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Conférence de Copenhague sur le climat>>> Documents
Publié le 16/12/2009
Répondons main dans la main au défi du changement climatique

Aujourd'hui, les dirigeants des différents pays se réunissent au siège des Nations unies à New York pour discuter ensemble des mesures concernant le changement climatique. Cela revêt une importante signification pour sensibiliser la communauté internationale à la lutte contre le changement climatique, un défi d'envergure mondiale.

Le changement climatique planétaire exerce de profondes répercussions sur l'existence et le développement de l'humanité. Il constitue un important défi auquel doivent faire face les différents pays. Depuis 37 ans, de Stockholm à Rio de Janeiro et de Kyoto à Bali, nous avons conjugué nos efforts concernant la protection de l'environnement planétaire et la lutte contre le changement climatique. Ces derniers ont remporté des résultats remarquables. Ce fut un processus historique par lequel les différents pays du monde n'ont cessé d'approfondir leurs connaissances, de condenser leur consensus et de répondre au défi. La Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto constituent les principaux canaux de lutte contre le changement climatique, connus des diverses parties. Le principe des responsabilités communes mais différenciées est devenu la base de leur coopération. La poursuite d'une voie de développement durable ainsi que la réalisation de l'harmonie entre les hommes et la nature sont, quant à eux, devenues les objectifs que les diverses parties cherchent communément à atteindre.

Le changement climatique, problème lié à l'évolution de l'humanité, est influé tant par les facteurs naturels que par les activités humaines. S'il est un problème environnemental, il est avant tout un problème de développement, et est étroitement lié aux facteurs tels que le processus de développement, le mode de vie, le nombre de la population, les gisements de ressources des différents pays, ainsi que la répartition internationale du travail. En fin de compte, la lutte contre le changement climatique doit et ne peut qu'être promue dans le processus du développement. Nous devons et ne pouvons faire autrement que de résoudre le problème du changement climatique en comptant sur le développement commun des différents pays.

La lutte contre le changement climatique est un intérêt commun à l'ensemble de la planète, mais elle est plus fortement liée à l'intérêt de nombreux pays en développement et au bonheur de leur peuple. Afin de répondre à ce problème, il faut pleinement tenir compte du processus de développement et des besoins élémentaires de ces pays. Ceux-ci enregistrent de faibles émissions historiques et un faible taux d'émissions polluantes par habitant. Limités par leur niveau de développement, ils manquent actuellement de fonds, de techniques, de capacités et de moyens pour répondre aux changements climatiques, ce qui les situe à l'extrémité la plus basse de la chaîne industrielle internationale dans le cadre de la mondialisation économique, et les oblige à se charger d'un grand nombre d'émissions déplacées. Pour le moment, les pays en développement ont pour principales tâches de développer l'économie nationale, de dissiper la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie de leur population. La communauté internationale doit accorder une grande attention à la situation difficile des pays en développement, notamment des petites îles, des pays les moins développés, des pays sans accès à la mer et des pays africains. Elle doit écouter leur voix, respecter leurs réclamations et combiner étroitement la lutte contre le changement climatique avec la promotion du développement des pays en développement, l'augmentation de leur dynamique interne et leur développement durable.

Répondre au changement climatique et réaliser le développement durable est une tâche urgente, mais également inscrite sur le long terme. Cela concerne le milieu d'existence de l'humanité et l'avenir des différents pays, et nécessite les efforts inlassables de ces derniers. A l'heure actuelle, nous devons nous en tenir aux points suivants en matière de lutte commune contre le changement climatique.

Premièrement, il faut que chacun remplisse ses devoirs. Le principe des responsabilités communes mais différenciées condense le consensus de la communauté internationale. S'en tenir à ce principe est d'une importance vitale si l'on veut que les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique aboutissent à des résultats concrets. Tant les pays développés que les pays en développement doivent mener des actions efficaces pour lutter contre le changement climatique. Ils doivent appliquer de façon active les négociations de la feuille de route de Bali, en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique et du Protocole de Kyoto. Les pays développés doivent respecter les quotas de réduction des émissions polluantes fixés dans le Protocole de Kyoto, et continuer à prendre en charge la matérialisation en dimensions de la réduction des émissions polluantes à moyen terme. Ils doivent également aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique. Les pays en développement, quant à eux, doivent selon leur situation, et avec le soutien financier et technique des pays développés, s'efforcer de s'adapter au changement climatique et réduire le plus possible les émissions de gaz à effet de serre.

Deuxièmement, il faut parvenir à un résultat gagnant-gagnant et de bénéfices mutuels. Le changement climatique ne se limite pas aux frontières nationales. Nul pays ne peut lutter tout seul contre ce caprice de la nature. Pour répondre à ce défi, il faut que la communauté internationale concentre ses efforts. Soutenir les pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique est non seulement un devoir des pays développés, mais correspond également à leurs intérêts à long terme. Nous devons promouvoir le concept qu'aider autrui revient à s'aider soi-même. Nous devons également faire de notre mieux pour parvenir à ce que les pays développés et en développement sortent tous gagnants et que les intérêts tant des différents pays que de l'ensemble de l'humanité soient réalisés.

Troisièmement, il faut promouvoir le développement commun. Les pays en développement doivent prendre généralement en compte les domaines de la croissance économique, du développement social et de la protection de l'environnement, renforcer leur capacité en termes de développement durable, et se débarrasser du mode erroné qui consiste à « polluer d'abord, et à aménager après ». Parallèlement, ils ne doivent pas demander aux pays en développement d'assumer des obligations qui dépassent leur processus de développement, les responsabilités qui leur incombent et leur puissance. D'un point de vue général, sans le progrès commun des différents pays du monde, en particulier des pays en développement, la lutte contre le changement climatique manque d'une base large et solide.

Quatrièmement, il faut garantir des fonds et des techniques. Les pays développés doivent se donner la responsabilité d'accorder de nouveaux soutiens financiers extra, suffisants et prévisibles. C'est une contribution commune à l'avenir de l'humanité. Les techniques respectueuses du climat doivent mieux servir les intérêts communs de l'humanité tout entière. Il faut établir des mécanismes interactifs et bénins, orientés par les gouvernements, avec la participation des entreprises et qui se soumettent aux règles du marché, afin de permettre aux pays en développement d'utiliser ces techniques respectueuses du climat.

La Chine a obtenu des résultats formidables, la vie de sa population et l'aspect social ont connu des changements profonds. Bien que la Chine se classe parmi les premiers rangs du monde en termes d'agrégats économiques, elle ne se trouve qu'en dessous des cent premiers pays en termes de PIB par habitant. Elle demeure le plus grand pays en développement du monde. Sa population représente le cinquième de la population mondiale. Le développement entre les villes et les campagnes, entre les différentes régions et entre les domaines économiques et sociaux est déséquilibré. La Chine fait face à de nombreuses difficultés et il lui reste un long chemin à parcourir pour se moderniser. En tant que puissance responsable envers son peuple et le reste du monde, et s'étant pleinement rendue compte de l'importance et de l'urgence de lutter contre le changement climatique, elle a pris et continuera à prendre des mesures de manière inébranlable dans ce domaine. De plus, elle aidera, dans la mesure de sa capacité, les autres pays en développement, et continuera à soutenir les petites îles, les pays les moins développés, les pays sans accès à la mer ainsi que les pays africains afin d'améliorer leur capacité à s'adapter au changement climatique.

La Chine encourage activement le fait de placer l'homme et le mode de développement scientifique général, harmonieux et durable au centre des discussions. Elle s'est fixé pour objectifs stratégiques de construire une civilisation écologique, et de renforcer la politique fondamentale de l'économie des ressources ainsi que de la protection de l'environnement. Elle s'engage à poursuivre la voie du développement durable, et n'a cessé d'apporter de nouvelles contributions pour freiner le changement climatique dans le processus de construction d'une société marquée par l'économie des ressources, un environnement favorable et la construction d'un nouveau type de pays innovateur.

La Chine a élaboré et promulgué le Plan national de lutte contre le changement climatique. Ce plan stipule qu'entre 2005 et 2010, le pays aura diminué sa consommation d'énergie par unité de PIB ainsi que l'émission des principales matières polluantes et qu'il aura mis en place des normes nationales avec force contraignante, telles que l'augmentation du taux de couverture forestière et de la proportion des énergies renouvelables. Seule la réduction de la consommation énergétique pourrait permettre à la Chine d'économiser des énergies équivalant à 620 millions de tonnes de TEC dans la période impartie, ce qui équivaut à 1,5 milliard de tonnes de CO2 en moins.

A l'avenir et notamment dans son plan quinquennal, la Chine fixera davantage d'objectifs concernant le changement climatique, et continuera à prendre des mesures énergiques. Premièrement, le pays renforcera l'économie d'énergie et l'augmentation de l'efficacité énergétique, afin de diminuer de manière remarquable les émissions de CO2 par unité de PIB entre 2005 et 2010. Deuxièmement, nous développerons dynamiquement les énergies renouvelables et nucléaires, afin qu'en 2020, la consommation des énergies non fossiles représente environ 15 % de celle des énergies primaires. Troisièmement, nous augmenterons la séquestration du carbone en forêt. Nous prévoyons également d'augmenter la superficie forestière de 40 millions d'ha entre 2005 et 2020, et celle de la réserve forestière, de 1,3 milliard de stères. Quatrièmement, nous développerons l'économie verte, l'économie à faible teneur en carbone et l'économie cyclique, de même que la R&D et la promotion des techniques respectueuses du climat.

Le monde attend à ce que nous prenions une décision concernant la question du changement climatique qui concerne l'existence et le développement de l'humanité. Je suis persuadé que la conférence de Copenhague deviendra une nouvelle étape de la coopération de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique, à condition que nous adoptions une attitude responsable à l'égard de nos pays respectifs et de la société humaine, que nous mettions le pied dans la réalité et tournons nos regards sur l'avenir, que nous préservions le statut de canaux principaux de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique et du Protocole de Kyoto, et que nous nous en tenions au principe de responsabilités communes mais différenciées ainsi qu'à l'accréditation de la Feuille de route de Bali. La Chine est prête à tendre la main aux différents pays, en vue de créer ensemble un avenir plus radieux pour les générations futures.

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