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Shibadong, symbole de la réduction ciblée de la pauvreté

  ·  2019-12-10  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: réduction ciblée de la pauvreté; Shibadong; Chine

Un village de l’ethnie miao dans la province centrale du Hunan est devenu un modèle pour les efforts ciblés de réduction de la pauvreté en Chine. Il s’agit du village montagneux de Shibadong, autrefois réputé pour son dénuement extrême, mais qui illustre à merveille les réussites de la campagne historique visant à éliminer la pauvreté d’ici 2020.

Shibadong, situé dans le xian reculé de Huayuan (préfecture autonome xiangxi tujia et miao) possède peu de terres arables et est difficilement accessible. En novembre 2013, lors d’une visite d’inspection dans le Hunan, le président chinois Xi Jinping s’y est rendu, présentant pour la première fois le concept de « réduction ciblée de la pauvreté ». Ce concept d’adaptation des politiques d’aide aux différentes conditions locales est devenu un principe directeur dans la lutte contre la pauvreté dans le pays.

Le président chinois Xi Jinping en tournée d’inspection à Shibadong en novembre 2013. (Photo : archives)

Shi Pazhuan, une villageoise de 64 ans à l’époque, avait accueilli le président Xi chez elle le jour de sa visite. « Comment dois-je vous appeler ? », lui avait-t-elle demandé. Elle ne le connaissait pas car elle n’avait pas de télévision à ce moment-là. M. Xi s’était présenté comme un « serviteur du peuple », lui a tenu la main et l’a appelée dajie, terme respectueux qui signifie « sœur aînée ».

En 2014, une équipe de travail de lutte contre la pauvreté constituée par les autorités du xian a commencé son action dans le village. Utilisant les conditions locales et les ressources naturelles, Shibadong a déployé des efforts considérables pour développer le tourisme rural en utilisant ses paysages naturels pittoresques et ses cultures agricoles en plein essor. Son secteur touristique est désormais le principal contributeur à la campagne anti-pauvreté, les villageois exploitant des restaurants, d’autres des gites ruraux, certains enfin travaillant comme guide touristique ou vendant des spécialités locales aux touristes. « Nous avons une vue magnifique sur les vallées ainsi qu’un patrimoine écologique abondant comme les dix-huit grottes, un site pittoresque qui a donné son nom au village [Shibadong signifie ‘les dix-huit grottes’ en chinois, NdT] », s’enorgueillit Shi Jinlan, directeur général adjoint de la Société de tourisme rural de Shibadong, qui travaille lui-même comme guide touristique.

Il y a aussi la diversité de la culture miao. Les visiteurs peuvent assister à des spectacles de cascades typiques telles que « Escalader le Mont du Coteau et plonger dans la Mer de Feu », ainsi que la Fête du début de l’automne, des expériences visuelles excitantes.

L’année dernière, le village a reçu plus de 300 mille visiteurs et généré des recettes touristiques de plus de trois millions de yuans.

La broderie, le chemin de la prospérité

Shi Meimei, une villageoise de 43 ans, a appris la broderie miao de sa mère à l’âge de 12 ans. Depuis 30 ans, elle cultive ce savoir-faire traditionnel qui préserve non seulement le patrimoine culturel de cette ethnie, mais contribue également beaucoup à la campagne locale de lutte contre la pauvreté.

Les jeunes filles miao apprennent traditionnellement à broder dès l’âge de 5 ans. Elles s’y livrent à temps plein dès l’âge de 12 ans et confectionnent vêtements, souliers et couvertures, ce qui leur servira de dot de mariage. «Nous brodons des fleurs, des papillons et des oiseaux sur les vêtements. Ne sont-ils pas beaux ? », demande Mme Shi en montrant un motif de fleurs sur son costume traditionnel.

Jeffrey Moeller, du Quotidien du Peuple en ligne, s’essaye à la broderie avec Shi Meimei. (Photo : Yuan Meng / Quotidien du Peuple en ligne)

Quand elle n’était encore qu’une enfant, sa mère ne pouvait vendre ses broderies que quelques yuans sur le marché. « 1,5 yuan pièce, au plus deux yuans », se rappelle-t-elle, des prix incroyablement bas si on les compare à aujourd’hui.

En 2019, Shibadong attend 400 mille visiteurs. Les produits de broderie miao du village sont donc de plus en plus prisés et l’atelier de broderie miao de Shibadong est devenu un lieu incontournable pour les touristes. « Lorsque les touristes viennent voir les motifs de fleurs brodés sur nos vêtements, ils les trouvent très colorés et ne peuvent résister à la tentation de les ramener chez eux » remarque Mme Shi.

Le village a établi une coopérative de broderie miao en 2015, et une cinquantaine de femmes y confectionnent et vendent des articles. Désormais, elles reçoivent des commandes totalisant plus de 100 mille yuans par an, ce qui permet à Mme Shi de gagner environ trois mille yuans. «Nous nous sommes débarrassés de la pauvreté et nous gagnons bien notre vie maintenant. La vie n’est plus difficile », affirme-t-elle avec le sourire.

L’apiculture pour sortir de la pauvreté

Grâce à la richesse de ses ressources naturelles et agricoles, Shibadong présente également de nombreuses possibilités pour le développement des activités villageoises.

Les ressources disponibles et les conditions locales ont ainsi permis à Long Xianlan, âgé de 32 ans, d’apprendre l’apiculture. Il est maintenant propriétaire de sa propre entreprise apicole et a même enregistré une marque pour ses produits à base de miel.

L’apiculteur Long Xianlan montre un rayon de miel dans une exploitation du village de Shibadong. (Photo : Xinhua / Chen Zeguo)

Orphelin dès le plus jeune âge, il revient de loin. « Mon père est décédé. Ma mère s’est remariée. Ma sœur était également partie. A ce moment-là, je pensais que Dieu était injuste envers moi », explique-t-il

Se sentant abandonné, il a sombré dans l’alcoolisme. « Je buvais de l’alcool partout où je pouvais en trouver. Ensuite, j’avais la gueule de bois et je dormais là où je pouvais. C’est comme ça que j’ai vécu durant ma jeunesse », raconte-t-il. « Aux yeux des villageois, ma vie était finie et j’allais finir comme un ivrogne. »

Les choses ont commencé à changer il y a quelques années. Avec le soutien et les encouragements du groupe de travail de lutte contre la pauvreté du village, M. Long a élaboré un projet commercial viable. « Nous avons encouragé M. Long à gagner sa vie par le biais de l’apiculture et lui avons offert un soutien, y compris la formation dont il avait besoin », précise Long Xiulin, le chef de ce groupe de travail à l’époque.

A force d’observation et d’apprentissage, Long Xianlan a développé un intérêt croissant pour sa nouvelle activité. Lors de sa première vente, il a écoulé 5 kg de miel en deux jours, ce qui lui a rapporté 1 200 yuans. Avec cet argent, M. Long a repris espoir. « Je voyais les abeilles travailler dur pour ramasser le pollen, même avant le lever du soleil et à la tombée de la nuit. J’ai pensé que je devrais apprendre d’elles », note-t-il.

En 2015, Long Xianlan a rencontré celle qui allait devenir son épouse lors d’un événement organisé par le comité du village. Ils se sont mariés en 2017. Auparavant, constate-t-il, les femmes n’étaient pas disposées à épouser des hommes du village tant ils étaient pauvres. Maintenant qu’il est établi professionnellement, il n’est plus considéré comme un « bon à rien ».

En 2018, il a produit une tonne de miel, ce qui lui a rapporté près de 300 mille yuans. Avec le rendement de cette année, estime-t-il, il devrait empocher plus de 500 mille yuans. « Ce sont les abeilles qui m’ont tiré de la pauvreté et qui m’ont aidé à trouver l’amour de ma vie. »

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