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Le Potala, un chef-d’œuvre architectural |
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Xu Ying, membre de la rédaction · 2024-12-04 · Source: La Chine au présent | |
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L’année 2024 marque un jalon important pour le Palais du Potala, qui célèbre le 30e anniversaire de son inscription à la Liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Situé au nord-ouest de Lhassa (Xizang) à une altitude de 3 750 m, le Palais du Potala est l’un des symboles les plus remarquables du bouddhisme tibétain.
Chaque année, des milliers de touristes y affluent pour découvrir ses fresques magnifiques, ses statues impressionnantes et son atmosphère empreinte de sérénité. Découvrez avec nous pourquoi ce site, classé au patrimoine mondial, est un trésor incontournable pour les passionnés d’histoire, de culture et de paysages à couper le souffle.
Résilience et art
La construction du Palais du Potala a commencé au VIIe siècle, sous la direction du roi tibétain Songtsen Gampo. Selon les archives historiques, le palais a été construit à grande échelle, avec trois murs d’enceinte à l’extérieur et des milliers de palais à l’intérieur. Au IXe siècle, il a été endommagé et abandonné en raison des incendies causés par la foudre. Ce n’était qu’au XVIIe siècle qu’il a été reconstruit. Depuis lors, il a connu une expansion progressive et a atteint sa taille actuelle dans les années 1930, avec une superficie totale de 36 000 km2.
Le corps principal du palais est composé du palais Rouge et du palais Blanc, qui servaient respectivement aux activités politiques, résidentielles et religieuses.
La conception et la construction du palais tiennent compte de l’ensoleillement de la région. Les structures du palais sont principalement en pierre et en bois, avec des fondations directement enfouies dans la formation rocheuse, améliorant grandement la résistance aux tremblements de terre.
L’histoire de la construction du palais, s’étendant sur plus de 1 300 ans, englobe différents styles architecturaux. Ceux-ci reflètent les échanges et l’intégration entre les différents groupes ethniques de la Chine. En particulier, au XVIIe siècle, des artisans de divers groupes ethniques, dont des Tibétains, des Mongols et des Han, ont participé à l’agrandissement du palais, apprenant les uns des autres des savoir-faire exquis.
Statue en or grandeur nature de Shakyamuni dans le temple de Jokhang à Lhassa
Trésors culturels
La vaste collection d’objets culturels du palais, notamment des écrits sacrés, des thangkas, des statues et des textiles en soie, invitant les visiteurs à plonger dans un univers de bouddhisme tibétain.
Les colonnes sculptées et les fresques éclatantes ajoutent à la splendeur des salles, avec des couleurs préservées depuis plus de 1 300 ans. Les peintures murales racontent des histoires bouddhistes et des événements historiques, comme l’arrivée de la princesse Wencheng de la dynastie Tang pour se marier avec le roi Songtsen Gampo. En plus des trésors architecturaux, la pièce d’opéra Princesse Wencheng est présentée à Lhassa, sous un ciel étoilé et avec des montagnes enneigées en arrière-plan. Cette pièce moderne, à travers la danse et l’art théâtral, revitalise la culture tibétaine ancienne.
Les thangkas, également nombreux dans le Palais, sont des peintures sur tissus de soie ou de coton, réalisées par les procédés de collage ou de broderie. Ils se distinguent par leurs couleurs riches et la grande diversité de leurs sujets, notamment des personnages saints, des faits historiques, ainsi que le développement de la médecine, de l’architecture et de l’art tibétains.
Le Hall des trésors, ouvert au public depuis 2009, expose une grande quantité de collections précieuses du palais, parmi lesquelles on trouve des sculptures en jade et en porcelaine, des pièces en or et en argent, des instruments cérémoniels, ainsi qu’une collection de sutras importants.
Un peintre de thangka au travail
Un trois-en-un historique
En 1994, le Palais du Potala a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Le temple de Jokhang et le parc Norbulingka y ont été ajoutés en tant qu’extension du bien, respectivement en 2000 et en 2001. Ces trois sites forment l’ensemble historique du Palais du Potala.
Le temple de Jokhang, aussi construit au VIIe siècle pour promouvoir le bouddhisme, illustre remarquablement le style bouddhiste tibétain tout en témoignant d’influences indiennes et népalaises. Les bâtiments en bois et en pierre abritent plus de 3 000 images de Bouddha, d’autres divinités et figures historiques, ainsi que de nombreux trésors et manuscrits. Le temple conserve une statue grandeur nature du Bouddha Shakyamuni âgé de 12 ans, apportée par la princesse Wencheng. Près du temple, la rue Barkhor, animée de milliers d’établissements commerciaux, accueille des pèlerins et des touristes des quatre coins du monde.
Construit au XVIIIe siècle, Norbulingka se situe en bordure de Lhassa, à environ 2 km à l’ouest du Potala. Aujourd’hui, ce grand parc couvre une superficie de 360 000 m2 et foisonne d’une centaine d’espèces de plantes, incluant des fleurs et des arbres communs à Lhassa ainsi que la flore rare provenant des contreforts nord et sud de l’Himalaya. De nombreuses personnes visitent le parc simplement pour se promener ou pique-niquer durant les jours fériés, notamment lors de la fête du Shoton, qui signifie littéralement « fête du banquet de yaourt ». Cette fête, souvent célébrée en août, est marquée par des spectacles d’opéra tibétain et des démonstrations d’équitation.
La magnificence et la créativité de l’architecture de ces trois sites, leur riche décoration et leur intégration harmonieuse dans un paysage pittoresque représentent l’apogée de l’architecture tibétaine et contribuent à leur valeur universelle exceptionnelle.
Une troupe de danse traditionnelle tibétaine au parc Norbulingka à Lhassa
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