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Des héroïnes de kung-fu

WANG RUYING, membre de la rédaction  ·  2024-10-31  ·   Source: La Chine au présent
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Le groupe « Emei Kungfu Girls » à Paris

Fin avril, le groupe « Emei Kungfu Girls » a fait ses débuts lors de la 4e Conférence sur la transmission des arts martiaux Emei, dans la province du Sichuan. Vêtues de costumes turquoise, les jeunes femmes ont brillé sur scène grâce à leur maîtrise des techniques d’Emei.

La performance a profondément touché les spectateurs, les transportant dans l’univers fascinant du kung-fu. Une vidéo de la performance est devenue virale sur la toile, visionnée et partagée des millions de fois. Wang Wenbin, alors porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a également partagé cette vidéo, en louant les artistes comme « des héroïnes des romans de cape et d’épée chinois ! »

La création du groupe « Emei Kungfu Girls »

L’idée de créer un groupe féminin de kung-fu a émergé en février avec la publication d’une annonce de recrutement. Les deux initiateurs, Ren Gang et Ling Yun, ont joué un rôle déterminant dans le recrutement des membres. Ren Gang, l’un des célèbres héritiers des arts martiaux Emei, un patrimoine culturel immatériel chinois, est le président de l’Association des arts martiaux du Sichuan. Ling Yun est l’une de ses disciples et aussi héritière des arts martiaux Emei.

Ces deux virtuoses des arts martiaux possèdent une riche expérience en enseignement et un esprit novateur pour développer cet art martial millénaire. « Nous sommes conscients de la valeur et de l’importance des arts martiaux traditionnels dans la société contemporaine, et nous avons toujours cherché à combiner des éléments modernes avec des arts martiaux Emei. C’est finalement cette année que nous avons eu l’idée de créer un groupe féminin de kung-fu », déclare Mme Ling.

Après une sélection rigoureuse et un entraînement intensif, un groupe composé de Mme Ling et huit autres jeunes femmes, originaires de diverses provinces de Chine. Elles possèdent toutes d’excellentes bases en danse et en arts martiaux, un grand esprit d’équipe et des capacités de performance exceptionnelles.

Les jeunes combattantes exécutent avec vigueur les mouvements de la boxe Emei, manient les épées avec somptuosité et font tournoyer les poignards avec élégance. Elles capturent avec grâce et puissance l’essence des arts martiaux Emei, un mélange harmonieux de dureté et de douceur. Avec une telle performance, il n’est guère étonnant que leur première vidéo ait été acclamée sur Internet. Les scènes de combat virtuoses éveillent des émotions profondes chez de nombreuses personnes, rappelant les rêves d’enfance de devenir des redresseurs de torts. Cela se reflète également dans les commentaires sur les réseaux sociaux chinois : « ces filles sont incroyablement belles et courageuses », « devenir un héros était le rêve de mon enfance », ou encore « c’est le kung-fu par excellence ».

Mme Ling est profondément émue : « ces paroles chaleureuses sont une grande reconnaissance de notre travail acharné et un immense encouragement à poursuivre nos efforts. Nous espérons créer encore plus d’œuvres pour le public à l’avenir. »

Pour elle, le kung-fu n’est pas seulement un sport, mais aussi un vecteur de culture. « Tout patrimoine culturel traditionnel doit toujours être envisagé sous un nouveau jour. J’espère qu’à travers les arts martiaux Emei, nous pourrons éveiller l’intérêt pour d’autres biens culturels immatériels chinois ».

Pratiquer sans relâche pour parvenir à la perfection

Des efforts inlassables

Ces jeunes femmes sont véritablement des pionnières, formant le premier groupe de kung-fu féminin dédié à la préservation du patrimoine culturel immatériel. Certaines d’entre elles sont encore étudiantes. Grâce à leur sueur et à leur travail acharné, elles ont acquis les compétences des arts martiaux Emei. Elles incarnent également un exemple de volonté et de courage, reflétant l’esprit des jeunes Chinoises.

« Nous vivons ensemble sur le mont Emei et nous nous entraînons au moins six heures par jour. Le matin, nous effectuons deux heures d’entraînement physique, comprenant la course, le stretching et la musculation. Ensuite, nous apprenons des techniques, comme la boxe ou les différents enchaînements de pas », explique Mme Ling. Afin d’améliorer leur expression artistique sur scène, les jeunes combattantes suivent également des entraînements spéciaux comme l’équitation, le tir à l’arc, l’acrobatie sur fil et l’art dramatique.

Maîtriser les techniques des arts martiaux Emei est un travail de longue haleine et le chemin est semé d’embûches. « Après une journée d’entraînement, je suis totalement épuisée, souvent couverte d’ecchymoses sur les bras et les jambes. J’ai parfois du mal à lever les bras », confie Mme Ling. Les années d’entraînement ont laissé des traces sur son corps, mais elle les porte avec fierté. « Ce ne sont pas des blessures, ce sont nos insignes », plaisante-t-elle.

Les jeunes membres encore inexpérimentés sont confrontés à de nombreux défis au cours des entraînements. Selon Li Nuofei, étudiante en 3e année, « en raison de mon jeune âge, j’ai des bases moins solides que mes coéquipières. Mais elles m’ont beaucoup aidée. Si je n’arrive pas à comprendre une technique ou que je ne puisse pas l’exécuter correctement, elles m’enseignent patiemment jusqu’à ce que j’y arrive ».

Tous les membres ont souligné que la solidarité est au cœur de leur équipe. Quelles que soient les difficultés rencontrées, elles se soutiennent et s’encouragent. Pendant les pauses, certaines apprennent aux autres à danser, rendant la rudesse des entraînements plus supportable. « Certes, la routine quotidienne est vraiment exigeante, mais cela en vaut la peine car chacune de nous fait des progrès visibles », s’enthousiasme Mme Ling. C’est ce soutien émotionnel, jour après jour, qui « façonne » l’âme du groupe. La compréhension et la confiance entre les membres lors des entraînements quotidiens constituent la clé de leur succès sur scène.

En plus des cours d’arts martiaux, les cours de théâtre et de culture traditionnelle font partie de leur routine. « Nous devrons non seulement être des championnes d’arts martiaux, mais aussi être compétentes sur le plan intellectuel », souligne-t-elle.

Un membre du groupe pose devant la pyramide du Louvre. (PHOTOS FOURNIES PAR LING YUN)

De la Chine à la scène internationale

Les arts martiaux Emei remontent à la période des Printemps et Automne (770–476 av. J.-C.), et possèdent donc de profondes racines historiques et culturelles. Originaires du mont Emei, ils sont désormais largement répandus dans tout le Sichuan, voire dans tout le sud-ouest de la Chine. Plusieurs grandes migrations de la province au cours de l’histoire ont favorisé les échanges entre les arts martiaux Emei et d’autres écoles d’arts martiaux. En 2008, cet art martial a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel national en tant que l’un des trois grands courants des arts martiaux chinois.

« Nous avions deux objectifs principaux en créant ce groupe : d’une part, nous voulions faire connaître le charme unique des arts martiaux Emei afin de donner un nouvel élan au développement de l’industrie culturelle et touristique du Sichuan. D’autre part, en utilisant les médias modernes, nous espérons la faire connaître aux quatre coins du monde et faire de notre groupe une carte de visite culturelle des arts martiaux chinois à l’étranger », explique Mme Ling.

En juillet de cette année, le jeune groupe s’est envolé pour Paris, dans le but de faire connaître les arts martiaux Emei à l’étranger à l’occasion de Jeux olympiques. Elles y ont filmé de nouvelles vidéos, mettant en scène trois confrontations entre kung-fu et sports olympiques : épée Emei contre escrime, sauts périlleux contre gymnastique artistique, grandes enjambées contre course de haies. En plus de mettre en valeur le charme des arts martiaux Emei, ces courts-métrages démontrent au public étranger l’esprit sportif du groupe.

Pour l’avenir, Mme Ling prévoit de se mesurer à différentes écoles internationales d’arts martiaux et d’en apprendre davantage. Elle souhaite également présenter les performances de son groupe à un public plus large par le biais de canaux variés tels que des microséries, des flashmobs et des télé-réalités.

« De plus, nous allons intégrer de nouveaux éléments dans nos représentations, comme la calligraphie et la peinture traditionnelle chinoise, afin de montrer une image encore plus diversifiée de la culture chinoise. Cet art martial sera plus varié et plus vivant à l’avenir », déclare la jeune femme avec confiance.   

 

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