法语词典:
中文 English Deutsch 日本語 Chinafrique
Suivez-nous sur
  • descriptiondescription
Accueil Chine Monde Economie Culture Environnement Documents
Accueil >> Chine

La vision de la Chine pour un nouvel ordre international

SU CHANGHE*  ·  2025-10-09  ·   Source: La Chine au présent
Mots-clés:

Face aux défauts structurels du système international, la Chine propose l’Initiative pour la gouvernance mondiale en promouvant les principes de souveraineté, de multilatéralisme et de coopération pour relever les défis communs de l’humanité. 

Un robot danse à la Foire internationale du commerce des services de Chine à Beijing, le 14 septembre 2025. 

Le président chinois Xi Jinping a proposé le 1er septembre l’Initiative pour la gouvernance mondiale (IGM) lors de la réunion « Organisation de coopération de Shanghai Plus » à Tianjin.

Il s’agit d’une autre initiative clé de la Chine sur des enjeux majeurs concernant l’avenir de l’humanité après l’Initiative pour le développement mondial (IDM), l’Initiative pour la sécurité mondiale (ISM) et l’Initiative pour la civilisation mondiale (ICM), suscitant une large attention de la communauté internationale.

Le monde actuel traverse une transformation profonde et la société humaine est confrontée à une série de graves défis. Comment les pays développés et les pays en développement peuvent-ils réaliser des bénéfices mutuels et éviter le protectionnisme commercial ? Comment construire un cadre de sécurité mondiale et régionale plus solide basé sur une nouvelle approche de sécurité ? Comment les différentes civilisations peuvent-elles parvenir à une coexistence harmonieuse grâce au dialogue et éviter la confrontation ? Et comment réformer le système de gouvernance mondiale pour relever les défis communs et promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité ? Les initiatives que la Chine a proposées dans les domaines du développement, de la sécurité, de la civilisation et de la gouvernance ciblent directement les problèmes fondamentaux des relations internationales contemporaines et offrent des solutions systémiques, revêtant une importance cruciale pour la construction de nouveaux types de relations internationales.

Déficit de gouvernance mondiale et défis de l’époque

Quelle est donc la signification de la gouvernance mondiale ? Le monde d’aujourd’hui est devenu un village planétaire, où les droits et intérêts des pays sont profondément imbriqués et interdépendants. Les problèmes communs auxquels les pays sont confrontés ne cessent de se multiplier, couvrant des domaines aussi divers que le développement économique, le changement climatique, l’environnement, le terrorisme, la sécurité nucléaire, le cyberespace, l’intelligence artificielle, l’espace extra-atmosphérique ou encore les migrations. Ces problèmes affectent non seulement la qualité de gouvernance interne de chaque pays, mais menacent également la stabilité du système mondial.

Pourtant, lorsque les pays s’attaquent à ces problèmes, un « déficit de gouvernance » est constaté. La résolution de ces problèmes nécessite une action collective résolue et efficace et non une approche de « chacun pour soi ». Par conséquent, la coopération mondiale et l’action collective sont cruciales.

Certains pourraient se demander pourquoi la Chine propose une nouvelle initiative alors qu’il existe déjà un système de gouvernance mondiale. Nombre d’universitaires occidentaux défendent un « ordre international fondé sur des règles », c’est-à-dire une vision libérale de la gouvernance mondiale. Cependant, ce système est souvent instrumentalisé par une poignée de pays pour maintenir leur position hégémonique. Il s’agit d’un « deux poids, deux mesures » car les règles sont respectées quand elles leur sont avantageuses, mais ignorées quand elles deviennent contraignantes. Le système de gouvernance mondiale établi après la Seconde Guerre mondiale a certes joué un rôle positif par le passé, mais ses lacunes inhérentes, telles que sa hiérarchisation marquée, son caractère exclusif et sa capacité limitée à généraliser ses bénéfices, sont devenues de plus en plus manifestes face à l’aggravation des problèmes mondiaux. De plus, avec l’augmentation des défis communs pour l’humanité, le système actuel s’essouffle, et sa réforme est devenue un consensus international.

Des acheteurs étrangers s’informent des équipements sportifs au marché international de Yiwu (Zhejiang), le 16 septembre 2025.

Les propositions chinoises sur la réforme de la gouvernance mondiale

Selon quels principes cette réforme devrait-elle être menée ? La Chine propose cinq points : adhérer au principe de l’égalité souveraine, respecter l’État de droit international, pratiquer le multilatéralisme, adopter une approche centrée sur l’humain et s’orienter vers l’action.

L’égalité souveraine est la pierre angulaire de l’ordre international de l’après-guerre. La réforme du système de gouvernance mondiale ne doit pas affaiblir le principe de souveraineté, mais préserver le droit de tous les pays, qu’ils soient grands ou petits, à participer à la gouvernance sur un pied d’égalité. L’État de droit international insiste sur le recours aux normes juridiques internationales universellement reconnues et aux règles convenues par l’ensemble des pays pour traiter les affaires communes. Le multilatéralisme s’en tient au principe dit « concertation, synergie et partage » et promeut la démocratisation des relations internationales. L’approche centrée sur l’humain exige un accès équitable aux bénéfices de la gouvernance mondiale pour le plus grand nombre de pays et leurs populations. L’orientation vers l’action souligne que la gouvernance des questions mondiales doit s’appuyer sur une planification claire, une exécution efficace et des résultats concrets.

Si de nombreux problèmes mondiaux échappent à une gouvernance efficace, c’est parce que ces principes n’ont pas été bien suivis. Certains pays, qui défendent la vision libérale de la gouvernance mondiale, pratiquent l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays sous prétexte de « liberté », portant atteinte au principe d’égalité souveraine. Ils placent leurs propres règles au-dessus des règles internationales, ou forment des blocs exclusifs sous le couvert de multilatéralisme. Les fruits de la gouvernance mondiale sont accaparés par une minorité plutôt que par la majorité des pays et des populations. De plus, la polarisation et l’affrontement politiques au sein de certains grands pays les conduisent à opposer leur veto à des accords de coopération internationale ou à se retirer d’organisations internationales, affectant gravement les actions et l’efficacité de la gouvernance mondiale. La paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté sont des valeurs communes de l’humanité. Si un système de gouvernance provoque des troubles, des ingérences, de la pauvreté et du chaos dans le monde, alors il va à l’encontre du progrès de la civilisation humaine.

L’IGM vise à améliorer plutôt qu’à subvertir

Dans les milieux universitaires et politiques occidentaux, il existe une opinion selon laquelle les initiatives proposées par la Chine visent à faire table rase de l’ordre international existant et à le remplacer de fond en comble. Cette interprétation ne correspond pas à la réalité. La Chine souligne l’égalité souveraine précisément pour préserver le système international centré sur les Nations unies ; elle prône l’État de droit international afin de consolider l’ordre qui en est issu ; elle défend le principe dit « concertation, synergie et partage » pour promouvoir la démocratisation des relations internationales ; elle privilégie l’action et l’efficacité pour une gouvernance mondiale qui passe par la solidarité et la coopération internationales. Aux moments charnières de l’évolution humaine, la Chine s’engage toujours à être une force constructive pour promouvoir le progrès de l’histoire.

Il est essentiel tant pour la Chine que pour le monde de construire un système de gouvernance mondiale plus égalitaire et moins hiérarchique. L’IGM proposée par la Chine n’est ni fermée ni exclusive ; elle constitue au contraire une solution ouverte fondée sur une compréhension approfondie des lois régissant l’évolution des relations internationales. Tous ceux qui adhèrent à la rationalité et à la moralité, et recherchent la paix et le développement, ne peuvent que souscrire à cette initiative. C’est précisément dans cette universalité que réside sa force vitale.

 

*SU CHANGHE est professeur et doyen de la Faculté des relations internationales et des affaires publiques de l’Université Fudan.

 

Lire aussi:
 
Liens:
Xinhuanet CGTNfr China Tibet Online Le Quotidien du Peuple Radio Chine Internationale
Ambassade de Chine en France Ambassade de France en Chine Faguowenhua French.china.org.cn
La Chine au Présent Dialogue Chine-France Traduction en ligne

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


互联网新闻信息服务许可证10120200001 京ICP备08005356号-3 京公网安备110102005860