La nouvelle politique chinoise d'exemption de visa pour les Français qui souhaitent aller en Chine pour des séjours inférieurs à 15 jours "est une très bonne chose", a confié à Xinhua Rouland Norbert, professeur émérite à l'Université d'Aix-Marseille de France.

La Chine a décidé vendredi dernier de mettre en œuvre une politique unilatérale d'exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires de France, d'Allemagne, d'Italie, des Pays-Bas, d'Espagne et de Malaisie à titre expérimental, selon le ministère chinois des Affaires étrangères.

"Beaucoup de Français sont rebutés par le nombre de documents qu'il fallait fournir jusqu'ici pour aller en Chine", a fait savoir M. Norbert, ajoutant que cette nouvelle politique facilite ainsi leurs voyages.

"C'est vraiment une décision que j'attendais. Pour moi, c'est essentiel. La liberté de circuler, c'est la base de tout", s'est félicité Sylvain Gillet, président de la société française Paris Touraine China Development qui voyage en Chine au moins deux fois par an.

"C'est un geste fort et une décision qui va grandement contribuer à accroître les mobilités croisées et nos échanges humains", s'est réjouie vendredi la ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors de sa visite en Chine.

"Tous les ressortissants chinois ayant effectué en France des études de niveau master se verront délivrer des visas de circulation de la durée maximale, soit jusqu'à de cinq ans, à l'issue de leur parcours académique, pour faciliter les allers et retours qu'ils pourraient souhaiter faire entre la Chine et la France", a-t-elle annoncé.

"Les diplômés chinois bénéficiaires pourraient désormais mieux valoriser leurs compétences linguistiques et leur talent, contribuant ainsi au renforcement des échanges et de la coopération entre nos deux pays", a estimé Ke Hongyi, doctorant chinois en histoire à l'ENS Lyon.