Les trains à haute vitesse chinois parcourent la distance entre Beijing et Shanghai à une vitesse de 350 km/heure.

« Bonjour tout le monde ! Je suis votre présentateur de nouvelles pour aujourd'hui... » Lors de la 5 Exposition « Lumière d'Internet », au cours de la Conférence Internet mondiale du 6 au 10 novembre, un « présentateur virtuel » a fait son apparition sur grand écran, lisant les dernières nouvelles à la foule de curieux rassemblés là, visiblement fascinés.

L'Exposition « Lumière d'Internet » se déroule chaque année au Centre international d'exposition Internet du bourg de Wuzhen, dans la province du Zhejiang (est). Ici, la technologie 5G, l'intelligence artificielle, l'informatique en nuage et les mégadonnées, les soins médicaux intelligents et d'autres termes scientifiques s'incarnent dans de nouveaux produits touchables et interactifs.

S'appuyant sur la science et la technologie, Wuzhen, un bourg millénaire, est animé d'une nouvelle vitalité. Sur la route, on peut voir de nombreux touristes venus de partout dans le monde. Ils sont ici pour expérimenter le confort apporté par la technologie la plus avancée. Le réseau 4G couvrant tout le bourg, la couverture WiFi publique gratuite dans des lieux publics clés... même les personnes âgées qui vendent des collations dans la rue utilisent le code QR pour recevoir de l'argent. La technologie est partout présente. Selon l'ambassadeur de Chine au Mexique M. Qiu Xiaoqi, la science et la technologie sont devenues les principales forces productrices de Chine, tandis que l'innovation est devenue son premier moteur du développement. Ainsi, au fil des ans, la Chine est passée du renforcement de sa capacité d'innovation indépendante à la construction d'un pays innovant, selon lui.

Cette puissance scientifique et technologique s'est accompagnée d'un développement économique, ce qui a largement contribué à l'amélioration de la puissance nationale de la Chine, dit M. Qiu.

Des résultats remarquables

« La science et la technologie n'ont jamais aussi profondément affecté l'avenir et le destin du pays et le bien-être et le bonheur de la population qu'elles le font aujourd'hui », a souligné le Président chinois Xi Jinping.

En 1978, la plupart des chemins de fer chinois utilisaient encore des locomotives à vapeur allant à 40 km/heure. Après des années d'efforts acharnés, le premier train à grande vitesse (TGV) interurbain Beijing-Tianjin a officiellement ouvert ses portes en 2008. En seulement 10 ans, le TGV chinois a atteint la vitesse la plus rapide au monde : 350 km/heure. La couverture du réseau de chemin de fer chinois est passée de 52 000 km en 1978 à 127 000 km fin 2017, soit une hausse de 144,2 %. Cela comprend 25 000 km de voies à grande vitesse, représentant 66,3 % du total mondial.

« Grâce au TGV, le temps pour se rendre de Beijing à ma ville natale a été raccourci de presque six heures ! », raconte Li Wenshui, un étudiant de Beijing issu du Shandong (est). De plus, la vente de TGV en Asie du Sud-Est et Asie centrale est devenue un enjeu important pour la diplomatie chinoise. On surnomme ce phénomène « la diplomatie promue par le TGV ».

En fait, ces réalisations scientifiques et technologiques découlent d'un élément central, à savoir l'innovation. Selon Wang Zhigang, ministre des Sciences et de la Technologie, la connexion entre innovations technologiques et réforme structurelle du côté de l'offre a accéléré les percées scientifiques et technologiques et promu efficacement la mise à jour de la modernisation industrielle. Le taux de contribution du progrès scientifique et technologique à la croissance économique atteint désormais 57,5 %, dit-il.

Des technologies telles que les mégadonnées, l'informatique en nuage et l'intelligence artificielle sont devenues les moteurs du développement de l'économie numérique et de l'économie partagée. En 2017, le nombre d'entreprises de haute technologie dans le pays atteignait 136 000, et la valeur des contrats technologiques se chiffrait à 1 340 milliards de yuans (193 milliards de dollars). Ces avancées ont contribué également à la réduction de la pauvreté et à la revitalisation des zones rurales. Par exemple, la contribution des semences améliorées à la production céréalière s'élève à plus de 43 %.

Et tout cela n'aurait pas pu être possible sans les ressources humaines, qui sont la première ressource pour l'innovation technologique. Depuis la réforme et l'ouverture, la Chine a vigoureusement mis en œuvre la stratégie de rajeunissement du pays par la science et l'éducation et le renforcement du pays par les talents, faisant croître les effectifs scientifiques et technologiques du pays. Selon les chiffres officiels, ceux-ci s'élevaient à 674 300 en 1992, alors qu'en 2017, ils étaient 6,214 millions.

Coopération étendue

Au début de la réforme et de l'ouverture, la Chine a signé nombre d'accords de coopération scientifique et technologique avec des pays tels que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, ouvrant ainsi de nouveaux canaux d'échanges avec le monde extérieur. Au cours des dernières 40 années, la Chine a noué des liens de coopération scientifique et technologique avec 158 pays et signé 112 accords en la matière.

Au fur et à mesure que la Chine continue à s'ouvrir, le niveau et les méthodes de sa coopération continuent à se développer. D'un côté, un grand nombre d'entreprises à capitaux étrangers ont fait leur « entrée » et leurs investissements se sont progressivement étendus du traitement et de la fabrication aux domaines de haute technologie tels que les ordinateurs et la fabrication intelligente. D'autre part, de plus en plus d'entreprises chinoises « sortent » du pays, passant de la construction élémentaire à des ensembles complets d'équipements et de services.

Ces deux dernières années, le quartier de Zhongguancun, souvent surnommé la Silicon Valley de Chine, a lancé une série de plateformes internationales d'innovation et d'incubation, telles que le Centre d'innovation industrielle Zhongguancun-Île de France et le Centre d'innovation Chine-Italie, qui aident les entrepreneurs étrangers à trouver des partenariats chinois et vice versa.

« Le quartier de Zhongguancun est une fenêtre et un centre du développement de la science et de la technologie de la Chine. Nous voulons le façonner comme une plateforme à double sens : pour attirer les technologies avancées étrangères en Chine et aider les technologies chinoises à l'étranger », dit Nie Lixia, directrice générale de Zhongguancun Inno Way Ltd., une entreprise œuvrant dans le domaine.

La part de la Chine dans le progrès technologique

L'Académie chinoise des stratégies de développement scientifique et technologique a récemment publié un Livre bleu intitulé Grandir dans la réforme et l'ouverture, dans lequel un grand nombre de données illustrent la contribution du progrès scientifique et technologique de la Chine au monde depuis la réforme et l'ouverture. Selon ce dernier, depuis le début du XXI siècle, les investissements en R&D de la Chine sont passés de 89,6 milliards de yuans (12,9 milliards de dollars) en 2000 à 1 750 milliards de yuans (252 milliards de dollars) en 2017, et leur part dans le PIB est passée de 0,89 % à 2,12 %. De 2000 à 2016, la Chine a contribué à hauteur de 27,4 % à la croissance des dépenses en R&D dans le monde.