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Une passion sans frontières pour les pandas géants

HUANG WEI*  ·  2022-05-31  ·   Source: La Chine au présent
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James Ayala avec un panda géant (PHOTO FOURNIE PAR LA BASE DE RECHERCHE SUR L’ÉLEVAGE DES PANDAS GÉANTS DE CHENGDU)

 

Les pandas géants ont toujours suscité une passion en Chine comme à l’étranger. On peut désormais les admirer sur des plateformes en ligne pour satisfaire la curiosité des fans du monde entier et des étrangers viennent même travailler dans le Sichuan pour en prendre soin.

Abe Nobuko est la seule éleveuse étrangère de la base de recherche sur l’élevage des pandas géants de Chengdu. Cette Japonaise se souvient clairement que lorsqu’elle avait 3 ans, sa grand-mère lui avait donné une peluche en forme de panda géant qu’elle adorait. Lorsqu’elle a vu un panda géant grandeur nature au zoo d’Ueno à l’âge de 11 ans, elle a décidé de leur consacrer sa vie professionnelle.

James Ayala, un Américain de 47 ans, est un chercheur spécialisé dans la protection, la recherche comportementale et le dressage des pandas géants dans la base de Chegdu. Au début des années 1980, ses parents l’avaient emmené au zoo national de Washington pour voir les deux pandas géants chinois, Lingling et Xingxing. « Tout le monde est fou des pandas géants, y compris moi ! » Au début, il étudiait les ours noirs d’Asie avant de se consacrer complètement aux pandas géants.

Des célébrités sur Internet

« Si vous êtes de ce monde et que vous n’avez jamais vu un panda géant, vous perdez la face ! » C’est une tirade célèbre de Chibi Maruko-chan, le célèbre dessin animé japonais. Maruko et ses amis font la queue pour voir le panda géant. Bien qu’ils ne pouvaient observer que l’arrière-train de l’animal, ils étaient satisfaits et heureux. Dans le film, la grand-mère rappelle que lorsque le panda géant est arrivé pour la première fois au Japon, tout le monde faisait la queue pour le regarder, et qu’il fallait « attendre pendant trois heures pour le regarder dix secondes ».

Ce dessin animé n’est pas une exagération, mais une représentation fidèle de l’amour des Japonais pour le panda géant. Après le tremblement de terre de Fukushima, le gouvernement de Tokyo a ouvert un « coin des pandas géants » pour les victimes vivant dans des refuges et a organisé des visites pour voir les pandas géants Zhenzhen et Lili au zoo d’Ueno. De nombreux Japonais touchés par la catastrophe ont déclaré avoir ressenti « le pouvoir de guérison et de réconfort » des pandas géants.

Les Américains n’en sont pas moins friands des pandas. En 2010, lorsque les pandas géants Taishan et Meilan sont revenus en Chine, les fans américains ont fait la queue pour les voir partir du zoo de Washington malgré la neige abondante, une scène émouvante. Un panda géant pouvant ingurgiter 20 à 30 kilos de bambou par jour, les autorités ont encouragé la culture du bambou et plus d’un millier d’habitants de l’État de Géorgie ont spontanément transformé leurs jardins en forêts de bambous.

Les pandas géants sont également très populaires en Europe. Les Pays-Bas ont investi environ 51 millions de yuans pour construire un « palais du panda géant » de style chinois. Et en 2017, l’enclos du panda géant du zoo de Berlin avait coûté 10 millions d’euros.

Partout où se trouve le panda géant, c’est la célébrité assurée sur Internet et il génère des revenus conséquents. Le zoo d’Edimbourg perdait de l’argent depuis de nombreuses années, mais l’arrivée de Yangguang et Tiantian lui a permis de renouer avec les bénéfices. Si l’épidémie de COVID-19 a frappé le secteur du tourisme au Japon, la présentation de Xiaoxiao et Leilei en janvier 2022 a fait du zoo d’Ueno une attraction très populaire.

Même s’ils vivent à des milliers de kilomètres, des admirateurs du monde entier viennent chaque année en Chine pour voir les plantigrades. S’il est difficile de se rendre sur place en raison de l’épidémie, l’enthousiasme ne faiblit pas et de plus en plus d’internautes se tournent vers les plateformes de diffusion en direct comme IPANDA et PANDAPIA qui diffusent 24 heures sur 24. Plus de 600 pandas géants en captivité sont ainsi filmés, certains devenant même des vedettes avec un nombre considérable de fans.

 

Abe Nobuko examine la bouche d’un panda géant. (PHOTO FOURNIE PAR LA BASE DE RECHERCHE SUR L’ÉLEVAGE DES PANDAS GÉANTS DE CHENGDU)

 

Une connaissance intime des pandas géants

Abe Nobuko peut facilement identifier chaque panda qu’elle élève par la taille, la stature, la distance entre les cernes et la différence de poils sur le visage et le ventre. Elle sait qui est le gourmand et qui est le plus facétieux. Au Japon, de nombreuses émissions de télévision diffusaient des pandas géants en direct. Un jour, elle a vu une éleveuse au Centre d’élevage des pandas géants de Wolong. « Quand j’ai vu avec quelle affection elle entrait en contact avec les pandas géants, j’ai décidé que je ferais comme elle. »

Afin d’atteindre son objectif, elle a appris le chinois à l’université avant de se rendre à l’Université d’agriculture du Sichuan pour étudier la protection des animaux et saisir les connaissances de base. Nettoyer les enclos, préparer la nourriture et travailler la nuit deux fois par semaine requièrent une bonne constitution physique. Par exemple pour s’occuper des jeunes qui ont atteint l’âge d’un an, et mis à part le lait maternel, il faut préparer une formule spéciale avec des comprimés de vitamines et de calcium en fonction du poids et de l’état de santé de chaque jeune. Cette « alimentation scientifique », comme elle l’appelle, est plus compliquée qu’il n’y paraît.

Comment faire de l’élevage des pandas son métier ? « En plus de pouvoir parler chinois, d’avoir des connaissances professionnelles et de réussir les tests d’évaluation de la base, le plus important est l’amour », dit-elle. En 2019, Chenglang est né dans la base, le panda géant en captivité le plus léger au monde, ne pesant que 42,8 grammes à la naissance, soit un tiers de la taille normale. Afin de permettre à l’animal de survivre, la base a regroupé une équipe de choc et Mlle Abe en faisait partie. Grâce aux soins prodigués, Chenglang a pu s’en sortir.

Mlle Abe se sent comme chez elle à Chengdu, disant que tout le monde l’appelait « ma belle », ce qui l’amuse beaucoup. Elle souhaite continuer à pouvoir y travailler et procéder à la réintroduction des pandas géants dans la nature.

 

Des installations ressemblant à des pandas géants dans les rues de Chengdu

 

Chez soi avec les pandas géants

James Ayala, qui a obtenu une maîtrise dans la protection animale en 2005, est arrivé pour la première fois à Chengdu en 2010. « J’ai été étonné de voir à quel point c’est une belle ville », confie-t-il. « À cette époque, il n’y avait qu’une seule ligne de métro à Chengdu, et les smartphones, WeChat et les GPS n’étaient pas encore répandus », se souvient-il, disant qu’il se perdait délibérément pour pouvoir sillonner la ville pendant des heures. En 2012, une opportunité de travail dans la base de recherche sur l’élevage des pandas géants s’est présentée et il s’est installé à Chengdu. L’une de ses missions consiste à effectuer des recherches sur le comportement des pandas géants et à recueillir des données afin d’améliorer leur l’alimentation, leur bien-être et de faciliter leur reproduction.

Il s’occupe aussi d’enrichir l’environnement des animaux en captivité pour répondre à leurs besoins physiologiques et psychologiques et les encourager à afficher des comportements plus naturels. « Pour le dire simplement, tout ce que nous faisons, c’est de faciliter leur vie pour qu’ils soient heureux, de la construction de litières et de structures d’escalade à la fabrication de jouets, et en testant de nouveaux aliments », explique-t-il. « Chaque panda est unique, et j’aime bien apprendre de leurs manies et de leurs personnalité. » M. Ayala a accompagné de nombreux pandas au cours de ces dix dernières années. « Pour être honnête, je pense que ma plus grande réussite est d’avoir une relation personnelle à la fois subtile et apaisée avec les animaux. »

C’est Jimei qui l’a le plus marqué. Les pandas géants jumeaux Jimei et Jilan sont nés en 2016. Leur père est Meilan, le premier panda célèbre à revenir des États-Unis. « J’avais une relation très spéciale avec Jimei que je chérissais plus que tout. J’ai travaillé avec lui dans un enclos jusqu’à ce qu’il ait quatre ans. À quatre ans, Jimei était presque adulte et pesait 116 kilos. Je lui enseignais un comportement difficile : le faire aller dans un endroit déterminé et le faire revenir auprès de moi. Cela peut sembler facile, c’est en fait très difficile et nécessite une grande confiance mutuelle. »

M. Ayala a remporté le Prix de l’amitié Tianfu, un prix honorifique du gouvernement populaire du Sichuan accordé aux experts étrangers ayant apporté une contribution exceptionnelle à cette province. « J’aime vraiment travailler dans la base de recherche sur l’élevage des pandas géants de Chengdu. Je peux passer beaucoup de temps en contact étroit avec des pandas géants, et mes partenaires de travail ici apprécient mon travail. À tel point que je ne sais plus vraiment où se trouve ma vraie maison, là d’où je viens, ou la base ! »

 

*HUANG WEI est journaliste à Tianfu Culture.

 

 

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