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Des résultats probants

Problem Masau  ·  2021-08-26  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: secteur agricole; Chine; Zimbabwe

Une formation proposée par la Chine à la population locale stimule le secteur agricole zimbabwéen.

Ruisseaux à sec, sol durci par le soleil et mopanes parsemés ici et là : voilà à quoi ressemblent les vastes étendues de terre du district rural de Chiredzi, à environ 600 km au sud-est de Harare, capitale du Zimbabwe. Des enfants pieds nus saluent les véhicules modernes des ONG intervenant dans le district. Celles-ci sont un véritable symbole d’espoir pour la population locale car la plupart sont chargées de fournir une aide alimentaire. Les enfants terminent rarement leur scolarité. Les garçons suffisamment vaillants partent généralement en Afrique du Sud et au Mozambique à la recherche de pâturages plus verts pour y gagner trois sous tandis que les filles sont élevées pour remplir leur futur rôle d’épouses. Cependant, cette morosité ambiante n’a pas empêché certains habitants de voir enfin la lumière au bout du tunnel.

L’espoir au milieu des ténèbres

Rose Farai présente sa récolte de sorgho. (Nyasha Musandu)

Natif de la communauté locale, Clever Dumela n’avait jamais vraiment envisagé que sa vie puisse changer un jour. Contre toute attente, il a fait partie en 2016 des personnes sélectionnées pour une formation agricole de trois mois, comprenant pisciculture et cultures céréalières et mettant l’accent sur la résilience au Gwebi Technical College. Cette formation, d’une valeur de 100 millions de dollars, a été rendue possible par la société chinoise Debont Corp., par l’intermédiaire du China-Aid Agricultural Technology Demonstration Center (CATDC), ainsi que par le soutien du Zimbabwe Resilience Building Fund.

La formation s’est déroulée au CATDC, situé au sein du Gwebi Technical College, à environ 27 km de Harare. Le centre comprend une base de production et de formation agricole incluant recherche, production, éducation et travail ainsi que des logements. Environ 70 personnes y travaillent et y mènent des recherches sur les cultures céréalières et la pêche tout en assurant une formation technique et la promotion du développement durable. Plus de 600 agriculteurs sont déjà passés par ce centre.

Le Zimbabwe Resilience Building Fund est une initiative de développement à long terme dont l’objectif global est de protéger la société contre le stress récurrent causé par les catastrophes naturelles et tout autre événement imprévu. Le fonds est soutenu par le ministère zimbabwéen des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et de la Réinstallation rurale, l’UE et le PNUD, entre autres. Le programme mis en œuvre dans les districts de Chiredzi et de Mwenezi est financé à hauteur de 9,7 millions de dollars.

« J’étais hésitant au début car je n’ai jamais vraiment eu accès à l’éducation. Imaginez-vous mettre les pieds dans un établissement académique, passé la quarantaine… Mais je souhaitais vivement acquérir des connaissances sur la pisciculture », explique M. Dumela. Il confirme également que ces trois mois de formation ont transformé sa vie à jamais et ont révélé son potentiel.

Des progrès considérables

Clever Dumela nourrit ses poissons sur son exploitation. (Nyasha Musandu)

Les prouesses financières et le sens de l’investissement de cet agriculteur de 47 ans font la fierté de la région. Avec son étang à poissons, ses plantations de canne à sucre, ses projets d’horticulture, d’élevage de volailles et de bétail, la propriété de M. Dumela est une vraie entreprise où rien ne se perd. « Je ne jette aucun déchet ou sous-produit car tout est réutilisé ou recyclé », mentionne-t-il. « C’est vraiment bien de pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises en matière de résilience. » Avec un élevage d’environ 100 000 poissons, ce père de cinq enfants indique que le soutien qu’il a obtenu du Zimbabwe Resilience Building Fund a transformé sa vie et que le savoir acquis au CATDC lui a permis de repenser son étang à poissons, avec lequel il pense générer plus de 250 000 dollars de revenus.

D’après l’agriculteur, les connaissances dont il dispose désormais l’ont aidé à transformer ses 3,5 hectares de terre en exploitation autonome. « Je n’achète pas d’engrais. J’utilise l’eau de l’étang à poissons pour l’irrigation de mes cultures car cette eau contient tous les nutriments nécessaires. Je transforme les restes de ma récolte en aliments pour animaux : tout est utilisé à bon escient. Même les excréments des animaux sont transformés en biogaz. »

Dans les environs vivent Benson Moyo et sa femme Mavis Moyo. Avant de commencer à travailler ensemble sur leurs projets d’horticulture, d’aviculture et de pisciculture, le couple se disputait sans arrêt. Ils ont tous les deux participé à une formation du CATDC et les trois mois qu’ils ont passés ensemble loin de chez eux leur ont permis d’acquérir de précieuses compétences agricoles et de rétablir une bonne entente entre eux. « On nous a appris à être résilients, et grâce à tous ces projets, je suis persuadé que la pauvreté fera bientôt partie du passé », indique M. Moyo, agent de vulgarisation agricole à la retraite qui met aujourd’hui ce qu’il a appris au service des autres en enseignant à ses homologues encore en activité comment maximiser leurs ressources.

Sa passion pour l’expérimentation l’a amené à élever des poulets de chair avec des coqs locaux, ce qui lui a permis d’obtenir d’énormes poulets qui se vendent à un très bon prix sur le marché. « J’obtiens des résultats étonnants, cette race mixte est rentable et se développe très rapidement », se réjouit-il. Le couple d’agriculteurs a même osé investir ses bénéfices dans d’autres projets : « Nous avons créé une cantine et un magasin de produits alimentaires avec les revenus générés par notre activité agricole. »

Un soutien apprécié

Rose Farai est une autre bénéficiaire du programme. Née en 1975 et ayant dû abandonner ses études, la Zimbabwéenne force le respect et l’admiration de ses pairs : son exploitation ressemble à une ruche bourdonnante. Elle a préféré se spécialiser dans la production de bétail et les cultures céréalières. « J’ai été l’une des premières femmes de Chiredzi à être sélectionnée pour ce programme de formation et je ne regrette pas du tout d’avoir foncé », se remémore-t-elle. « J’ai réussi à construire ma propre maison et j’ai pu m’acheter une camionnette que je mets à la disposition de toute la communauté. »

S’adressant au magazine CHINAFRIQUE, Anxious Masuka, ministre zimbabwéen des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et de la Réinstallation rurale, a évoqué sa profonde reconnaissance vis-à-vis du soutien que le gouvernement zimbabwéen a reçu des parties prenantes œuvrant à la mise en place réussie du programme de résilience. « Ce projet met en lumière qu’il est possible de déplacer des montagnes quand plusieurs parties prenantes et partenaires se réunissent. La responsabilisation de nos agriculteurs est un succès et les rendements des récoltes de cette dernière saison ont été phénoménaux », ajoute-t-il. « La Chine a toujours soutenu nos efforts dans le secteur agricole et nous constatons également le soutien des pays européens et du gouvernement du Zimbabwe, ce dont nous sommes extrêmement reconnaissants. »

Reportage du Zimbabwe

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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