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Tenue à Paris d'un dialogue sino-français sur l'expression contemporaine et interculturelle du patrimoine culturel |
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· 2024-10-30 · Source: Xinhua | |
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Photo prise le 16 mars 2022 montrant la tour Eiffel à Paris, en France. (Xinhua/Gao Jing)
Dans le cadre de la "Semaine de Nanjing 2024", un événement intitulé "Dialogue sur l'artisanat : Salon des Maîtres" s'est tenu dimanche dernier au Carrousel du Louvre à Paris.
Cet événement a réuni des artisans chinois et des designers français pour discuter des possibilités d'innovation dans l'artisanat traditionnel et l'expression contemporaine et interculturelle du patrimoine culturel, dans l'objectif de promouvoir les échanges entre la Chine et la France qui célèbrent cette année le 60e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques.
Dans les salles d'exposition au Carrousel du Louvre, un carré de tissus brillait dans la lumière. Il s'agit d'une œuvre artistique intitulée "Le carrefour de l'Etoile" réalisée conjointement par l'artiste français Ugo Gattoni et l'artisan chinois Chen Cheng en utilisant l'artisanat du brocart Yunjin de Nanjing, inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Elle représente "un symbole de la rencontre entre mondes", mais aussi "un clin d'œil à la culture chinoise," a déclaré Ugo Gattoni en présentant son œuvre lors de l'événement. Cette année, un programme de résidence sino-français "Brocart et broderie, une fibre qui nous relie" a permis à certains artistes français,dont fait partie l'illustrateur français Ugo Gattoni, également designer des affiches officielles des Jeux olympiques de Paris 2024, de créer des œuvres en collaboration avec des héritiers du patrimoine culturel immatériel de Nanjing.
Très influencé par son voyage à Nanjing, Ugo Gattoni a exprimé son admiration pour la préservation du patrimoine culturel en Chine et sa volonté de coopération avec l'artisan chinois. "La visite des musées et la découverte du riche patrimoine artisanal de la région où les traditions ancestrales sont toujours vivantes m'ont particulièrement inspiré, que ce soit à travers les motifs tissés ou les céramiques anciennes," s'est rappelé Ugo Gattoni, affirmant qu'il a décidé d'inclure cette œuvre conjointe dans son projet de vie personnel "Nebula".
Chen Cheng, l'artisan du brocart Yunjin de Nanjing, a partagé aussi l'expérience de sa collaboration avec des artistes français : "Lorsque j'ai reçu leurs esquisses en août, j'ai ressenti une grande pression. Le Yunjin traditionnel, limité à deux dimensions de chaîne et de trame, est pourtant riche en couleurs. Il est ainsi difficile d'interpréter avec une telle technique les motifs d'une peinture occidentale caractérisée par les nuances subtiles des couleurs".
Après avoir écouté les expériences des artistes chinois et français, le professeur à l'Académie des Arts de Nanjing Zhang Ming a souligné l'importance de ce genre de collaboration pour le dialogue interculturel. Il a dit espérer que les échanges culturels entre la Chine et la France se poursuivront tout en créant plus d'histoires d'enrichissement mutuel et que le patrimoine culturel de Nanjing brillera sur la scène internationale.
Emmanuel Pénicaut, directeur des collections de l'établissement public Mobilier national en France, a partagé son enthousiasme pour le dialogue historique entre les soies lyonnaises et le brocart de Nanjing. "Dès le 18e siècle, par l'échange des motifs et des dessins, les Français comme les Chinois donnaient libre cours à leur créativité en s'inspirant des mêmes motifs. Et ces mêmes motifs avec la tradition propre de chaque pays, donnent des réalisations extraordinaires de chaque côté légèrement différentes et finalement complémentaires," a-t-il jugé.
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