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Rokhaya Niang : plus de coopération cinématographique entre le Sénégal et la Chine

  ·  2018-06-13  ·   Source: CHINAFRIQUE
Mots-clés: coopération cinématographique; Sénégal; Chine

Rokhaya Niang

 

Actrice et comédienne sénégalaise reconnue, Mme Rokhaya Niang souhaite désormais faire découvrir au monde la culture sénégalaise à travers le septième art  

 

Née dans le chaleureux quartier dakarois de front de terre, Rokhaya Niang commence à faire du cinéma en 1999, avec un premier long métrage intitulé Le Prix du Pardon de Mansour Sora Wade. Par la suite, elle jouera en tant que premier ou second rôle dans d’autres productions de court et de long métrage. Lauréate du prix de la meilleure actrice aux Journées cinématographiques de Carthage en 2004 et du prix de la meilleure actrice au Festival international du film francophone de Namur en 2003, elle est fière d’être la fille du peuple sénégalais, fascinée par la culture diverse et l’ouverture au monde de son pays.   

Récemment, dans un entretien avec Guo Kai, correspondant spécial de CHINAFRIQUE au Sénégal, Rokhaya Niang raconte son parcours professionnel et son espoir de voir une coopération cinématographique renforcée entre le Sénégal et la Chine. 

 

CHINAFRIQUE : Comment avez-vous intégré le milieu du cinéma ? Est-ce que c’était un rêve d’enfance ?   

Rokhaya Niang : C’est sans doute mon amour pour le cinéma qui m’a menée au cinéma. J’ai toujours aimé le septième art. En 1998, j’ai fait la rencontre du cinéma, non pas en tant que spectatrice, mais pour la première fois comme actrice. J’avoue que les premières semaines n’ont pas été faciles. Autant j’étais ravie d’avoir été choisie, autant j’ai éprouvé l’angoisse d’une débutante au premier jour du tournage. Heureusement, je côtoyais de grands comédiens professionnels. Leurs conseils m’ont aidé à me libérer du stress.   

Comment avez-vous obtenu votre premier rôle ?   

J’ai vu sur une annonce qu’un réalisateur sénégalais du nom de Mansour Sora Wade cherchait une actrice pour son long métrage Le prix du pardon : une jeune fille au teint noir. Qu’est-ce qu’il cherchait en cette jeune fille et cette noirceur ? Je ne le savais pas. En tout cas, je me suis présentée pour le casting et parmi les 50 filles j’ai été retenue. Et c’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas ! Pour moi, c’est un rêve qui s’est réalisé.  

Vous avez tourné dans une vingtaine de films notamment L’extraordinaire destin de Madame Brouette. Que retenez-vous de ce rôle en particulier ?   

Je tenais le rôle principal dans Madame Brouette de Moussa Séne Absa. C’est l’histoire d’une femme d’abord mariée ensuite divorcée vivant avec sa fille. Elle décide d’être autonome, de prendre en main son destin. Elle conduit une brouette dans les quartiers et les marchés de la ville pour vendre des condiments. Au cours de ses pérégrinations, elle rencontre un policier qu’elle croit être l’homme de sa vie, car celui-ci a l’air d’un ange. Mais les choses vont plutôt mal finir et l’entrainer dans un drame : elle tue son amant. C’est un rôle que j’ai vraiment senti et pleinement vécu parce que les situations mises en scène dans ce film sont le lot quotidien de nombreuses femmes dans nos sociétés. Et puis, j’ai joué avec beaucoup plus d’assurance et de maîtrise parce que c’était quand même mon deuxième rôle de personnage principal dans un film.  

Comment appréciez-vous les rôles féminins dans vos films ? Reflètent-elles la vie réelle des femmes africaines ?  

J’apprécie bien les rôles féminins que j’incarne dans les films, et ils relatent des faits que vivent des milliers de femmes au quotidien, surtout les femmes africaines. Les femmes africaines sont braves et se battent quotidiennement pour l’avenir de leur famille malgré certaines difficultés, mais il ne faut pas penser que cette condition est celle de toutes les femmes. Il y a beaucoup de femmes qui n’ont jamais vécu ou connu de difficultés comme Madame Brouette.   

 

Rokhaya Niang 

 

Connaissez-vous le cinéma et la culture de Chine ? Si oui, quels films ou acteurs vous ont le plus marquée ?  

Oui ! Je regarde des films chinois surtout les films d’action, peut-être parce que j’étais pratiquante de wushu. Le cinéma chinois est très connu au Sénégal, surtout avec Bruce Lee, une grande star de kung-fu. Aujourd’hui il y a d’autres acteurs comme Jet Li et Jackie Chan. Je pense aussi que le cinéma chinois ne se résume pas seulement aux films d’action, mais aussi à de belles productions sur l’histoire et la modernité de la Chine. Sans oublier les festivals de film comme celui de Shanghai. Mon film chinois préféré est Le Gagnant, réalisé par Sammo Hung en 1983. Et mon acteur préféré est Jackie Chan.   

Les films africains sont malheureusement peu connus en Chine. Quels films aimeriez-vous présentés aux spectateurs chinois ?  

Le cinéma africain est très riche. J’espère que les Chinois viendront davantage en Afrique et chercheront à se familiariser avec ces films. En Afrique de l’Ouest, vous avez des films comme Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty, Le prix du pardon de Mansour Sora Wade, Madame Brouette de Moussa Séne Absa, Guélewar d’Ousmane Sembène. Sans oublier d’autres réalisateurs de talents comme le Mauritanien Abderrahmane Sissako, le Franco-Sénégalais Alain Gomis, le Guinéen Cheick Fantamady Camara, le Burkinabé Idrissa Ouédraogo, le Malien Souleymane Cissé, etc.   

En tant qu’actrice célèbre, que pensez-vous de la production cinématographique au Sénégal ? D’après vous, comment la Chine et le Sénégal pourraient-ils renforcer leur coopération dans ce domaine ?   

La production cinématographique au Sénégal est confrontée à un problème de financement, ce qui limite les grandes productions avec de gros budgets. Il y a aussi le fait que plusieurs salles de cinéma ont disparu pour faire place à des centres commerciaux. De plus, la distribution et la diffusion au niveau national rencontrent également des difficultés. Il faut reconnaitre les efforts du gouvernement du Sénégal avec la mise en place du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle pour accompagner les réalisateurs et producteurs de cinéma sénégalais. Je pense que les deux pays ont besoin de plus d’échanges pour réaliser des productions conjointes de film, tenir des séminaires de formation, offrir des bourses d’études, et même mettre en place un programme de festival de cinéma sino-sénégalais pour renforcer les échanges culturels entre le Sénégal et la Chine.   

Un proverbe chinois dit que « la vie est comme le jeu, le jeu est comme la vie ». Comment voyez-vous la relation entre le cinéma et la vie réelle ?   

Le cinéma, c’est un art de fiction, mais qui s’inspire des faits réels existants ou ayant existé. Le cinéma anticipe même parfois sur des choses qui ne sont pas encore arrivées. Le cinéma est semblable à la vie, et la vie est comme le cinéma. 

  

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