Promu par le développement durable, le monde sera meilleur |
Caofeidian, où nous nous trouvons actuellement, est une zone pilote de l'économie cyclique au niveau national. C'est également une région représentative en Chine en termes de promotion du développement scientifique et du développement durable. Le fait d'y organiser un forum international ayant pour thème permanent le développement durable et de créer une plate-forme permettant des interactions de haut niveau, où l'on discute des problèmes liés au développement durable et où la Chine expose ses réalisations en termes de développement durable, revêt une importante signification pour recueillir l'intelligence planétaire, promouvoir la coopération pragmatique et faire progresser ensemble le développement durable. Cette première édition du Forum de Caofeidian, placée sous le thème « Le développement durable et le nouveau type d'industrialisation dans le contexte de la crise financière », aborde les problèmes qui font l'objet de l'intérêt général de la communauté internationale et va dans le sens de la tendance mondiale au développement économique. Je suis convaincu qu'en s'axant sur ce thème afin de discuter des problèmes, d'échanger largement les points de vue et de condenser les consensus, notre forum jouera un rôle positif sur le chemin vers un nouveau type d'industrialisation, la promotion du développement durable, la lutte contre la crise financière internationale et la promotion du rétablissement sain de l'économie mondiale. La crise financière internationale qui a éclaté l'année dernière a eu de graves répercussions sur l'économie mondiale. Pour y répondre, la communauté internationale a désormais renforcé sa coopération, a fait valoir l'esprit de lutte conjointe comme si nous étions tous les passagers d'un même bateau et a pris des mesures originales. La situation de l'économie mondiale a ainsi connu d'heureux changements et l'économie elle-même a commencé son parcours lent et sinueux vers le rétablissement. Cette crise a également compromis l'économie chinoise. Nous avons dû raffermir notre confiance, affronter les difficultés et répondre calmement aux questions apparues. Nous avons mis en évidence les nouveaux défis créés par la crise financière internationale, tout en saisissant les opportunités de développement qu'elle offre. Nous avons fixé le maintien d'un développement constant et rapide comme tâche primordiale de notre travail économique, réajusté à temps la politique macroéconomique, mis en application une politique financière active et une politique monétaire adéquatement souple. Nous avons lancé un plan d'investissement biennal d'un montant total de 4 000 milliards de yuans, appliqué une politique de détaxe structurelle, baissé à maintes reprises les taux d'intérêt bancaire et augmenté la liquidité du système bancaire. De plus, nous avons mis à exécution, dans une large sphère, des plans de relance en termes de restructuration industrielle, approfondi la réforme des domaines importants, et accordé une plus grande attention à l'amélioration des conditions de vie du peuple. Après des efforts, nous avons, grosso modo, stoppé la glissade économique enregistrée depuis la seconde moitié de 2008. La situation économique actuelle s'avère en général favorable. Si le taux de croissance économique en Chine a été de 7,1 % au cours du premier semestre 2009, celui du deuxième trimestre a atteint, à lui seul, 7,9 %. Entre janvier et août, l'investissement urbain dans l'immobilisation fixe et le chiffre d'affaires des ventes au détail ont augmenté respectivement de 33 % et de 15,1 % par rapport à la même période de l'année dernière. La pratique montre que la nouvelle politique macroéconomique du gouvernement et le plan de relance économique qu'il a lancé, pour lutter contre la crise financière internationale, sont adaptés aux réalités de la Chine, et sont surtout opportuns, corrects et efficaces. Cependant, nous nous rendons clairement compte que la remontée économique de notre pays manque d'une base stable, solide et équilibrée. Nous continuerons à poursuivre et à maintenir la stabilité de nos politiques macroéconomiques. Nous mettrons complètement en application et perfectionnerons le plan global et les mesures de relance économique, destinés à surmonter la crise financière internationale, en augmentant la précision de leur ciblage, de leur efficacité et de leur durabilité. Nous mènerons à bien les travaux liés au maintien de la croissance économique, à l'amélioration des conditions de vie de la population et au maintien de la stabilité, afin d'aboutir à un développement régulier et rapide de l'économie chinoise et à la stabilité sociale. Cela revient à apporter notre part de contribution à la reprise et au développement de l'économie mondiale. Nous venons de célébrer le 60e anniversaire de la République populaire de Chine. Au cours de ces 60 dernières années, notamment depuis la mise en application de la réforme et de l'ouverture, la Chine a obtenu des résultats considérables, sa puissance s'est sensiblement accrue et le niveau de vie de sa population a atteint la moyenne aisance. Or, la Chine reste le plus grand pays en développement du monde. Elle aura un long chemin à parcourir pour construire une société plus aisée, dont bénéficiera toute sa population de plus d'un milliard d'habitants, mais aussi pour se moderniser et réaliser l'enrichissement commun du peuple tout entier. Nous devons enraciner le concept de primauté de l'homme et le concept scientifique de développement, caractérisé par un développement général, harmonieux et durable. Nous ferons progresser la construction de la civilisation écologique, poursuivrons notre chemin vers un nouveau type d'industrialisation aux couleurs chinoises, accélérons la construction d'une société d'économie de ressources ainsi que la création d'un environnement favorable et d'un nouveau type de pays innovant. Nous ferons également la promotion du développement durable tant de l'économie que de la société. Tout ceci, dans le but d'apporter un plus grand bonheur à notre peuple. Pour y parvenir, nous ferons des efforts dans les domaines suivants : Premièrement, nous consacrerons beaucoup d'énergie à la restructuration économique. Nous augmenterons la demande intérieure, et ne cesserons de lui donner un rôle plus important dans la stimulation de l'économie. Nous persévérerons dans la transformation et la remise à niveau des industries traditionnelles grâce à de hautes technologies, adéquates et d'avant-garde. Nous formerons minutieusement des industries émergentes stratégiques, renforcerons l'industrie manufacturière des équipements sophistiqués, et développerons de manière accélérée l'industrie du service moderne. Nous encouragerons le changement du mode de croissance de l'économie. Plus précisément, nous voulons que la croissance économique soit obtenue grâce à la stimulation coordonnée de la consommation, de l'investissement et de l'exportation, et non pas seulement par les deux derniers éléments, qu'elle soit réalisée en comptant sur le jeu d'ensemble des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, au lieu de compter uniquement sur le secteur secondaire, et qu'elle soit réalisée grâce au progrès scientifique et technologique, à l'amélioration de la qualité des travailleurs et à l'innovation de la gestion, et non grâce à la seule augmentation de la consommation des ressources matérielles. Deuxièmement, nous nous efforcerons d'améliorer notre capacité d'innovation indépendante. Nous ferons attention à appliquer le renforcement de cette capacité dans tous les maillons de la modernisation du pays, augmenterons l'investissement dans le domaine de l'innovation indépendante, principalement pour développer les techniques importantes qui brisent la contrainte du progrès socioéconomique. Nous renforcerons la protection de la propriété intellectuelle, établirons de manière accélérée un système d'innovation technique, actionné principalement par les entreprises, orienté vers le marché, et basé sur l'association des entreprises, des établissements d'enseignement et des institutions de recherche. Nous soutenons la R&D et l'industrialisation des secteurs émergents, tels que les nouvelles énergies, les nouveaux matériaux, les informatiques, la médecine biologique, l'économie d'énergie et la protection de l'environnement, pour qu'ils offrent un support scientifique et technique au développement économique. Nous créerons un environnement plus favorable à l'innovation, et formerons des scientifiques de premier ordre mondial, ainsi que des talents qui mènent l'innovation scientifique et technologique. Troisièmement, nous mettrons l'accent sur l'économie d'énergie et la protection de l'environnement ainsi que sur la construction écologique. Nous réaliserons des projets écologiques importants et renforcerons l'économie d'énergie et l'utilisation synthétique des ressources. Nous ferons la promotion du développement de nouveaux produits permettant de hauts rendements et une économie d'énergie, et développerons activement l'économie cyclique. Nous inscrirons la lutte contre le changement climatique dans les plans quinquennaux, appliquerons complètement le Plan national de lutte contre le changement climatique, accélérerons le développement des techniques favorisant la faible teneur en carbone, et développerons les énergies renouvelables, en particulier les nouvelles énergies. Nous rechercherons, développerons et vulgariserons les techniques respectueuses du climat, augmenterons sans cesse la séquestration du carbone en forêt, et promouvrons la croissance économique verte. Lors du sommet des Nations unies sur le changement climatique qui a récemment eu lieu, le gouvernement chinois a solennellement promis qu'il ferait de son mieux pour réduire les émissions de CO2 par unité de PIB entre 2005 et 2020, pour que la consommation des énergies non fossiles représente environ 15 % de celle des énergies primaires en 2020, pour que la superficie forestière augmente de 40 millions d'ha, et celle de la réserve forestière, de 1,3 milliard de stères entre 2005 et 2020. Tout ceci témoigne pleinement de la sincérité et de l'effort du gouvernement chinois pour développer l'économie à faible teneur en carbone et lutter contre le changement climatique à l'échelle mondiale. Quatrièmement, nous ferons véritablement en sorte de garantir et d'améliorer les conditions de vie de notre population. Nous continuerons à placer l'homme au cœur de nos considérations, garantirons les divers droits et intérêts du peuple, et poursuivrons le chemin de l'enrichissement commun. Nous nous efforcerons également d'atteindre l'objectif qui consiste à ce que le développement soit accompli pour le peuple, par le peuple, et dont les fruits sont partagés par le peuple. Nous mettrons en place la stratégie de développement qui consiste à augmenter l'emploi, et adopterons une politique plus active de l'emploi. Nous accélérerons l'établissement d'un système de sécurité sociale qui couvre les habitants urbains et ruraux, et développerons complètement les œuvres sociales dans les domaines de l'éducation, des soins médicaux et sanitaires, de la culture et du sport. Nous ferons la promotion de l'égalisation progressive des services publics, et ferons de notre mieux pour que les enfants en âge d'être scolarisés puissent s'inscrire à l'école, que les travailleurs soient payés correctement et à temps, que les malades aient les moyens de se faire soigner, que les personnes âgées touchent des allocations-vieillesse suffisantes et que tous les habitants possèdent leur propre logement. Cinquièmement, nous continuerons d'approfondir la réforme et l'ouverture vers l'extérieur. Nous perfectionnerons le système socialiste d'économie de marché, accélérerons la réforme dans les maillons et les domaines importants, élèverons généralement le niveau de l'ouverture, en vue d'établir des mécanismes et des systèmes dynamiques, efficaces, plus ouverts et favorables au développement scientifique. Nous accélérerons la réforme du mécanisme de formation des prix des ressources et des éléments, compléterons les marchés de capitaux et les systèmes bancaires, et améliorerons le mécanisme de formation des taux de change du renminbi. Nous consoliderons et développerons inébranlablement l'économie publique et resterons fermes pour encourager, soutenir et guider le développement de l'économie non publique. Nous persévérerons dans la protection égale du droit réel, et formerons une nouvelle situation où les différentes propriétés économiques se concurrencent sur un pied d'égalité et se promeuvent mutuellement. Poursuivre le chemin d'un nouveau type d'industrialisation et réaliser le développement durable constitue les intérêts communs des peuples des différents pays du monde. Dans un contexte où les répercussions de la crise financière internationale retentissent encore, nous devons, plus que jamais, tendre la main, renforcer l'échange et la coopération, et d'une détermination plus ferme et d'un pas plus solide, promouvoir un nouveau type d'industrialisation, réaliser le développement durable et promouvoir la prospérité commune. A cette occasion, je voudrais faire des propositions. Premièrement, faire de la croissance économique verte notre objectif commun. La croissance « verte » est à la fois un moyen important permettant à l'économie mondiale de se débarrasser de la crise, et une excellente voie de développement pour l'économie mondiale. Les différents pays et unités territoriales du monde doivent considérer la croissance verte comme leur objectif et leur préoccupation communs. Ils doivent élaborer activement une feuille de route pour le développement global « vert » et un programme de développement conforme aux réalités de leur région, coordonner efficacement les politiques et les actions, et assumer réellement leurs responsabilités et devoirs. Les différents pays doivent considérer la croissance de type vert comme la valeur fondamentale du contrôle économique de chaque gouvernement, et à l'aide de différents moyens de régulation praticables, pousser l'innovation et la vulgarisation des technologies, développer énergiquement les industries vertes, promouvoir la construction de « villes vertes », conduire l'économie sur une voie de croissance verte, pour que l'économie mondiale connaisse une nouvelle vitalité. Deuxièmement, nous devons considérer l'économie d'énergie et la réduction des émissions polluantes comme notre responsabilité commune. Le changement climatique est un grave défi auquel font face les pays du monde. Faire des économies d'énergie et réduire les émissions polluantes sont les choix nécessaires de chaque pays pour répondre initialement au changement climatique et faire avancer le développement durable. Tout pays, toute ville, toute entreprise et tout individu, adoptant une attitude hautement responsable vis-à-vis de l'intérêt à long terme de l'humanité, doivent, bel et bien, endosser leur part de responsabilités. De plus, les différents pays doivent élaborer leur plan national de lutte contre le changement climatique, réajuster la structure industrielle, pousser plus loin l'économie d'énergie et la réduction d'émissions polluantes, et faire de leur mieux pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre. En conformité avec la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto, et en différenciant les réalités, la phase de développement, la responsabilité historique et l'émission moyenne par habitant de chacun, les pays du monde doivent se référer au cadre du développement durable et au principe des responsabilités communes, mais différenciées. Les pays développés doivent être les premiers à baisser fortement leurs émissions de gaz à effet de serre et à accorder des soutiens financiers, techniques et matériels aux pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique. Ces derniers, quant à eux, doivent faire leur possible pour apporter une contribution positive en la matière. Troisièmement, considérons l'échange scientifique et technologique comme un appui commun. Dans le monde actuel, les sciences et les technologies prennent un essor surprenant et sont devenues des forces motrices puissantes du progrès de la société humaine. Les pays du monde doivent largement appliquer les résultats obtenus par les sciences et les technologies, en particulier ceux des hautes technologies concernant l'économie d'énergie, la réduction des émissions polluantes, la protection de l'environnement et les nouvelles énergies, dans les pratiques économiques et sociales, et élever la capacité du développement durable de l'économie mondiale en comptant sur les progrès scientifiques et technologiques. La diffusion des sciences et des technologies ne doit pas se limiter aux frontières nationales. La communauté internationale ainsi que les gouvernements des différents pays doivent adopter de nouvelles politiques et recourir à de nouveaux mécanismes pour renforcer la coopération et les échanges technologiques au niveau international, sans pour autant compromettre la propriété intellectuelle. Ils doivent également renforcer le rôle de support de l'innovation scientifique et technologique au cours de la reprise de l'économie mondiale et du développement durable. Les pays développés doivent, en matière de R&D et d'application des technologies centrales, liées au développement durable, ouvrir leur marché et baisser les barrières artificielles des transferts technologiques. Il faut, en particulier, renforcer les échanges et la coopération dans le domaine des technologies vertes. Toutefois, il est plus important de permettre aux pays en développement d'accéder à ces technologies et de les utiliser, tout en évitant de creuser de nouveaux « fossés verts ». Quatrièmement, nous devons transformer le dialogue et la coopération en action commune. La réalisation du développement durable planétaire est une tâche urgente, mais qui s'inscrit, cependant, dans le long terme . Les différents pays du monde doivent entreprendre des échanges, accroître la compréhension et renforcer la coopération pour explorer ensemble une voie de développement durable. Sur le plan politique, il est important de se respecter mutuellement, de négocier sur un pied d'égalité et de faire progresser la démocratisation des relations internationales. Sur le plan économique, il nous faudra recourir à la coopération, compléter nos avantages respectifs, et pousser la mondialisation économique vers l'équilibre, l'intérêt général et le résultat gagnant-gagnant. Sur le plan culturel, il faudra mieux se connaître les uns et les autres, rechercher les points communs en laissant de côté les différences, respecter la diversité du monde et promouvoir la prospérité et le progrès de la civilisation humaine. Sur le plan de la construction écologique, nous devrons nous entraider, conjuguer nos efforts pour faire avancer la construction écologique, et protéger ensemble le foyer commun de l'humanité, la Terre. Les pays développés doivent prendre en charge plus de responsabilités et de devoirs. Ils auront à prendre de véritables mesures concernant la concrétisation des résultats obtenus grâce aux études scientifiques et technologiques, l'assistance sous forme de fonds et la réduction, voire même l'annulation des dettes, afin d'aider les pays en développement à réaliser, dans un plus bref délai, leur développement durable. Les pays en développement doivent, quant à eux, participer activement à la coopération et la concurrence internationales et élever leur capacité en matière de développement durable. Beijing Information |