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L'avenir se construit pas à pas |
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XU YING, membre de la rédaction · 2024-07-03 · Source: La Chine au présent | |
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Sobirov Mustakim, étudiant de la génération Z originaire de la République du Tadjikistan, vit en Chine depuis dix ans. Avec une passion pour le kung-fu, la poésie et la culture du thé, il a lancé son propre projet entrepreneurial à Hangzhou (Zhejiang). Mustakim n’est pas un cas isolé. Comme lui, de nombreux étudiants internationaux en Chine ont su faire preuve d’innovation et d’entrepreneuriat pour saisir les opportunités offertes par le développement fulgurant du pays.
Étudier en Chine, du rêve à la réalité
« La Chine se développe très rapidement et les Chinois sont très chaleureux », c’est l’image que le père de Mustakim a peinte de la Chine. En tant que professionnel du commerce international, son père a souvent partagé ses expériences en Chine avec son fils.
Inspiré par les films de kung-fu et impressionné par le charisme des artistes, Mustakim est progressivement tombé amoureux de la Chine. Il a décidé de poursuivre ses études supérieures dans ce pays afin de découvrir sa culture riche et son développement rapide.
Avant de partir pour la Chine, il a étudié le chinois à l’Institut Confucius au Tadjikistan pendant près de deux ans. En septembre 2013, il a commencé ses études à l’Université des sciences et technologies du Zhejiang, à Hangzhou. Selon lui, le choix de cette ville n’était pas un hasard. Elle était toujours la première étape des voyages d’affaires de son père en Chine. Grâce aux récits de son père et aux photos qu’il avait prises, le jeune homme a trouvé cette ville, entourée de montagnes verdoyantes et d’eaux limpides, très belle.
Dès son arrivée en Chine, il s’est immergé dans la culture locale. Il s’est inscrit à des cours de kung-fu, a participé à un concours sur la culture chinoise du thé et a même participé à une émission de CCTV sur la poésie chinoise. Ces expériences lui ont permis d’approfondir sa compréhension de la Chine.
En parallèle de ses études et de ces activités périscolaires, il aidait son père à faire des affaires en Chine. Ce faisant, il a rencontré de nombreux défis tels que la difficulté à trouver des produits satisfaisants, la barrière linguistique et les coûts élevés de transport et d’hébergement. Cependant, ces défis ont finalement conduit à une idée innovante : avec l’essor du commerce électronique en Chine, pourquoi ne pas construire une plateforme en ligne pour faciliter les contacts entre acheteurs et vendeurs ?
Une salle de classe de l’atelier Luban à Douchanbé (Tadjikistan), le 17 avril 2023
Entreprendre, c’est se mettre en mouvement
Une fois que l’idée a pris forme, Mustakim a sollicité l’aide de son université pour approfondir sa compréhension de l’entrepreneuriat. Par la suite, il a participé à de nombreuses compétitions et formations liées à l’entrepreneuriat, acquérant ainsi beaucoup de connaissances professionnelles. En même temps, il s’est fait de nombreux amis qui partagent les mêmes idées, jetant les bases de la formation de sa future équipe entrepreneuriale. Diplômé en commerce international, il a suivi un master en gestion d’entreprise dans la même université afin d’adapter de manière optimale ses connaissances théoriques à son projet entrepreneurial.
Mustakim a partagé que son désir de créer une plateforme était inspiré par son père et par les opportunités commerciales qu’il a découvertes en Chine. Il a remarqué que de nombreuses entreprises et usines dans les districts et les bourgs manquaient de moyen pour vendre à l’étranger. Ces régions, contrairement aux villes commercialement prospères comme Yiwu (Zhejiang) et Guangzhou (Guangdong), n’attirent pas souvent les hommes d’affaires étrangers. Par conséquent, malgré la qualité exceptionnelle de leurs produits, elles ont du mal à atteindre le marché international. C’est là que le jeune homme a vu une opportunité : « Je souhaitais une plateforme pour les aider », explique-t-il.
Après de nombreuses recherches et analyses, l’équipe de Mustakim a lancé, en 2021, EGTP, une plateforme de commerce transfrontalier B2B. Ils ont invité des commerçants et des prestataires logistiques qu’ils connaissaient à rejoindre la plateforme, puis ont élargi leur réseau grâce à ces personnes. À ce jour, la plateforme a attiré plus de 500 entreprises de divers secteurs.
EGTP se distingue des autres plateformes similaires par ses avantages uniques. « Nous sommes une équipe internationale, et notre compréhension approfondie des marchés étrangers nous permet de fournir de meilleurs services aux entreprises », confie Mustakim. De plus, le coût d’adhésion à la plateforme est relativement faible, ce qui ne pèse pas sur les entreprises. L’interface de la plateforme est également simple, facilitant son utilisation.
Alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses sur la plateforme, l’équipe a également identifié des lacunes à combler. Pour améliorer la fonctionnalité de la plateforme, la fonction chat a été ajoutée et la fonction recherche de produits a été optimisée. En plus du site Web, une application mobile a été lancée. Les utilisateurs peuvent désormais se connecter à tout moment via le système de mini-application de WeChat.
Malgré de nombreuses difficultés financières et techniques, Mustakim est resté fidèle à son intention initiale de créer une entreprise qui pourrait aider les entreprises dans le besoin. Il espère également que cette plateforme pourra contribuer à l’initiative « la Ceinture et la Route », renforçant ainsi les liens entre la Chine et le Tadjikistan qui entretiennent une amitié de longue date. En 2013, après le lancement de l’initiative, le Tadjikistan a été l’un des premiers pays à la soutenir et a signé un document de coopération avec la Chine. L’année dernière, le volume des échanges commerciaux bilatéraux a augmenté de plus de 50 %, offrant un vaste espace de coopération.
Sobirov Mustakim lors du tournage d’une vidéo promotionnelle pour les Jeux asiatiques de Hangzhou
Hangzhou, terre dynamique d’entrepreneurs
« Hangzhou est très accueillante et inclusive aux yeux des entrepreneurs », constate Mustakim. Classée parmi les « dix villes chinoises les plus attractives aux yeux des talents étrangers » pendant 13 années consécutives, Hangzhou offre un environnement propice à l’entrepreneuriat, attirant l’attention de plus en plus de jeunes étrangers. Les autorités locales ont mis en place de nombreuses politiques de soutien. Les étudiants internationaux qui souhaitent créer une entreprise peuvent postuler pour bénéficier de subventions en présentant leur projet entrepreneurial.
Mustakim a partagé des conseils pratiques pour les étudiants étrangers qui envisagent de se lancer dans l’entrepreneuriat : premièrement, il est essentiel d’apprendre le chinois ; deuxièmement, il est important d’avoir une connaissance profonde de la culture locale ; troisièmement, il est bénéfique de participer à des activités et à des compétitions liées à l’entrepreneuriat, ce qui permet de surcroît de rencontrer de nombreuses personnes compétentes.
L’année dernière, Mustakim a décidé de s’installer à Hangzhou avec sa famille, dans l’intention de rester en Chine pour la prochaine décennie. En ce qui concerne l’avenir, il est plein de confiance et a un objectif clair : « J’espère que la plateforme EGTP continuera à se développer pour devenir une plateforme commerciale capable d’attirer des commerçants du monde entier. »
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