Shao Dan, une enseignante de l'Institut Confucius en Afrique du Sud, lors d'un cours de chinois dans une école secondaire, quelques 40 km à l'est de Pretoria, en Afrique du Sud, le 25 février 2013.

Alors que les liens entre la Chine et l'Afrique se développent dans le commerce ainsi que dans les échanges entre les peuples, l'intérêt dans l'apprentissage de la langue chinoise a grandi parmi les étudiants universitaires et les adolescents dans des pays africains. 

L'enseignement de la langue chinoise dans les écoles secondaires a été mis en place dans des pays africains, y compris l'Afrique du Sud, la Tanzanie et Madagascar, et cette tendance devrait continuer à croître. 

EN AFRIQUE DU SUD 

Un nombre total de 500 écoles en Afrique du Sud enseignera le mandarin comme seconde langue supplémentaire dans les cinq prochaines années, a précisé cette semaine la ministre de l'Éducation de base Angie Motshekga. 

Actuellement quinze écoles dans le pays offrent des cours de mandarin, a indiqué le ministre dans une réponse écrite à une question parlementaire. 

"Au cours des cinq prochaines années, il est prévu que 500 écoles offriront le mandarin comme seconde langue supplémentaire", a déclaré Mme Motshekga. 

"Cent professeurs seront envoyés en Chine chaque année à des fins méthodologique et culturel", a-t-elle noté. 

Actuellement, le chinois est enseigné dans les écoles des provinces du Cap occidental, du Cap oriental, de Gauteng et de KwaZulu-Natal, selon le département. 

Les écoles dans d'autres provinces suivront cette démarche, a-t-il ajouté. 

Le gouvernement chinois fera un don de 2.000 manuels pour soutenir l'enseignement du mandarin dans ces écoles jusqu'à ce qu'un manuel sud-africain soit développé, a affirmé Mme Motshekga plus tôt. 

EN TANZANIE 

Six écoles secondaires et trois universités participent à un programme pilote de l'enseignement de la langue chinoise en Tanzanie, soutenu par douze enseignants chinois. 

L'Institut Confucius de l'Université de Dodoma sert de coordinateur du programme. 

S'exprimant lors du lancement du programme pilote de la langue et de la culture chinoise à Dar es Salaam le mois dernier, le secrétaire permanent adjoint de la Tanzanie au Ministère de l'éducation, de la Science et de la technologie, Leonard Akwilapo, a encouragé les élèves des écoles secondaires à apprendre le chinois. 

"Si vous apprenez bien la langue et la culture chinoises, vous pourrez également acquérir des connaissances et des compétences des Chinois qui ont très bien réussi dans ce domaine technologique", a déclaré M. Akwilapo aux étudiants du collège Zanaki à Dar es Salaam. 

Il a dit que le gouvernement s'assurerait que le programme soutenu par le gouvernement chinois soit "durable". 

"Nous formons des enseignants dans les trois universités pour qu'ils puissent prendre le relais des volontaires chinois", a expliqué le responsable. 

La directrice du collège Zanaki pour filles, Juliette Mutowo, a indiqué que quelques 300 étudiants âgés de 14 à 18 ans apprenaient actuellement le chinois à l'école. 

"Il y a beaucoup d'intérêt parmi nos élèves à apprendre la langue", a déclaré Mme Mutowo, ajoutant que de nombreux étudiants avaient l'ambition de poursuivre leurs études en Chine dans l'avenir. 

Un étudiant tanzanien fait de la calligraphie chinoise lors d'un concours de chinois à Dar es Salaam, en Tanzanie, le 29 mai 2015.

A MADAGASCAR 

A l'école Le petit Nid à Antananarivo, près de 1.500 (soit la moitié des étudiants), âgés de huit à dix-sept ans, se sont inscrits aux cours de chinois. 

"Nous répondons aux attentes des parents sur l'égalité des chances pour leurs enfants, (ce qui est) la raison pour laquelle nous avons préconisé les cours obligatoires de langue chinoise", a déclaré le chef de la direction de l'école, Sahoby Ramahafalisoa, dans une récente interview accordée a Xinhua. 

Lorsque les cours de chinois avaient été introduits dans l'école en 2013, seulement 210 étudiants y étaient inscrits, mais le nombre a augmenté à environ 1.500 cette année. 

"Le nombre augmente ... Les parents d'élèves ont ouvertement apprécié l'intégration des cours de chinois dans notre programme scolaire", a spiligné M. Ramahafalisoa. 

L'enseignement est assuré par les diplômés malgaches de l'Institut Confucius d'Antananarivo. 

Ramantsarazaka Héry Zo est le chef de l'équipe d'enseignement du chinois composé de cinq membres. "Conscient du défi et des avantages de parler cette langue, ils (les étudiants) attachent une grande importance à la formation", a-t-il affirmé à Xinhua. 

L'ambassade de Chine à Madagascar a soutenu l'école et son programme d'enseignement de la langue chinoise par des dons de livres et d'équipements. 

M. Ramahafalisoa a dit qu'au moins trois ou quatre des étudiants ont obtenu la bourse pour étudier en Chine chaque année. 

Source : Xinhua