Une nouvelle étude de modélisation publiée mercredi montre que les cas de COVID-19 n'ont pas augmenté de façon exponentielle en Chine après février grâce à la combinaison de la stratégie de confinement déployée par la Chine dans la première phase de l'épidémie de COVID-19 et des changements de comportement au sein de la population en général.

L'étude, publiée mercredi dans la revue Science, montre comment les efforts du gouvernement chinois ont effectivement réduit le nombre de personnes susceptibles d'être infectées.

Après une augmentation exponentielle des cas de COVID-19 en Chine de janvier à février cette année, le nombre total des cas a atteint 67.800 dans le Hubei le 28 mars, sans apparition de nouveaux cas par jour, selon l'étude.

Au début de l'épidémie, le gouvernement chinois a mis en place plusieurs politiques d'atténuation pour empêcher la propagation du virus. Les cas diagnostiqués positifs ont été soit mis en quarantaine dans des services hospitaliers spécialisés, soit placés sous une forme d'auto-quarantaine surveillée à domicile, toujours selon l'étude.

D'après celle-ci, pour protéger la population vulnérable, le gouvernement chinois a en outre introduit des mesures de distanciation sociale, ainsi que la recherche des contacts dans la mesure du possible.

Ces efforts combinés ont non seulement protégé les personnes susceptibles de contracter l'infection, mais ont également retiré de l'ensemble du groupe une fraction substantielle de personnes pouvant potentiellement participer au processus de transmission, a indiqué l'étude.

Pour tester l'hypothèse selon laquelle ces efforts ont conduit à une croissance étonnamment plus lente des nouveaux cas en Chine à la fin du mois de mars, des chercheurs dirigés par le docteur Benjamin Maier de l'Institut allemand Robert Koch ont introduit un modèle épidémiologique qui reflète l'isolement des personnes sensibles ou infectées. Ce modèle prévoit un nombre de cas dans la province de Hubei et au-delà qui se compare bien avec le nombre de cas observés.

Les résultats de cette approche de modélisation indiquent que la réponse publique à l'épidémie ajoutée aux politiques de confinement se montre efficace en dépit de l'augmentation initiale des cas confirmés, a conclu l'étude.

Les chercheurs ont noté que ces résultats pourraient servir à l'élaboration de stratégies d'endiguement pour les foyers secondaires à grande échelle qui se développent actuellement.