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Un grand grenier à blé

par Zan Jifang  ·  2018-11-16  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Heilongjiang; modernisation agricole

Une moissonneuse en marche dans un champ de riz de la ferme Youyi le 26 Septembre (Photo : Wei Yao/Beijing Information) 

 

Fin septembre, période de pointe des récoltes, les ouvriers de la ferme Youyi, la plus grande ferme d'État de Chine, située dans les vastes plaines au nord de la province du Heilongjiang,  

faisaient la course contre la montre. Le maïs avait déjà été récolté et le sol retourné, en attente des semis de l'année prochaine. Alors que les agriculteurs travaillaient d'arrache-pied pour ramasser le riz, il y avait une différence notable. Les ouvriers qui faisaient le travail n'étaient pas des humains, mais une armée de machines agricoles géantes et perfectionnées. 

« Nous avons fini de récolter le maïs plus tôt que dans d'autres endroits grâce à l'utilisation à grande échelle de machines agricoles, ce qui nous a permis de vendre notre maïs plus tôt et à un meilleur prix », a déclaré fièrement Yang Deqing, responsable de la publicité dans la cinquième zone administrative de la ferme. 

En tant que l'une des 113 fermes du Heilongjiang, Youyi est pionnière dans l'exploration de la modernisation agricole. Les 55 400 km2 de terres remises en état au Heilongjiang, mieux connu sous le nom de Beidahuang, ou Grand Désert du Nord, ont commencé à être développées en 1947. 

À l'époque, la région n'était qu'une vaste étendue de terrain vague. Aujourd'hui, elle s'est transformée en la plus grande base de production céréalière de Chine et est chef de file dans la mise en œuvre de l'agriculture mécanisée et de l'agriculture moderne. Le grain produit ici chaque année peut nourrir plus de 100 millions de personnes pendant un an. L'ancienne terre sauvage est devenue un grand grenier à blé du pays. 

Partir de zéro 

Dans la zone de bonification, la ferme Youyi, qui s'étend sur plus de 1 800 km2, occupe une position unique : il s'agissait d'un projet pilote pour l'agriculture mécanisée, introduisant les technologies et les machines les plus avancées. 

Fondée en 1954, la ferme a été l'un des principaux projets de développement au cours des premières années de la République populaire de Chine. Il a été créé avec l'aide de l'Union soviétique, d'où son nom Youyi, qui signifie amitié en chinois. 

Le premier groupe de travailleurs et de cadres est venu de différentes régions du pays ; la plupart étaient des diplômés de collèges ou d'écoles techniques.  

Liu Huangao, aujourd'hui un cadre retraité, était l'un des jeunes qui ont commencé leur carrière à la ferme. Il a été témoin de sa croissance de zéro au succès actuel. Cet homme de 86 ans, considéré comme une encyclopédie vivante de l'histoire de la ferme, a décrit le parcours de développement comme « des changements spectaculaires ». 

« Au début, l'Union soviétique nous a fait don de 2 560 machines agricoles et a également envoyé 49 professionnels pour nous apprendre à les assembler et les utiliser », a-t-il précisé. « Ils nous ont beaucoup aidés. » 

Après avoir obtenu son diplôme en 1954 d'une école de mécanisation agricole à Harbin, capitale du Heilongjiang, et suivi deux sessions de formation par des professionnels soviétiques, Liu a commencé à travailler comme conducteur de tracteur à la ferme. 

Il se souvient encore des difficultés qu'ont connues les premiers travailleurs, plus de 1 400 employés chinois et 49 professionnels soviétiques. « Il n'y avait pas de route. Nous devions d'abord en construire. Il n'y avait pas d'eau potable, et nous avons dû utiliser l'eau obtenue à partir de la neige fondue. Il n'y avait pas de légume et nous devions faire avec des haricots marinés », se souvient-il. 

Cela a marqué le départ de la Chine sur la voie de l'agriculture mécanisée, une transition révolutionnaire par rapport au mode d'agriculture traditionnel très demandeur de main-d'œuvre. 

Zhang Fushan, un ancien travailleur de la ferme, a reçu le titre de Travailleur Modèle National en 1995. Il a participé au développement de la ferme après que la Chine a commencé à se réformer et à s'ouvrir à la fin des années 1970. En 1978, la ferme a importé 62 machines et équipements agricoles des États-Unis. Cette mesure a considérablement réduit l'écart entre la Chine et les pays développés dans le domaine de l'agriculture mécanisée. 

Entre les années 1980 et la fin du siècle dernier, la ferme a importé plus de 100 machines agricoles, couvrant tous les processus agricoles. « Les machines servaient à creuser en profondeur, à semer avec précision et à contrôler les mauvaises herbes à l'aide de produits chimiques, et leur utilisation a grandement amélioré la qualité des récoltes et réduit le coût de la main-d'œuvre humaine », explique M. Zhang.  

« Après l'importation de machines américaines, le rendement céréalier a augmenté d'année en année. En moyenne, un ouvrier pouvait produire 100 000 kg de céréales par an à cette époque », a dit M. Liu. 

À l'aube du nouveau siècle, Zhang, en tant qu'opérateur principal de machines agricoles modernes, s'est rendu aux États-Unis avec d'autres collègues à la recherche des machines les plus récentes. « Plus tard, nous avons importé des machines équipées de technologies de l'information et de contrôle numérique, ce qui a permis d'accroître la précision et la qualité de la production agricole », dit-il. 

 

Des engins exposés dans le Parc des machines agricoles de Beidahuang de la ferme Youyi (Photo : Wei Yao/Beijing Information)

 

Hi-tech et écologique 

La technologie est un élément indispensable dans la transformation de Beidahuang. Diverses technologies de pointe ont été appliquées dans les exploitations agricoles, comme les satellites, les drones et les capteurs. Les experts jouent également un rôle croissant dans la production agricole. 

Tang Caojiazi est un jeune technicien du département de production agricole de la ferme Youyi. Diplômé de l'Université de Jilin à Changchun, il est aujourd'hui principalement en charge de la sélection et du test des semences. 

« Avant d'utiliser des semences à grande échelle sur la ferme, nous devons faire un test de trois ans pour nous assurer que les échantillons de semences peuvent pousser de façon stable », a déclaré le technicien de 34 ans. « Nous surveillons également les performances des semences actuellement utilisées et donnons des suggestions aux ouvriers agricoles sur la base de notre analyse. » 

Il fait partie de la troisième génération de résidents de Beidahuang. Son grand-père a émigré de la province du Shandong, dans l'est de la Chine, et ses parents ont travaillé dans une autre ferme. Après avoir obtenu son diplôme, il a choisi de revenir dans sa ville natale et de travailler dans la zone de remise en état. Sa famille a appuyé sa décision. 

« J'ai grandi à la ferme, donc j'ai un rapport spécial avec la terre noire », dit-il. Ayant été témoin jour après jour de l'évolution de la zone réaménagée et du travail acharné des générations plus âgées, il espère pouvoir apporter sa propre contribution au développement de l'exploitation. 

« Le mode de développement est progressivement passé de la méthode traditionnelle à forte main-d'œuvre à la haute technologie, alors je pense qu'il y aura plus de chances de m’épanouir à la ferme », a-t-il dit. 

Tang et ses collègues sont également responsables de la formation des gestionnaires et des ouvriers agricoles pendant l'hiver. « Chaque année, nous organisons au moins 20 sessions de formation au cours desquelles nous discutons des avantages et des inconvénients de chaque type de semences et de la façon de les cultiver », dit-il. 

Outre l'application de la haute technologie, le développement vert et durable est une autre tendance dans la zone de bonification, ainsi que dans d'autres bases de production agricole à Heilongjiang. La province s'efforce de protéger l'environnement et de fournir de l'air pur, de l'eau claire et des sols de haute qualité pour l'agriculture. 

Il est strictement interdit de brûler des résidus de tiges de maïs ou de paille dans les champs pour protéger l'environnement. Les contrevenants sont passibles d'une lourde amende. En juillet, la province a publié un plan d'action triennal (2018-2020) pour protéger les sols noirs à forte teneur en matières organiques. Le plan met l'accent sur les mesures de protection visant à contrôler la dégradation des terres agricoles en terre noire, à améliorer l'environnement écologique des champs et à accroître la capacité globale de production de céréales, de quoi permettre au Heilongjiang de devenir un grenier vert garantissant la sécurité alimentaire du pays.  

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