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L'odyssée épique de la Longue Marche

Yin Pumin  ·  2016-10-17  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Longue Marche; Chine

Bravant la faim, la soif et le froid, l'Armée rouge dirigée par le Parti communiste chinois (PCC), qui deviendra plus tard l'Armée populaire de libération, a effectué des opérations militaires audacieuses d'octobre 1934 à octobre 1936. Marchant par monts et par vaux pour échapper à l'encerclement des Nationalistes du Kuomintang, le parti au pouvoir en Chine à cette époque, l'Armée rouge a continué le combat contre les envahisseurs japonais. Certains soldats ont parcouru 12 500 kilomètres du centre et de l'est de la Chine jusqu'à leur nouvelle base dans le nord–ouest.

Lors de sa visite à l'exposition qui commémore le 80ème anniversaire de la fin de la Longue Marche à Beijing le 23 septembre, le président chinois Xi Jinping a appelé à persévérer dans l'esprit de la Longue Marche et de lutter de manière intrépide pour que se réalise le rêve chinois de renaissance nationale. Il a aussi souligné que l'esprit de la Longue Marche se caractérise par l'effort, le sacrifice et la croyance ferme dans le communisme et dans la victoire ultime de la révolution chinoise. Le président chinois, qui est aussi secrétaire général du Comité central du PCC et de la Commission militaire centrale, a ajouté que les idéaux de la Longue Marche devaient être chéris en cette ère moderne pour guider les Chinois à travers les difficultés dans leur poursuite de la prospérité et de la renaissance nationale. « L'esprit de la Longue Marche est un héritage précieux que nous ont laissé nos prédécesseurs révolutionnaires », explique Wang Xinsheng, chercheur au Centre de recherche de l'histoire du Parti du Comité central du PCC lors d'un séminaire organisé par l'université Nankai à Tianjin en mai.

La genèse

D'après M. Wang, ce qui a directement déclenché la Longue Marche a été l'incapacité de l'Armée rouge à contrer la cinquième offensive du Kuomintang (KMT) en octobre 1934. De 1930 à 1934, le KMT a lancé cinq offensives contre l'Armée rouge dans le centre et l'est de la Chine. Les quatre premières, jusqu'en avril 1933, avaient été repoussées grâce à la tactique de la guérilla. En octobre 1933, le KMT a organisé la cinquième offensive avec plus de 700 mille hommes. Ils ont édifié des forteresses en progressant, resserrant le blocus pour couper les vivres aux zones contrôlées par les Communistes. L'Armée rouge a adopté la stratégie de la guerre de position au lieu de la guérilla qui avait pourtant fait ses preuves et ce renversement a été fatal. Au cours du premier semestre 1934, elle a subi de lourdes pertes et a même failli être anéantie. En septembre, les dirigeants du PCC ont décidé de battre en retraite et à la mi–octobre, la Longue Marche commençait avec 85 mille soldats et 15 mille officiers.

Au cours de la première phase, les pertes ont été lourdes. D'après les documents de la Première armée, ces pertes ont été causées par les obstacles en chemin et une tactique fautive. Les dirigeants avaient décidé d'avancer en ligne droite, permettant au KMT d'anticiper les mouvements de l'Armée rouge. Neuf batailles l'ont opposée aux 110 régiments du KMT. Plus de 25 mille soldats de l'Armée rouge ont été tués, puis 30 mille autres lors de la Bataille de la rivière Xiang qui a duré une semaine.

Un tournant décisif

En décembre 1934, l'Armée rouge a pris Liping, un district bordant la province du Guizhou. Elle s'est alors regroupée et a décidé de laisser derrière elle le superflu. Après une pause, l'Armée rouge est entrée dans le Guizhou pour prendre des petites villes. Elle a aussi commencé à adopter de nouvelles tactiques. Au lieu d'avancer en ligne droite, elle a commencé à effectuer des opérations de diversion pour que le KMT ne puisse pas évaluer ses intentions. Le 5 janvier 1935, Zunyi, la seconde ville du Guizhou, est tombée. Une réunion du Bureau politique du Comité central du PCC s'y est déroulée du 15 au 17 janvier 1935 pour corriger les erreurs passées et préparer l'avenir. « C'est la réunion de Zunyi qui a posé les bases solides de la victoire finale de la Longue Marche », explique Fei Kanru, expert chinois de l'histoire de la Longue Marche et ancien curateur du Musée de la réunion de Zunyi au Quotidien du Peuple. La réunion a sonné le glas de la guerre de position, qui avait échoué, pour se tourner vers la guérilla, avec des embuscades. Mao Zedong, qui avait perdu les commandes du Parti juste avant la Longue Marche, reprenait les rênes de l'armée avec la réunion de Zunyi. Il a enjoint l'Armée rouge à revenir à leur modèle précédent et souligné son objectif : marcher vers le nord–ouest pour lutter contre les troupes d'invasion japonaises. « La Longue Marche devient alors une épopée, une succession d'exploits merveilleux, avec l'endurance, le courage, la foi inébranlable de milliers et de milliers de paysans et de travailleurs », écrivait Elisabeth Comber, de son nom d'auteure Han Suyin, dans son livre célèbre « Le déluge du matin ».

En marche vers la victoire

Le plan était prêt. L'Armée rouge allait ensuite traverser le Sichuan et le Gansu pour finalement entrer dans le Shaanxi, qui possédait une base communiste dans le nord : c'était l'objectif. Les troupes du Kuomintang ne sont pas restées les bras croisés. Ils ont bloqué la route vers le Sichuan et tenté de coincer l'Armée rouge entre la rivière Wu et le fleuve Yangtsé. Le KMT a déployé ses armées centrales ainsi que des mercenaires des seigneurs de la guerre locaux des régions le long de l'itinéraire qu'empruntait l'Armée rouge pour tenter de l'anéantir d'un seul coup.

Sous le commandement de Mao Zedong, l'Armée rouge a adopté une tactique mobile flexible, se préparant à pénétrer dans le Sichuan en faisant comme si elle n'y allait pas. Elle a fait des cercles, provoquant la confusion et la fatigue des troupes du KMT. Profitant de ce chaos, l'Armée rouge est entrée dans le Sichuan en mai 1935 en traversant la rivière Jinsha, un tronçon important au cours supérieur du Yangtsé.

Après la prise du pont Luding et la traversée de la rivière Dadu, puis l'ascension du mont Jianjin à plus de 4 000 mètres d'altitude, l'Armée rouge est arrivée à Maogong, un petit district profondément niché dans l'ouest du Sichuan. Le 1er août 1935, le Conseil militaire révolutionnaire du PCC a publié une proclamation à la nation, l'« Appel aux compatriotes sur la résistance contre le Japon et le salut national », appelant à la formation d'un front uni national contre l'agression japonaise. Fin août, la marche a repris et l'Armée rouge est arrivée dans les marais de Zoige, dans la partie est du plateau tibétain. C'est l'une des expériences les plus dures de la Longue Marche. « La plupart de nos soldats, notamment des enfants de moins de 15 ans, ont péri en traversant les Grands marécages en raison de la pénurie de vivres et du temps exécrable. Dans les marais, le temps changeait sans cesse, du soleil à la pluie, de la grêle à la neige, avec des vents trompeurs. Nous ne pouvions pas dormir la nuit, la seule chose que nous pouvions faire, c'est de nous asseoir dos à dos », se souvient un vétéran dans le livre « La Longue Marche » de Wang Shuzeng, publié en 2006.

Après avoir traversé le mont Liupan, l'Armée rouge est entrée dans le Shaanxi. Le 20 octobre 1935, le plus gros des troupes de l'Armée rouge pénétrait dans la zone communiste dans le nord du Shaanxi. L'année suivante, d'autres unités arrivaient. La Longue Marche a pris fin en octobre 1936. Il ne restait que quelque 20 mille soldats. Dans son livre « Etoile rouge sur la Chine », Edgar Snow écrivait : « Aventure, exploration, découverte, courage et lâcheté, extase et triomphe, souffrance, sacrifice et loyauté, et avec cela, comme une flamme, une ardeur inextinguible, un espoir immortel et un optimisme révolutionnaire incroyable de ces milliers de jeunes qui ne voulaient pas admettre la défaite par l'homme ou la nature, par Dieu ou la mort. Tout cela et davantage encore s'incarne dans l'histoire d'une odyssée sans pareil dans les temps modernes. » Et de poursuivre : « L'Armée rouge a franchi 18 chaînes de montagne, dont 5 recouvertes de neiges éternelles, et traversé 24 cours d'eau. Elle est passée par 12 provinces différentes, a occupé 62 villes et percé les lignes de 10 seigneurs de la guerre différents tout en battant, en échappant ou en repoussant les diverses forces des troupes centrales que le KMT envoyait pour la combattre. Ils ont traversé six districts ethniques différents et pénétré des zones dans lesquelles aucune armée chinoise n'était entrée depuis une multitude d'années. »

Mao Zedong avait eu une vision prophétique dans son article « Sur les tactiques contre l'impérialisme japonais ». « La Longue Marche est la première du genre dans les annales de l'histoire. C'est un manifeste, une force de propagande et un semoir. Elle a proclamé au monde que l'Armée rouge est une armée de héros. Elle a annoncé à quelque 200 millions de personnes dans les provinces que nous avons parcourues que le chemin de l'Armée rouge est le seul chemin vers la libération, écrivait–t–il. La Longue Marche a semé de nombreuses graines qui vont germer, donner des feuilles et s'épanouir, donner des fruits et une récolte dans l'avenir. »

 

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