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Développement durable et agriculture de subsistance

Xia Yuanyuan  ·  2021-08-26  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: lutte contre la pauvreté; Chine; Zimbabwe

Rôle non négligeable de la coopération sino-zimbabwéenne dans la lutte contre la pauvreté au Zimbabwe

Journée de formation agricole : construction d’une cage à lapins. (COURTOISIE)

Il y a deux ans, les experts chinois du 3e programme de coopération agricole sino-zimbabwéenne avaient rendu visite à Isaac Matare, 45 ans, agriculteur pauvre du village de Chirimanyemba, dans le district de Zvimba (Mashonaland West). Sa maison était insalubre et ses deux enfants étaient déscolarisés par manque d’argent. Bien que la famille dispose de cinq hectares de terre, elle ne récoltait que 200 à 300 kg de maïs par an, du fait de la pénurie d’engrais et d’eau.

Cette situation était la même partout dans la région, en raison des techniques agricoles arriérées et des infrastructures fragiles qui avaient limité le développement local. « Après avoir pris connaissance de la situation dans cette zone, nous avons décidé d’y appliquer l’expérience de la Chine en matière de lutte contre la pauvreté », indique Zhang Shihong, chef de l’équipe d’experts.

En novembre 2019, sous la direction du Centre de service de coopération internationale du ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales et du Bureau des affaires économiques et commerciales de l’ambassade de Chine au Zimbabwe, et avec le soutien du gouvernement local, l’équipe d’experts a choisi Chirimanyemba pour établir la base de démonstration du projet de coopération agricole.

Suite à une enquête sur le terrain, les experts ont suggéré à M. Matare d’associer la culture du maïs et la cuniculture afin d’augmenter ses revenus. L’équipe lui a fourni des semences de maïs, des engrais et des pesticides, l’a aidé à réparer 18 nouveaux enclos à lapins et lui a fourni 12 lapins reproducteurs. Un encadrement technique et une formation lui ont également été proposés.

Il y a deux mois, l’équipe s’est à nouveau rendue chez l’agriculteur où elle a constaté avec surprise un changement spectaculaire : en deux ans, la production de l’agriculteur a atteint 3,5 tonnes de maïs et 108 lapins, dont 25 lapins reproducteurs. Les revenus des ventes lui ont permis de rénover sa maison et ses enfants ont pu reprendre le chemin de l’école. Pour exprimer sa gratitude au groupe d’experts, M. Matare a peint « CHINA AID » sur son mur.

En deux ans, les dix experts agricoles chinois ont construit, entre autres, le Centre d’élevage de volailles de Zvimba, un projet d’eau potable, un centre de formation dans le village de Chirimanyemba, bénéficiant à plus de 4 000 personnes, et accompagnant la population locale dans la lutte contre la pauvreté.

En juillet, le groupe chinois a reçu le « certificat d’honneur » du ministère zimbabwéen des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et de la Réinstallation rurale, en hommage à sa contribution spéciale au développement agricole du pays.

S’engager dans la bonne voie

Distribution de semences de maïs à Chirimanyemba par un groupe d’experts chinois. (COURTOISIE)

Le Zimbabwe compte 4,72 millions d’hectares de terres arables, et les petits agriculteurs représentent plus de 80 % des actifs du secteur. Bien que les terres et les ressources en main-d’œuvre soient abondantes, le pays est confronté à des problèmes de sécheresse, d’infrastructures vétustes, de techniques obsolètes et de manque d’intrants agricoles, ce qui se traduit par une utilisation de moins de 50 % des terres disponibles. Lors de la saison 2018-2019, le Zimbabwe a dû faire face à une pénurie alimentaire de 902 000 tonnes causée par une grave sécheresse et 5,5 millions de personnes ont souffert de la famine.

Chirimanyemba dispose de ressources foncières abondantes mais le village n’était pas raccordé au réseau d’électricité. Les agriculteurs cultivaient principalement du maïs et élevaient des volailles. La production annuelle moyenne de céréales était de 95 kg par habitant, et le revenu annuel moyen des ménages d’environ 500 dollars.

Dans la première phase du projet, 26 ménages ont été sélectionnés pour la démonstration, dont 14 ménages pour la plantation de maïs et l’élevage de poulets et 12 ménages pour la plantation de maïs et l’élevage de lapins.

Au bout de deux ans, les efforts acharnés ont enfin porté leurs fruits. Le rendement en maïs des agriculteurs a plus que doublé et la production annuelle totale de céréales a atteint près de 500 tonnes. En outre, les revenus des agriculteurs sont également en hausse. Grâce au développement de l’élevage de poulets indigènes et de lapins, le revenu moyen par ménage s’élève désormais à 1 150 dollars, soit une augmentation de plus de 40 %.

Favoriser le développement durable

« En tirant les leçons de l’expérience chinoise, nous avons travaillé efficacement dans les villages couverts par le projet et tout le monde a mis la main à la pâte », raconte M. Zhang à CHINAFRIQUE.

Le groupe a introduit le concept d’autonomie avec la mise en œuvre et la gestion de projets au niveau du village comme le prototype de coopérative rurale et d’économie collective avec pour objectif principal le développement durable.

Concernant les cultures, le groupe a facilité les accords entre les entreprises locales et les agriculteurs, en vertu desquels les semences, les engrais et les pesticides sont fournis par les entreprises et les agriculteurs sont chargés de la plantation et de la livraison des commandes. Lors de l’achat de la production agricole, les entreprises déduisent les coûts des semences, des engrais et des pesticides du prix total et le revenu restant est versé aux agriculteurs, ce qui les encourage à étendre la zone de plantation.

Pour l’élevage, les agriculteurs ont le choix entre cuniculture, aviculture et apiculture. Le mode de développement prend la forme d’un système circulaire. À la fin de la première saison, les agriculteurs concernés doivent faire don gratuitement de la même quantité et qualité de lapins, de volailles et d’abeilles fournis par les experts à des homologues correspondant à la deuxième saison afin d’assurer la transmission et le développement durable du secteur au niveau local.

Acquérir des compétences

« Nous accordons une attention particulière à l’amélioration des compétences des agriculteurs locaux et à la capacité globale des responsables du village à faire la transition vers un développement durable », souligne M. Zhang.

Le groupe d’experts estime que la clé de la lutte contre la pauvreté réside dans la transformation psychologique des agriculteurs. Ce n’est qu’en les mobilisant pour participer activement et changer les mentalités en faveur de l’autonomie qu’ils pourront définitivement sortir de la pauvreté.

En deux ans, le groupe d’experts a formé plus de 3 000 agriculteurs professionnels locaux, dont 500 jeunes agriculteurs dans cinq collèges agricoles et 35 agriculteurs dans le village de démonstration.

Le projet de démonstration à Chirimanyemba a enfin atteint le stade du bon fonctionnement. L’équipe d’experts estime que, suite au bilan positif de l’expérience, ce modèle peut être étendu dans d’autres villages voisins et également au niveau national, ce qui favoriserait le développement durable de l’agriculture dans l’ensemble du pays.

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