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Ammar et son rêve de la Route de la Soie

  ·  2017-03-15  ·   Source: French.china.org.cn
Mots-clés: Ammar; Route de la Soie

  

En 2009, Ammar (au milieu) s'est hissé à la première place à la deuxième édition de « Pont vers le chinois », devenant ainsi le premier vainqueur d'origine arabe de ce concours. 

Ammar Albaadani, aujourd'hui âgé de 39 ans, est issu d'une modeste famille de travailleurs à Ibb, ville montagneuse située dans le sud du Yémen. Il se souvient qu'en son enfance, une équipe médicale chinoise était en poste à Ibb. Alors qu'il n'avait que 13 ans, son père a été soudainement atteint d'une paralysie faciale aiguë. Il a été guéri justement par ces médecins chinois, au moyen de l'acupuncture. Dès lors, le petit Ammar a commencé à ressentir du respect et de l'amour à l'égard de la Chine. « À partir de ce moment-là, j'ai rêvé de partir étudier en Chine, ayant à l'esprit cette "Route de la Soie" débouchant sur le lointain Orient », se rappelle Ammar.

De passionné à fin connaisseur de la Chine

À l'issue de ses études secondaires en 1996, Ammar a été sélectionné, sur la base de ses excellents résultats, pour devenir l'un des 11 étudiants envoyés en Chine par le gouvernement yéménite pour y poursuivre leurs études. Il a d'abord appris les bases du chinois à l'université du Shandong, dans la ville de Jinan. Ses efforts inlassables lui ont permis d'intégrer, en 1998, l'Université médicale de Tianjin pour y suivre un cursus de licence, puis il s'est spécialisé en neurochirurgie pour son master. En 2008, il est devenu doctorant en médecine à l'université du Zhejiang. Et quand il n'étudiait pas, Amar profitait de ses vacances d'hiver et d'été pour voyager aux quatre coins de la Chine, afin de mieux la connaître et de mieux l'aimer.

« Pour moi, le chinois est à l'image d'une belle femme, qui me fascine et me laisse souvent perplexe. Je suis tombé amoureux de cette langue, mais je crains de ne pas recevoir son affection en retour. » Fou de chinois, Ammar a lancé sa propre méthode d'apprentissage intitulée « Crazy Chinese » en s'inspirant de son expérience. En effet, après seulement six mois de bachotage, il avait passé avec brio le HSK niveau 7, un examen que même des étrangers ayant pratiqué deux ans de chinois peinent à réussir.

Lorsqu'il était étudiant à l'Université médicale de Tianjin, Ammar profitait de son temps libre pour aller écouter des dialogues comiques (xiangsheng) présentés dans les salons de thé, afin de mieux comprendre la culture et la façon de penser que renferme la langue chinoise. Rappelons que Tianjin est un des berceaux de l'art du quyi (spectacles populaires tels que ballades chantées, contes racontés, dialogues comiques, récitations rythmées, etc.). Plus tard, lorsqu'il était doctorant à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, et il est lui-même devenu comédien.

En 2009, Ammar a participé à la deuxième édition de « Pont vers le chinois », concours de langue chinoise destiné aux étudiants étrangers en Chine. Il s'est hissé à la première place du podium, devenant ainsi le premier vainqueur d'origine arabe de cette compétition. Lors de l'épreuve finale, Ammar avait déclaré : « Je nomme mon voyage en Chine "rêve de la Route de la Soie". Ce voyage, du nord au sud, est constitué d'une série de rêves... Je veux servir de brique pour contribuer à la construction d'un pont de l'amitié reliant la Chine et les pays arabes. » Après sa victoire à ce concours, Ammar a acquis une certaine notoriété, ayant régulièrement l'occasion d'animer des programmes télévisés, de représenter des dialogues comiques ou de présenter des émissions sur le thème du voyage... Sa maîtrise du chinois lui a ouvert de larges portes pour sa carrière.

Une vie heureuse en Chine

En 2013, son diplôme de doctorat en poche, Ammar n'a pas choisi d'aller travailler dans des métropoles comme Beijing ou Shanghai, mais a préféré s'installer à Yiwu. Cette ville située dans la province du Zhejiang est surnommée « le plus grand marché de gros des petites marchandises du monde » par l'ONU, la Banque mondiale, Morgan Stanley et d'autres agences qui font autorité. Chaque année, de nombreux commerçants arrivant des quatre coins du monde y affluent pour faire des achats. Pas moins de 15 000 hommes et femmes d'affaires étrangers résident à Yiwu. Ce sont des gens originaires d'une centaine de pays différents, qui n'ont pas la même nationalité ni la même couleur de peau, mais vivent néanmoins en harmonie à Yiwu, ville ainsi empreinte de cultures, d'idées et de modes de vie différents. En tant que membre de ce panel de commerçants étrangers, Ammar n'épargne aucun effort pour diffuser la culture de la Route de la Soie et pour réaliser son propre rêve.

« Yiwu, c'est le paradis pour moi, parce que j'y ai beaucoup d'amis et que les plats y sont délicieux. Je suis profondément séduit par les mœurs locales et l'atmosphère internationale qui y règne. C'est une ville ouverte et tolérante, raison pour laquelle j'ai choisi de vivre ici. »

À son arrivée à Yiwu, Ammar a aidé un ami à gérer son entreprise. Un an plus tard, Ammar a fondé sa propre société de commerce extérieur. La création d'entreprise réserve toujours son lot de difficultés, qui se traduisent notamment par la recherche de fournisseurs, l'achat de marchandises, etc. Mais dans cette petite ville internationale, il a pu compter sur l'aide de ses amis pour surmonter les épreuves. En témoignage de sa reconnaissance, il a créé un groupe sur WeChat dans lequel il joue le professeur de chinois. Il y publie régulièrement des conversations pratiques en mandarin et des explications de proverbes chinois.

« L'entreprise est prospère maintenant. Ce qui compte pour moi à Yiwu, outre mon cercle d'amis et la bonne cuisine, ce sont ma carrière et ma famille. Mon fils aîné, Adde, est né à Hangzhou, et le cadet, Deeya, est né à Yiwu. Ma femme et mes enfants, comme moi, se plaisent bien dans cette ville. Aujourd'hui, tous les quatre ensemble, nous menons une vie heureuse ici. Nous sommes de nouveaux "Yiwuiens" à part entière », affirme Ammar en riant.

Arrivé en Chine à seulement 18 ans, Ammar entame sa vingtième année sur ce territoire. Il confie qu'une grande part de lui-même est « made in China ». « Je suis resté en Chine plus longtemps que dans mon pays d'origine. J'espère que mes enfants auront l'occasion de rester vivre ici, parce que je m'y sens chez moi. »

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