Coup de projecteur sur ce signe du zodiaque chinois et ses caractéristiques, donnant le ton pour la nouvelle année.

Ce mois-ci, c’est la Fête du Printemps en Chine et si vous avez encore le moindre doute sur le signe du zodiaque chinois correspondant à l’année 2021, il suffit de jeter un coup d’œil dans n’importe quel lieu public ou centre commercial. Les découpages papiers, les peluches et les bijoux à son effigie ne sont que quelques-uns des nombreux indices.

Nous entrons dans l’année du Bœuf, qui symbolise la diligence et l’honnêteté dans la culture chinoise. Si votre année de naissance correspond à celle du Bœuf (1925, 1937, 1949, 1961, 1973, 1985, 1997, 2009 et 2021), la nouvelle année du calendrier lunaire chinois, commençant le 12 février 2021 et se terminant le 31 janvier 2022, est de bon augure pour vous. Ce phénomène ne se reproduit en effet que tous les 12 ans, ce que les Chinois nomment benmingnian (année zodiacale).

Caractéristiques propres au Bœuf

Le Bœuf est le deuxième signe du zodiaque chinois. Dans la légende chinoise, on raconte que l’empereur de Jade, figure divine chinoise, aurait demandé à tous les animaux de lui rendre visite le jour de l’an, en promettant que la première douzaine d’arrivants recevrait le titre de « rois du monde animal ». L’ordre des 12 premiers signes est appelé shuxiang (animaux associés aux années d’un cycle de 12 ans) : rat, bœuf, tigre, lapin, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, coq, chien et cochon.

Il existe une explication intéressante au fait que le bœuf n’ait pas réussi à arriver le premier, ce qui lui était pourtant assuré en raison de ses prouesses de nageur et de la présence sur le parcours d’une large rivière à traverser avant d’arriver à bon port. Le gentil bœuf a accepté la demande du rat rusé, à savoir de le porter sur son dos pour traverser ce cours d’eau. Juste avant d’atteindre la « ligne d’arrivée », le rat s’est empressé de sauter sur l’autre rive, devenant ainsi le premier animal du « classement ». Après avoir été si bien dupé, le bœuf a dû se contenter de la deuxième place dans l’ordre du zodiaque chinois.

Comme l’horoscope occidental, le système shuxiang indique que l’on hérite de traits de caractère similaires à ceux de l’animal correspondant à notre année de naissance. On dit donc que les natifs du Bœuf sont diligents, fiables, forts, déterminés, honnêtes, patriotiques et ambitieux, présentant des liens forts avec leur famille et leurs valeurs traditionnelles. Tout comme leur robuste homologue, ils ne sont pas réfractaires au dur labeur, garantissant d’excellentes performances au niveau professionnel. Ils tendent donc vers des emplois exigeant des compétences ou des connaissances spécifiques. Forçant l’admiration, leur sens aigu des responsabilités les amène à exercer des métiers exigeants et complexes. Ils obtiennent la reconnaissance sociale et l’épanouissement personnel en travaillant dur pendant de longues années. Les métiers particulièrement adaptés aux personnes de ce signe sont les suivants : avocat, médecin, enseignant, travailleur social, écrivain, policier, éditeur et politicien, entre autres.

Revers de la médaille, les natifs du Bœuf éprouvent généralement des difficultés au niveau social en raison d’une certaine faiblesse en communication. Ils peuvent être très figés dans leurs habitudes et avoir tendance à l’introversion, préférant la solitude à la participation à des activités de groupe.

En amour, les natifs du Bœuf sont tout aussi dévoués et tendent vers des relations à long terme, car les ruptures fréquentes ou les nouvelles relations les mettent profondément mal à l’aise. Manquant parfois de passion ou d’enthousiasme, leur honnêteté et leur fiabilité compensent largement ces lacunes.

Autres symboliques

Niu, qui signifie littéralement « bœuf », « vache » ou « taureau » en chinois, a également des significations plus larges que la simple référence à l’animal.

En langue chinoise familière, le mot permet de féliciter un ami, et dans ce cas on peut le traduire par « génial » ou « super cool ». Dans ce cas, les Chinois diront : « Tu es vraiment niu ! » pour marquer leur adhésion, voire leur admiration, face à un accomplissement ou à des propos méritant d’être complimentés.

Au service des humains, le bœuf a fait preuve de persévérance et présente des caractéristiques plus marquées que le cheval. Par exemple, ce dernier ne boit que de l’eau propre, tandis que le bœuf peut s’abreuver dans des mares boueuses. En animal de trait, si la route est glissante, le cheval bat en retraite, tandis que le bœuf n’abandonne jamais et continue d’avancer. En outre, lorsque deux bœufs s’affrontent, ils ne déclareront forfait qu’à l’article de la mort, jamais avant. C’est probablement la raison pour laquelle le terme niu est également utilisé pour décrire un tempérament humain en chinois : « caractère de taureau » signifie « tempérament chaud » ou « extrêmement têtu ».

Par ailleurs, le bœuf ne brutalise jamais les plus faibles et craint les plus forts. Il se laisse facilement dresser par son propriétaire pour le travail de la terre, ce qui représente son esprit de sacrifice. C’est pourquoi les Chinois utilisent également l’« esprit du bœuf volontaire » comme métaphore pour désigner les personnes désireuses d’aider les autres et se dévouant de manière désintéressée.

Lu Xun, écrivain chinois, décrit très bien cet esprit : « Sourcils froncés, je défie froidement mille doigts pointés ; Tête inclinée comme un bœuf volontaire, je sers les enfants », ce qui exprime pleinement la loyauté absolue du bœuf envers son prochain.

Représentation dans l’art

Le bœuf apparaît souvent dans la peinture chinoise classique. L’une des plus célèbres est Cinq bœufs de Han Huang, Premier ministre de la dynastie Tang (618-907).

Les artistes préfèrent généralement dessiner le cheval, symbolisant la vitesse, l’agilité et l’élégance. Han Huang préférait dessiner le bœuf, symbolisant la diligence, la persévérance et l’endurance.

Dans son œuvre, Han Huang a aligné cinq bœufs horizontalement sur fond neutre, représentés de manière très vivante dans différentes postures. De droite à gauche, le premier broute (symbole du rêve), le deuxième regarde vers le haut (symbole de prospérité), le troisième regarde le spectateur (symbole de richesse), le quatrième regarde en arrière (porte-bonheur) et le cinquième regarde en avant (symbole de l’innovation). Cette peinture est vouée à décorer de nombreux lieux (maison, salon, bureau, hôtel, restaurant, salle de conférence, etc.) où elle est censée apporter assiduité, chance, fortune et bonne volonté une fois accrochée au mur.

Ce grand classique montre l’immense talent du peintre, qui a utilisé la technique traditionnelle du dessin à l’encre de Chine pour représenter la puissante structure squelettique et les muscles des bœufs dans une perspective anatomique précise. Les lignes sont fermes, lisses et audacieuses pour montrer le poids important des bœufs. Mais ce qui frappe surtout, ce sont les yeux des bœufs peints si méticuleusement qu’ils donnent vie aux animaux. Les couleurs utilisées sont légères et élégantes avec de belles nuances.

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