Le 14 février, la présidente de la Chambre des Représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a pris la parole le premier jour de la Conférence de Munich sur la sécurité, déclarant que les pays devraient rester à l'écart de la société chinoise de technologie Huawei lors de la construction de réseaux 5G. Mme Pelosi a affirmé que « La Chine tente d'exporter sa "dictature numérique" via son géant des télécommunications, Huawei, pour mettre en œuvre des représailles économiques afin de menacer les pays qui n'ont pas encore adopté ses technologies ».

Réagissant aux remarques de Mme Pelosi, Fu Ying, directeur adjoint de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée populaire nationale chinoise et ancien vice-ministre des Affaires étrangères, les a réfutées en direct en anglais, rappelant que la Chine a introduit diverses technologies occidentales depuis la réforme et l'ouverture, et que le système politique chinois n'a pas pour autant été menacé par ces technologies.

Fu Ying a souligné : « Pour autant que je le sache, s'agissant du fonctionnement du monde, c'est que la technologie est un outil. Et la Chine, depuis le début de la politique de réforme et d'ouverture il y a quarante ans, a introduit toutes sortes de technologies occidentales : Microsoft, IBM, Amazon. Toutes ces entreprises sont actives en Chine. Et, depuis que nous avons commencé avec la 1G, la 2G, la 3G et la 4G, toutes les technologies sont venues des pays occidentaux, du monde développé, la Chine a quand même maintenu son système politique, et le système dirigé par le Parti communiste est devenu un succès, il n'est pas menacé par les technologies ».

« Alors comment se pourrait-il que la technologie Huawei, avec sa 5G introduite dans les pays occidentaux, menace leur système politique ? Pensez-vous vraiment que le système démocratique est si fragile qu'il pourrait être menacé par cette seule entreprise de haute technologie qu'est Huawei ? ».

Les paroles de Fu Ying ont immédiatement provoqué une salve d'applaudissements dans l'auditorium.