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La culture africaine sous les projecteurs

Li Xiaoyu  ·  2021-06-24  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Beijing Africa Week; culture

La Beijing Africa Week proposait une programmation haute en couleur pour sa quatrième édition qui a pour mission de rapprocher les peuples. 

 

Les participants à la soirée d’ouverture de la Beijing Africa Week dansent sur des rythmes africains entraînants, le 3 juin, à Beijing. (COURTOISIE) 

Malgré son agenda chargé, Tania Romulado, ambassadrice du Cap-Vert en Chine, tient à assister en personne à la Beijing Africa Week (BAW) tous les ans. Cette année, lors de sa quatrième édition qui s’est déroulée du 3 au 13 juin, sa présence a encore confirmé cette règle. À ses yeux, la BAW est une semaine d’activités culturelles à ne pas manquer, « car il s’agit d’un événement annuel unique célébrant l’Afrique à Beijing, au cœur de la Chine ». « De même que nous, Africains, enrichissons nos connaissances sur la Chine depuis notre arrivée dans le pays, nous souhaitons en retour mettre en lumière notre culture d’origine. C’est bien là l’un des enjeux de cet événement qui est aussi organisé pour rendre hommage à l’amitié sino-africaine. »    

La culture à l’honneur    

Depuis sa première édition en 2018, la culture est l’élément central de la BAW. Ainsi, un grand nombre d’artistes africains ont pu faire valoir leurs talents en présence de milliers de participants chinois et africains. Cette année n’a pas fait exception. Mariatu Kargbo, chanteuse sierra-léonaise également connue sous le nom de « Perle noire de Chine », a profité de cette occasion pour interpréter son nouveau single Look at me lors de la soirée d’ouverture, le 3 juin. « Avec ma chanson, je souhaite dire à tout un chacun qu’il faut savoir se faire confiance. Peu importe qu’on soit en Chine, en Afrique ou ailleurs », explique-t-elle à CHINAFRIQUE. « La culture nous réunit. Grâce à elle, nous formons une vraie famille, unie et solidaire. »    

De son côté, le musicien ghanéen Percy Kanala a dévoilé au public son nouvel album nommé Oxygen, symbole de fraîcheur et de renouveau. À travers ses six chansons traitant d’amour, de motivation et de paix, son intention est d’« apporter une bouffée d’oxygène à l’humanité » à l’heure où la pandémie de COVID-19 fait encore des ravages. 

Quant à Omolade Kadiri, experte culinaire d’origine nigériane, elle a su titiller la gourmandise des convives dans un voyage gastronomique à travers le continent. Ce faisant, elle a aussi, dans un esprit de solidarité, collecté avec succès des fonds pour un organisme de bienfaisance proposant des dépistages et des traitements du cancer du sein aux femmes issues de milieux défavorisés à Lagos, au Nigeria.   

Pour Tendaishe Manyame, étudiante zimbabwéenne spécialisée en journalisme économique de l’Université Tsinghua, la BAW est loin d’être un simple événement culturel, c’est également un lieu de rencontre et une plateforme de communication. En plus de sa démonstration de diverses danses traditionnelles propres à différentes parties de l’Afrique, elle a notamment cherché à clarifier certaines croyances erronées sur l’Afrique en discutant avec des participants chinois au cours de la soirée d’ouverture. « L’image du continent africain ne se limite pas aux animaux qui le peuplent. Vous y trouverez aussi des ressources abondantes et une population accueillante et adorable, dont je fais partie », plaisante-t-elle. « Il devrait y avoir davantage d’événements de ce genre pour éliminer les stéréotypes une fois pour toutes et lutter contre la désinformation concernant la Chine et l’Afrique. » 

Avec son programme riche et varié, la BAW fait de plus en plus d’adeptes parmi le public chinois, à l’image de Yue Shanshan. La jeune femme s’est souvent rendue en Afrique dans le cadre de son travail ou de voyages. « Les différentes cultures locales m’ont beaucoup plu, surtout les accessoires et les vêtements extrêmement colorés. J’encourage mes amis chinois à prendre part à ce genre d’événements pour en savoir davantage sur les cultures africaines, qui, à mon avis, partagent bien des points communs avec la nôtre. »   

Un dialogue interculturel  

 

Miatta Momoh se régale de la gastronomie nigériane cuisinée par Omolade Kadiri, le 11 juin, à Beijing. (COURTOISIE) 

Compte tenu du rôle primordial que jouent les valeurs familiales dans les cultures africaine et chinoise, l’organisateur de l’événement, Kente & Silk, entreprise d’intérêt collectif visant à améliorer les relations sino-africaines, a décidé d’en faire le thème principal de cette édition. « Lors de mon premier séjour en Chine, l’un des moments forts a été l’opportunité de passer le Nouvel An chez une amie chinoise. Cette expérience précieuse m’a permis de comprendre à quel point la famille est importante dans la société chinoise. Les valeurs familiales connectent et unissent les personnes les unes aux autres. Cela m’a rappelé les liens profonds que j’ai avec ma famille en Afrique », explique Miatta Momoh, sa co-fondatrice sierra-léonaise. « J’ai vraiment envie d’approfondir mes connaissances interculturelles, que ce soit sur les convergences ou les divergences, et de voir ce qu’il en ressort. » 

Dans cet esprit, la BAW 2021 a inclus dans son programme le China-Africa Salon – UBUNTU Culture Sharing, en partenariat avec l’Université Minzu de Chine, qui aura été l’occasion de confronter différentes perspectives africaines et chinoises sur les valeurs familiales, le 6 juin. 

En tant qu’intervenante chinoise, Li Kunruonan, professeure de swahili à l’Université de communication de Chine, a comparé les deux cultures au niveau des traditions culinaires. Forte de son expérience accumulée pendant une dizaine de séjours pour études sur le terrain en Afrique de l’Est, notamment en Tanzanie, Mme Li en sait long sur ce sujet. 

Pour elle, la Chine et l’Afrique partagent beaucoup de points communs en matière de valeurs familiales. « En swahili, “maman” se prononce de la même manière qu’en chinois. Cela atteste notre affection commune pour les mères », souligne-t-elle. « Mais il n’empêche qu’on se différencie dans les détails. » Elle constate qu’en Afrique, les femmes et les enfants tiennent à attendre le retour des maris pour dîner ensemble, quelle que soit l’heure, car la culture locale attache beaucoup d’importance à la réunion familiale. Un phénomène qui est pourtant de moins en moins courant dans la société chinoise contemporaine. « En réalité, la Chine peut apprendre beaucoup de l’Afrique », résume-t-elle. 

Migeto Zakaria Athumani, étudiant tanzanien à l’Université Minzu de Chine, a abondé dans ce sens. « La plupart de nos valeurs sont similaires. Les jeunes ne sont pas censés, par exemple, quitter la table avant le départ des aînés. » Mais en Chine, compare-t-il, il est souhaitable de finir son assiette alors qu’en Tanzanie, la même pratique donne l’impression d’avoir encore faim. « Ces coutumes ont toutes leur raison d’être, aussi différentes qu’elles soient. » 

Ainsi, il a trouvé cette communication interculturelle très instructive car cela facilite la compréhension mutuelle et comble le fossé culturel, deux des conditions préalables à une coopération fructueuse. « J’ai décidé de participer à l’événement pour en savoir plus sur la Chine mais aussi pour parler de l’Afrique, afin de donner à nos amis chinois une représentation réelle de l’Afrique, au-delà de la savane et de la faune sauvage. »   

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn 

Liens:
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