Lin Feng

Entre le 20 mai et le 1^er Juin, ce sont plus de 70 œuvres de l'artiste chinois, Lin Feng, qui ont été exposées au Musée national des Arts de Chine. Originaire du Fujian dans le Sud-Est de la Chine, ce peintre de 77 ans a vécu près d'un demi-siècle dans le Xinjiang, peignant avec passion ses paysages et ses populations. Les chameaux du désert, les vaches et les chèvres qui broutent dans les prairies, les jeunes femmes ouïgoures et kazakhes dans leurs costumes traditionnels chatoyants sont autant d'éléments-clés de ses toiles.

C'est en 1961, après avoir reçu son diplôme du Collège des Arts et des Métiers de Xiamen, que Lin Feng part travailler dans le Xinjiang. A cette époque, il voyage abondamment et tire le portrait des habitants locaux, pour la plupart paysans : « Les gens étaient contents et faisaient la queue pour que je les peigne. Je pouvais faire jusqu'à 80 esquisses par jour! » L'environnement vaste et grandiose du Xinjiang et la chaleur des populations locales captivèrent Lin Feng et lui inspirèrent ses peintures : « J'aime cet endroit car les gens sont généreux et travailleurs. »

Dans les années 90, Lin Feng est retourné dans le Fujian après avoir pris sa retraite en tant que vice-président de l'Académie de Peinture et de Calligraphie d'Urumqi. Dans son village, il continue de peindre la vie des gens ordinaires, des pêcheurs, offrant un contraste saisissant avec ses peintures de la vie courante dans le Xinjiang.

Sa femme, Shang Guanping, confie que son mari a toujours voulu « refléter la diligence, la générosité et le patriotisme de ses compatriotes ». L'artiste regarde cette région comme sa deuxième province.

Né en Indonésie en 1938, Lin Feng est retourné dans la province du Fujian, dont est issue sa famille, lorsqu'il avait 10 ans. A ses débuts, il reçut l'enseignement de grands maîtres de la peinture chinoise, dont Wu Guanzhong (1919-2010), dont les théories eurent sur lui une influence extrêmement importante. En 1981, il entama une maîtrise à l'Académie des Arts du Zhejiang (aujourd'hui l'Académie des Arts de Chine), où il reçut les leçons du maître Wu Shanming, dont il se lia d'amitié par la suite.

Pour celui-ci, « Lin Feng a fait tomber les confins de l'espace tridimensionnels et ses toiles couvrent de nombreux thèmes, des paysages verdoyants de la Chine du Sud aux vastes déserts du Xinjiang, et des beautés délicates de la ville à celles, plus téméraires des campagnes. »

Pour le président de l'Académie central des Beaux-Arts, Fan Di'an, « les travaux de Lin Feng représentent de façon vibrante la vie heureuse des minorités ethniques dans le Xinjiang et sont empreintes de son amour de la vie. Il étudie minutieusement les expressions faciales et les actions des personnes qu'il veut peindre et se concentre sur la représentation des minorités du Xinjiang dans des scènes de chant ou de danse. Tout cela donne un certain rythme à ses peintures. Même les personnages, qui ne sont ni en train de danser ni en train de chanter, ont l'air vivant ! »

Beijing Information