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Contre mauvaise fortune bon cœur

Hu Fan  ·  2021-02-22  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: fête du Printemps; COVID-19

Beaucoup de Chinois sont restés sur place pendant la fête du Printemps pour endiguer la propagation de la COVID-19.

Une volontaire accroche des décorations devant la maison des deux personnes âgées dont les enfants n’ont pas pu rentrer pour la fête du Printemps à Feixi, dans la province de l’Anhui (est), le 10 février 2021. (XINHUA)

Yao Qiuxin, 26 ans, est traductrice au Centre national des arts scéniques à Beijing. Elle a passé la fête du Printemps dans la capitale chinoise pour la première fois cette année. Originaire de Shaoxing, dans la province du Zhejiang (est), elle vit à Beijing depuis 2012, date à laquelle elle est entrée à l’université. Comme la plupart des Chinois, elle retournait chaque année dans sa ville natale pour passer le Nouvel An lunaire chinois en famille.

Le 25 janvier 2021, le Conseil des affaires d’État a appelé les Chinois à célébrer la fête du Printemps près de leur lieu de travail. La recrudescence de cas sporadiques en hiver a suscité des inquiétudes quant au risque potentiel de propagation découlant du chunyun – la grande migration annuelle du Nouvel an chinois. L’appel a été entendu dans tout le pays. Le 10 février, lors d’une conférence de presse, le Conseil des affaires d’État a fait savoir que 48 millions de personnes de plus que l’année dernière avaient opté pour des célébrations sur place.

Des célébrations particulières

Le film Hi, Mom est projeté dans un cinéma de Beijing, le 17 février 2021. (XINHUA)

Mlle Yao a passé la veille du Nouvel an avec son amie, restée elle aussi à Beijing en raison de la récente réapparition de l’épidémie dans sa ville natale de Shenyang, dans la province du Liaoning (nord-est). Elles auraient pu commander des plats à emporter pour le réveillon, mais elles ont préféré faire la cuisine pour donner un aspect plus festif aux célébrations. Mlle Yao a été surprise par la différence des traditions entre sa ville natale et celle de son amie. Pour la première fois de sa vie, elle a dégusté des raviolis chinois à minuit, suivant ainsi l’usage à Shenyang.

Mlle Yao avait aussi prévu d’aller au cinéma le premier jour de l’année du Bœuf, car plusieurs films devaient sortir. Les salles affichaient cependant complet et elle a dû attendre le lendemain pour enfin trouver un strapontin.

Elle a essentiellement passé le reste de ses congés à se reposer, se restaurer, faire des ballades et des courses. « C’est comme si j’étais rentrée chez moi », a-t-elle dit en plaisantant « sauf que je suis plus détendue chez moi qu’ici, car on peut me demander de revenir au travail à tout moment ». L’année dernière, le Centre national des arts scéniques avait en effet suspendu toutes ses représentations hors ligne pendant la fête du Printemps dans le cadre de la lutte contre l’épidémie. Cette année, le centre a proposé des spectacles, comme le demandaient les autorités, pour répondre aux besoins des Pékinois. Le personnel était donc de service à tour de rôle.

La famille de Mlle Yao lui manque beaucoup, mais elle ne pouvait pas risquer de rentrer tant que la situation ne s’améliore pas. « Ce n’est pas très sûr de rentrer chez moi en ce moment », a-t-elle déclaré à CHINAFRIQUE, évoquant la flambée épidémique dans la province voisine du Hebei et les cas récents dans l’arrondissement de Daxing, à Beijing. Elle conserve encore dans la gorge la sensation désagréable qu’elle avait ressentie lors d’un test d’acide nucléique effectué dans le cadre d’une campagne de dépistage de masse. Quand la vaccination des neuf groupes de personnes prioritaires a été terminée fin janvier, visant notamment le personnel des établissements médicaux et des employés de quartier, sa résidence lui a proposé une inoculation gratuite. Elle a dû la reporter en raison d’antécédents médicaux défavorables, étant sujette à des convulsions. Cela ne l’a rendue que plus prudente.

Un sens des responsabilités

Des mineurs réveillonnent à Hohhot, en Mongolie intérieure (nord-ouest), le 11 février 2021. (XINHUA)

Wang Rixuan, un coursier quadragénaire travaillant pour une entreprise de messagerie à Jiaxing, dans le Zhejiang, avait d’autres préoccupations. Pourrait-il reprendre le travail dans les temps s’il rentrait chez lui pour les vacances ? L’an dernier, il était retourné dans sa ville natale avant la fête du Printemps dans la province du Hubei (centre) avec sa femme et sa fille. Il avait été alors bloqué dans la province pendant deux mois, entraînant un manque à gagner substantiel.

Lorsqu’il a été informé de l’appel du Conseil des affaires d’État, il s’est porté volontaire pour rester, tandis que ses deux partenaires avaient choisi de rentrer au pays. Il ne pouvait pas prendre le risque d’un nouveau confinement, même si cela était peu probable. « Par ailleurs, on avait particulièrement besoin de nos services pendant cette fête du Printemps », a-t-il remarqué.

En raison du grand nombre de personnes qui passent la fête du Printemps loin de leur région natale, il y a eu une forte augmentation du nombre des expéditions, surtout les colis de nourriture et de produits de consommation courante. Les chiffres du Bureau national des postes montrent que 660 millions de colis ont été expédiés pendant les vacances, soit 260 % de plus que pendant la fête du Printemps de l’an passé.

Endossant la charge de travail de trois personnes, M. Wang a passé des vacances bien remplies, mais cela en a valu la chandelle, la rémunération selon les jours doublant, voire quadruplant. Il a pu ainsi compenser en partie le manque à gagner de l’année dernière.

La famille de M. Wang a malgré tout pris le temps de célébrer le Nouvel an comme il se doit. Un ami les avait invités pour un dîner en famille et ils ont pu envoyer leurs vœux à leurs proches sur WeChat dans une vidéo, dans laquelle leur fille de huit ans lisait les messages qu’ils avaient écrits.

M. Wang aurait évidemment préféré une grande réunion familiale au pays, mais il prévoit d’y aller avec son épouse et sa fille lorsque la situation s’améliorera. Il n’aura pas à attendre longtemps. À l’exception d’un cas découvert dans la province du Hebei le 15 février, aucun nouveau cas n’a en effet été enregistré dans le pays pendant les sept jours de congés. Le 18 février, premier jour ouvrable après les vacances, le pays a annoncé qu’il n’avait pas de zones à haut risque, ne conservant que quatre zones à risque moyen.

Pour vos commentaires : hufan@chinafrica.cn

 

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