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Conférence de Copenhague sur le climat>>> Pays développés
Publié le 17/12/2009
Les engagements des pays développés sur les émissions sont-ils vraiment "significatifs"?

Le protocole de Kyoto demande aux pays développés de d'être en avance en ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Jusqu'ici, la plupart des pays développés ont annoncé leurs objectifs de réduction à moyen terme, et l'Union européenne (UE), le Japon et les Etats-Unis ont qualifié les leurs d'"ambitieux", de "notables" et de "significatifs". Est-ce vrai?

Premièrement, jettons un coup d'oeuil sur l'UE. Ce bloc de 27 pays s'est engagé à réduire les émissions de 20% durant la période allant de 2013 à 2020 par rapport au niveau de 1990, ce qui représente un taux de réduction annuel de 1,05%, inférieur à la moitié de sa promesse faite dans le cadre du premier engagement pour la période 2008-2012, selon laquelle l'UE réduirait ses émissions de 8% par rapport au niveau de 1990, soit un taux de réduction annuel de 2,48%.

Bien que Bruxelles se déclare prête finalement à élever le taux de réduction à 30% pour la période 2013-2020, le taux annuel ne sera que 1,93%, toujours inférieur à son engagement pour la période 2008-2012, et loin d'être "significatif" ou "notable".

Deuxièmement, prenons le cas du Japon. En comparaison avec le gouvernement précédent, l'actuel gouvernement semble adopter une attitude plus active au sujet du changement climatique, puisqu'il a annoncé une réduction des émissions de 25% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 1990.

Cependant, cet objectif est lié à une série de conditions, dont celles selon lesquelles les Etats-Unis et certains pays en développement doivent être impliqués dans le processus de réduction des émissions.

Or, en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), les pays développés et les pays en développement partagent "les responsabilités communes mais différenciées" en matière de changement climatique.

Eu égard au fait que Washington n'a pas l'intention d'adhérer au protocole de Kyoto, et par conséquent, n'acceptera aucun objectif de réduction quantifiée des émissions, l'engagement de Tokyo constitue une vaine promesse.

Quant à l'engagement américain, une réduction "ambitieuse" de 17% en 2020 par rapport au niveau de 2005 est frappante en apparence.

En fait, le taux de 17% équivaut à une réduction de 4% par rapport au niveau de 1990, ce qui ne peut être considéré comme "remarquable" ou "notable".

Les émissions du gaz à effet de serre par les Etats-Unis continent à augmenter malgré le fait que le pays a depuis longtemps achevé son industrialisation. Selon les statistiques de la CCNUCC, les émissions américaines ont enregistré une hausse de 16% de 1990 à 2005.

Et les engagements "ambitieux" des pays développés sont en réalité des objectifs de réduction insignifiants, des engagements avec conditions ou des vaines promesses, qui suscitent un grand mécontentement des pays en développement, ces derniers exigent des pays développés à relever leur objectif de réduction jusqu'à 40% par rapport au niveau de 1990.

Alors que la conférence sur le changement climatique se déroule actuellement à Copenhague, les négociations en vue d'un nouvel accord sont extrêmement difficiles, du fait de la réticence des pays développés à établir des objectifs de réduction réellement significatifs.

Source: xinhua



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