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La slackline tisse des liens d'échanges humains entre la Chine et la France |
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· 2024-04-30 · Source: Xinhua | |
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Le funambule français Benoît Humm, aux cheveux d'or flottant dans la brise, se concentre intensément en maintenant son équilibre sur une ligne de 2,5 cm de large suspendue à 170 m au-dessus du sol.
Cette scène saisissante se déroule au-dessus du fleuve Jaune, surnommé le fleuve mère de la Chine, à Hejin, dans la province septentrionale du Shanxi. Malgré le cadre époustouflant, M. Humm n'avait que peu l'occasion de profiter pleinement de la vue lors de cette compétition spectaculaire de slackline.
La slackline, sport extrême qui mélange des éléments d'escalade, de parkour et de gymnastique, demande aux athlètes de maintenir leur équilibre sur une ligne étroite et élevée, que ce soit en compétition de vitesse ou de technique.
Dans ce tournoi, M. Humm affronte son rival de toujours, le Chinois Shi Hailin, détenteur du record du monde Guinness pour la traversée la plus rapide de 100 m en slackline. Vêtus de tenues identiques, lunettes de soleil et bandeaux compris, en signe de respect mutuel, les deux athlètes se préparent au défi. Le pied droit de M. Humm est visiblement bandé, signe d'une blessure témoignant de la rigueur de cette discipline.
Malgré cet obstacle, M. Humm, qui a décroché sa première médaille d'or il y a un mois aux Championnats du monde en salle de Glasgow, a atteint le top quatre parmi les vingt compétiteurs venus de Chine, d'Allemagne, d'Espagne et d'ailleurs. Ils ont dû parcourir 50 m sur une slackline à une hauteur équivalant à la moitié de celle de la tour Eiffel.
Après deux phases exigeantes, M. Humm n'a pas remporté la victoire. Passant en revue la compétition, il déclare : "Je suis ravi de constater l'amélioration significative des funambules chinois. C'est une compétition constructive qui nous pousse à nous surpasser", reconnaissant le niveau accru de la compétition depuis son apogée en 2019.
Les liens de M. Humm avec la Chine, où il a souvent concouru, sont profonds. Il décrit le pays comme sa "terre de promesses", évoquant sa victoire en 2019 à Zhangjiajie, qui a consolidé sa réputation dans le milieu. Ce succès a également éveillé chez de nombreux jeunes Chinois, y compris He Jinyi, qui a surpassé M. Humm lors des qualifications, un vif intérêt pour la slackline.
La slackline n'est pas seulement devenue un sport populaire en Chine, attirant les touristes vers les lieux d'événements pittoresques, mais elle s'est aussi transformée en une activité largement accessible.
"Ce sport aide les gens à trouver l'équilibre et à rester calmes. Il est donc accessible à tous, jeunes et moins jeunes", affirme M. Humm, espérant inspirer plus de personnes à réaliser leurs rêves à travers son histoire et ses performances.
"Tout ce dont vous avez besoin, c'est une sangle et deux points d'ancrage, et vous êtes prêt à pratiquer", explique M. Shi, ajoutant que dans les universités, les parcs et en extérieur dans de nombreuses grandes villes, de plus en plus de jeunes, dès l'âge de six ans, commencent à s'initier.
Cette année célèbre le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, et les Jeux olympiques se dérouleront à Paris.
Selon M. Humm, la France et la Chine partagent de nombreuses similitudes, comme une riche gastronomie et des paysages variés. Il espère que, grâce au sport, les peuples des deux nations pourront renforcer leur compréhension mutuelle et explorer davantage la beauté cachée de chaque pays.
"Le fleuve Jaune, fleuve mère de la Chine, possède une signification et une force spéciales pour les Chinois. Organiser une compétition dans un lieu aussi emblématique permet de transmettre au monde l'esprit de persévérance et d'effort continu", souligne M. Humm.
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