L’encens de Yongchun

Pu Lianggong, 63 ans, est le descendant d’une famille réputée pour la fabrication de l’encens de Yongchun, un savoir-faire relevant du patrimoine culturel immatériel de Quanzhou, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine). En 1646, ses ancêtres se sont installés dans le village où il réside actuellement, apportant avec eux le secret des parfums arabes. Aujourd’hui, Pu Lianggong est le représentant de la 10e génération de cet héritage familial.

L’encens de Yongchun requiert plusieurs centaines d’ingrédients à base de plantes médicinales chinoises, et passe par une dizaine d’étapes de fabrication avant le produit final.

Le développement du commerce maritime au cours des dynasties Song et des Yuan (960-1368) a fait de Quanzhou le plus grand port de la Chine de l’Est. En s’installant à Quanzhou, des Arabes ont apporté divers parfums et aromates par la Route de la Soie maritime, ainsi que les procédés de fabrication du parfum. A la fin des Ming et au début des Qing, des descendants des Arabes à Quanzhou sont arrivés à Yongchun, profitant de la présence des bambous et des aromates locaux pour fabriquer et vendre leur encens. L’encens de Yongchun est en fait l’article importé par la Route de la Soie maritime.

Au cours de ces 300 dernières années, le savoir-faire s’est transmis et on compte aujourd’hui près de 300 entreprises spécialisées avec plus de 30 mille fabricants produisant une trentaine de variétés d’encens.

« L’initiative des ‘Nouvelles Routes de la Soie terrestre et maritime’ nous apporte de nouvelles opportunités, nous devons en profiter pour promouvoir la culture de l’encens et nos produits dans le monde entier », a souligné Pu Lianggong.