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De jeunes Chinois s'engagent en faveur du multilatéralisme |
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Sun Xuan · 2021-05-28 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: BIMUN; Institut de Diplomatie; multilatéralisme; Chine |
Lu Zhiyuan (g.) (Photo : Yin Kang/Beijing Information)
C’est en 1995 que cette compétition a eu lieu pour la première fois à l’Institut de Diplomatie, le seul établissement d’enseignement supérieur directement rattaché au ministère chinois des Affaires étrangères. En 2001, l’Association de Simulation des Nations Unies de cet institut a été officiellement fondée et depuis 2002, elle a organisé 13 éditions. En 2017, le concours a été rebaptisé Simulation internationale des Nations Unies de Beijing (BIMUN).
Cette année, la BIMUN s’est déroulée du 20 au 23 mai sur le même campus. Environ 650 étudiants, lycéens et collégiens venant de plus de 160 établissements d’enseignement simulaient des débats des Nations Unies tout en respectant les règles et l’ordre du jour de l’organisation. Répartis en dix commissions, ils ont discuté en anglais, en chinois, en français ou en espagnol des sujets brûlants. Comment promouvoir le développement pacifique dans la péninsule coréenne ? Comment relever le défi du vieillissement de la population ? Comment rétablir le tourisme international après la pandémie ? Comment mettre davantage en valeur le rôle des femmes dans le maintien de la paix ? Tels étaient certains des sujets évoqués.
La cérémonie d’ouverture de la BIMUN 2021. (Photo fournie par l’organisateur)
Une telle simulation n’est pas de tout repos. Représentant différents pays, régions ou organisations, les participants doivent bien comprendre les enjeux, maintenir fermement leur propre position lors des débats tout en évitant de faire avorter un projet de résolution en raison de leurs divergences. Comme l’a dit Nicolas Chapuis, ambassadeur de l’Union européenne en Chine, lors de l’édition de cette année, c’est une très bonne occasion d’apprendre la réalité des échanges diplomatiques par rapport à la théorie.
La BIMUN 2021 se déroule à l’Institut de Diplomatie. (Photo fournie par l’organisateur)
Pour l’organisateur, la difficulté est aussi de taille. Selon Lu Zhiyuan, environ 120 membres de l’association ont mis 7 mois à préparer la BIMUN 2021. « Tout allait bien, puisque notre institut possède une expérience très riche dans son organisation. Les étudiants ont considérablement amélioré leurs compétences en matière de coordination et de communication avec le ministère des Affaires étrangères, des organisations de l’ONU et des ambassades », a-t-il expliqué.
Cette année, dans le contexte de prévention et de contrôle de l’épidémie de COVID-19, cet événement s’est déroulé pour la première fois à la fois hors ligne et en ligne. Les compétitions en français et en espagnol ont eu lieu en ligne. « Avec des participants moins nombreux, nous avons fait œuvre de pionniers. Si cela marche bien, nous pourrons désormais inviter plus de participants du monde entier », a remarqué M. Lu.
Il y a quelques années, un projet destiné aux jeunes talents a été établi et financé par la fondation Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en France décédé en 2016. Chaque année, dix jeunes sélectionnés parmi les participants et les organisateurs de l’événement vont à Genève pour visiter des organisations de l’ONU. Mais cette année, ils ne pourront aller que dans les agences ou les bureaux de représentation des organisations internationales en Chine.
Ces dernières années, grâce à l’appui de l’Institut de Diplomatie et du ministère des Affaires étrangères, l’influence de la BIMUN s’est davantage accrue. A la veille de l’événement de cette année, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a d’ailleurs envoyé un message et une vidéo de félicitations.
Xu Jian (g.), directeur de l’Institut de Diplomatie (Photo : Yin Kang)
Cette année marque le 50ème anniversaire du rétablissement de la République populaire de Chine à son siège légitime aux Nations Unies. « A cette occasion, la BIMUN revêt une signification plus spéciale pour les jeunes étudiants », a noté Xu Jian, directeur de l’Institut de Diplomatie, « J’espère que ceux qui participent aux simulations aujourd’hui pourront devenir de véritables acteurs sur la scène internationale. »