Le rôle du Parti communiste chinois dans la conduite du peuple chinois vers l’indépendance et la modernisation 

Vue aérienne du district de Xinxian, au Henan, le 22 avril. Cette région était une base révolutionnaire du PCC dans les années 1930-1940. (XINHUA) 

Le Parti communiste chinois (PCC), fondé en juillet 1921, célèbre ce mois-ci son centenaire. Il a été fondé dans le contexte de ce que les Chinois appellent le « siècle d’humiliation », en référence au XIX^e siècle lorsque le pays a été envahi par des puissances étrangères. Malgré l’effondrement du système féodal qui existait depuis des milliers d’années et l’instauration d’une république en 1911, les problèmes du pays étaient toujours présents. Les fruits de la révolution de 1911 qui a balayé la dynastie Qing (1636-1912) ont été rapidement accaparés par des seigneurs de la guerre qui continuaient à s’allier avec des puissances étrangères. 

Le moment décisif du réveil national est en réalité survenu avec le mouvement du 4 mai 1919, lorsque le chagrin national s’est transformé en colère suite à la trahison des puissances impérialistes victorieuses lors de la signature du Traité de Versailles, stipulant la non-restitution de certains des territoires nationaux à la Chine. Historiquement, cet échec a été l’élément déclencheur de la résistance anti-impérialiste. 

Avec les échos de la victoire de la révolution bolchevique russe en 1917 et le débat animé au sein de l’intelligentsia chinoise sur la théorie du marxisme-léninisme et son aptitude à mener une lutte durable pour l’indépendance nationale et la libération des peuples, la fondation du PCC a fait date et a changé la donne dans la trajectoire du destin national de la Chine, auparavant entravé par l’étouffement du régime féodal et l’oppression impérialiste.   

Un parcours jalonné d’embûches 

Grâce à une lutte révolutionnaire sans relâche, guidée par la théorie du marxisme-léninisme, le PCC a forgé un front patriotique uni de tous les Chinois, toutes couches sociales et tous groupes ethniques confondus, et a fondé la République populaire de Chine en 1949. 

La construction, la stabilité et la modernisation de la Chine Nouvelle ont été autant de défis à relever pour le peuple chinois uni sous la direction du PCC. Le choix historique du PCC en tant que noyau de la direction nationale dans une large coalition de l’alliance patriotique de personnes de tous horizons a contribué à galvaniser l’unité en termes d’objectif, à définir les priorités nationales et à se concentrer sur les variables critiques nécessaires pour parvenir à la modernisation sur le long terme. 

Un tournant important dans l’effort de construction nationale de la Chine moderne s’est produit en décembre 1978, lors de la 3^e session plénière du XI^e Comité central (CC) du PCC, lorsque celui-ci a adopté la construction économique comme axe principal du travail du Parti et du gouvernement. 

L’élément principal de cette décision aura été la réforme et l’ouverture sur le monde extérieur. Ce moment historique décisif a suscité un enthousiasme national, cimentant la réputation du PCC comme parti au passé glorieux, engagé dans le présent et tourné vers l’avenir.  

Réaffirmant son fondement théorique marxiste-léniniste, le Parti a proclamé que la vision qui a guidé son parcours à travers la révolution, la reconstruction et la réforme avait été élaborée grâce à sa dévotion à la théorie marxiste-léniniste du socialisme scientifique. La théorie marxiste-léniniste lui a permis de se faire une idée réaliste de la situation nationale et historique unique de la Chine. Le socialisme à la chinoise, justification théorique de sa réforme et de son ouverture, correspond à la réalité existentielle du pays et à la tendance de l’époque. 

Le résultat de ce processus rigoureux et exigeant de « recherche de la vérité à partir des faits » se distingue par l’impressionnante croissance globale des agrégats nationaux de la Chine que la plupart des pays du monde ont appris à connaître et à décrire comme le « miracle chinois », qui n’est en fait pas un miracle en soi mais le résultat des efforts du Parti en contact avec le peuple et, plus important encore, en contact avec la réalité, qu’il évalue constamment à la lumière de nouvelles conditions et circonstances.    

L’entrée dans une nouvelle ère 

Si l’année 1978 a fait date et a été déterminante dans l’histoire du Parti et du pays, le XVIII^e Congrès national du PCC en 2012 est considéré comme étant un tournant historique majeur. L’élection de Xi Jinping, d’abord comme Secrétaire général du CC du PCC, puis comme Président du pays en mars 2013, a renforcé la confiance envers le Parti. Après l’arrivée de M. Xi au poste de Secrétaire général du CC du PCC, l’une des priorités du Parti et du gouvernement a été l’éradication de la pauvreté absolue sévissant depuis des millénaires. En huit ans et juste avant le centenaire de la fondation du Parti, près de 100 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté absolue, ce qui a conduit le pays à son stade actuel de prospérité modérée à tous égards pour tous les Chinois. 

Pour faire face aux nouvelles réalités et aux conditions nationales passées et présentes, le Parti a suivi sa traditionnelle marche à suivre en élaborant une feuille de route. La Pensée du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère représente l’innovation théorique du Parti et le point de ralliement national pour approfondir les réformes dans l’effort incessant de modernisation et de renouveau.  

Participation à la gouvernance mondiale 

Le PCC a déjà relayé des initiatives cruciales et importantes pour une gouvernance mondiale inclusive et participative, fournissant des contributions importantes pour consolider l’ordre international émergent du multilatéralisme et la centralité du système de l’ONU dans les affaires internationales. Par le biais de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR), cadre global de coopération comprenant la connectivité des infrastructures et les contacts entre les peuples, le Parti et le peuple chinois ont initié une nouvelle voie visant à construire une communauté de destin commun pour l’humanité. 

Le profil visible et énigmatique de la coopération contemporaine entre la Chine et l’Afrique est l’aboutissement de la vision constante du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949. Selon la vision, la Chine et l’Afrique liées par les douleurs et le chagrin de la victimisation commune par la domination impérialiste et l’exploitation coloniale brutale, sont destinées à travailler main dans la main pour atteindre l’autonomie économique et la prospérité pour leurs peuples respectifs. 

En un siècle, le PCC a acquis une expérience considérable dans la résolution de problèmes pratiques et a mis cette expérience au service du domaine public mondial par le biais de la coopération avec plusieurs partis politiques, notamment dans les pays en développement, y compris l’Afrique. 

Il est donc à espérer que les partis politiques africains étudieront avec humilité l’expérience du PCC et en tireront des leçons importantes pour améliorer leurs capacités et leurs aptitudes à trouver des solutions au défi de libérer leur potentiel national respectif et d’améliorer la qualité de vie de leurs peuples respectifs.    

L’auteur est directeur du Centre d’études sur la Chine à Abuja, au Nigeria. 

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