Wang Yanli, professeur et fabricante professionnelle d'alto chinoise, a reçu une médaille de bronze lors du Concours international de lutherie de Malte.

Le concours, co-organisé par l'Académie centrale des Arts de Malte et l'Association nationale italienne des luthiers, a attiré des luthiers professionnels et amateurs venus du monde entier, qui se sont affrontés pour tenter de décrocher les titres de meilleur violon, de meilleur alto, ainsi que de meilleur violoncelle et de meilleur archet de contrebasse.

Un alto, plus de 100 procédures

L'instrument que Wang Yanli a utilisé pour la compétition de Malte lui a demandé deux ans de travail. De la sélection et du sciage du bois au façonnage et à la sculpture, la fabrication d'un alto est un processus très complexe.

« Un alto de haute qualité demande un travail ciblé impliquant plus de 100 procédures », a précisé Wang Yanli au Chengdu Business Daily après être revenue dans sa ville natale du Sichuan (sud-ouest de la Chine). « Chaque travail minuscule est crucial ».

« Par exemple, le bois utilisé pour le panneau doit être en épicéa Jezo de haute qualité, tandis qu'il est préférable d'utiliser l'érable pour la partie arrière. Des différences subtiles dans les matériaux, comme la dureté ou l'humidité du bois, auront une incidence sur les performances de l'instrument », a-t-elle expliqué.

Wang Yanli est enseignante et luthière professionnelle et travaille au Conservatoire de musique du Sichuan.

C'est une visite accidentelle dans un atelier, alors qu'elle n'avait que 18 ans, qui l'a incitée à se lancer dans une carrière de luthier, après avoir été émerveillée par le processus de transformation de morceaux de bois en instruments qui créent des sons merveilleux. A ce moment-là, elle jouait déjà du violon depuis 12 ans.

Par la suite, elle réussit à décrocher une place au Conservatoire de musique de Shanghai en tant qu'étudiante de premier cycle avec une spécialisation en lutherie.

Wang Yanli estime par ailleurs que cet art l'a aidée à se construire un caractère calme.