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Un succès sur toute la ligne

Xia Yuanyuan et Ge Lijun  ·  2020-11-25  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: fonctionnaires de base; pauvreté; Chine

Les fonctionnaires de base jouent un rôle important dans la victoire de la dernière bataille contre la pauvreté rurale en Chine.

Les mains et les chaussures pleines de boue, Cao Jun participe activement au dur labeur commun dans les fraisiers du village. Difficile de l’imaginer en costume dans sa vie d’avant alors qu’il travaillait comme fonctionnaire du gouvernement à Beijing.

M. Cao, 41 ans, est depuis 2017 le premier secrétaire du Comité du Parti pour le village de Shangyinjia, dans l’agglomération de Longnan, au Gansu (nord-ouest), où sa deuxième affectation rurale touche à sa fin.

Il fait partie des 200 000 fonctionnaires envoyés en première ligne dans le cadre de la campagne d’éradication de l’extrême pauvreté dans les zones rurales.

Le terme « premier secrétaire » est spécifique au programme chinois de lutte contre la pauvreté. Début 2015, Celui-ci avait prévu l’envoi d’un grand nombre de fonctionnaires sur site afin d’y améliorer la gouvernance rurale. Les fonctionnaires ont été envoyés principalement dans les zones sous-développées. Les candidats sélectionnés sont issus de divers secteurs, y compris ministères, universités, entreprises publiques et associations civiles. Leur période d’affectation varie de un à trois ans.

Au service de la population

Depuis son arrivée dans le village de Shangyinjia, M. Cao a contribué à l’amélioration de ses routes et à la réparation des lampadaires. Il s’est également impliqué dans le développement économique, permettant ainsi aux habitants d’avoir des revenus décents et d’accéder à une meilleure qualité de vie.

Titulaire d’un diplôme de l’Université de Pékin en 2000, il a travaillé au sein de la Fédération chinoise des cercles littéraires et artistiques, en charge des affaires étrangères. En 2015, en tant qu’unité de soutien, la fédération était chargée de sélectionner les fonctionnaires qui participeraient au programme de lutte contre la pauvreté. M. Cao n’a pas eu peur de changer de vie et a été l’un des premiers à se porter volontaire.

Il raconte que sa décision avait été influencée par ses parents, anciens zhiqing, ou « jeunes instruits », c’est-à-dire de jeunes citadins envoyés à la campagne dans les années 1960.

« Je voulais vraiment partir à la campagne, car je me sentais naître une vocation pour le travail sur le terrain », confie-t-il à CHINAFRIQUE.

En 2016, M. Cao est rentré à Beijing après avoir terminé sa mission. Cependant, le développement du village était toujours au centre de ses préoccupations. En 2018, lorsque la fédération y a réaffecté des fonctionnaires, il s’est de nouveau porté volontaire.

Aujourd’hui, M. Cao parle très bien le dialecte local, et son emploi du temps surchargé force l’admiration de tous.

« Ce n’est qu’en travaillant ensemble avec la population et en comprenant ce qu’ils pensent que nous pourrons répondre à leurs besoins », explique-t-il.

Pendant près de trois ans, avec le soutien de la fédération et du gouvernement municipal local, M. Cao s’est axé sur la rénovation du village. Une place principale a même été aménagée, offrant aux habitants un lieu de rencontre et de socialisation apprécié de tous.

Favoriser les filières rentables

En août 2018, des coopératives agricoles de Qingdao, au Shandong (est), sont venues présenter leur production de cerises et de fraises à Longnan. M. Cao a alors constaté que le village de Shangyinjia, à 2 000 mètres d’altitude, présentait des conditions optimales pour la culture des fraises, ce qui pouvait devenir une source importante de revenus pour les agriculteurs.

Ainsi, il a soumis un plan de développement de la filière de la fraise à la fédération. Dès réception des 530 000 yuans (78 171 dollars) de fonds, il a dirigé la construction de trois serres à énergie solaire et l’aventure expérimentale de la culture des fraises a pu démarrer dans le village.

Au vu du succès de cette expérience, une coopérative a été créée, permettant de réaliser la transformation de l’agriculture traditionnelle en une culture agricole moderne par le transfert de terres et de services de main-d’œuvre.

En mars 2020, le premier lot de fraises a été récolté avec une vente totale de plus de 27 000 yuans (3 982 dollars) et un revenu net de plus de 23 000 yuans (3 392 dollars). Malgré ce succès, M. Cao n’était encore pas complètement satisfait.

« Nous avons encore beaucoup à améliorer. Voilà pourquoi j’ai choisi de poursuivre ce projet cette année. Je crois que nous pouvons faire mieux », lance M. Cao, déterminé.

Cette année, la filière de la fraise du village a de nouveau reçu une aide financière de 500 000 yuans (73 746 dollars) de la fédération et la plantation comporte maintenant six serres. Pour contrer le phénomène de basses températures hivernales, M. Cao y a ajouté un équipement de chauffage électrique et a également amélioré la qualité du sol.

Les fraises ont redonné confiance aux villageois. Avant l’établissement de la plantation, les revenus de Yin Gaoshe reposaient principalement sur son travail en ville et la plantation d’herbes médicinales et de pommes de terre. Aujourd’hui, la culture des fraises peut augmenter ses revenus d’environ 8 000 yuans (1 180 dollars) par an.

« Nos revenus sont en hausse, ainsi que notre motivation, et nos vies sont plus confortables », commente M. Yin.

Actuellement, à Shangyinjia, l’exode vers les grandes villes est encore le principal moyen pour de nombreux villageois de subvenir à leurs besoins. M. Cao estime que c’est loin d’être la solution absolue. Après tout, la sortie de main-d’œuvre est temporaire et limitée. Seule l’utilisation rationnelle et efficace des ressources rurales constitue la stratégie à long terme favorisant la prospérité des campagnes.

« Grâce au développement de certaines filières, il est possible d’offrir des opportunités d’emploi sur place aux villageois, afin que tous puissent gagner dignement leur vie », affirme M. Cao.

Prévoir l’avenir

À la fin de l’année, la deuxième affectation de M. Cao arrivera à son terme. Il a donc à cœur de mener à bien le plus de projets possible et sur le long terme pour pérenniser le développement du village.

« Cette année, nous avons réussi à faire pousser des semis. Un plant de fraisier vaut 80 fen (11,8 cents US) et chaque mu (0,0667 hectare) de terre peut produire 9 000 à 10 000 plants. C’est un revenu non négligeable », mentionne-t-il. « Bientôt, le village pourra envisager de développer toute la chaîne de production et de commercialisation des fraises ».

M. Cao sait déjà que son départ sera difficile car le village est comme sa « deuxième région natale ». Les habitants ne veulent pas le voir partir non plus.

En seulement trois ans à Shangyinjia, M. Cao a réalisé que cette méthode d’échange direct avec les habitants est une chance de faire une réelle différence.

À ses yeux, cette expérience est très enrichissante et extrêmement valorisante. Aux yeux de la population locale, M. Cao les a mis avec succès sur la voie de la revitalisation rurale et rien ne pourra les arrêter.

Pour vos commentaires : xyy@chinafrica.cn

 

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