Construction d’une serre.

Relever le défi 

La base pilote de culture légumière du groupe d'experts chinois est située dans l'Académie des sciences agricoles de Sao Tomé-et-Principe. Après avoir communiqué avec Baltarzar Varela, responsable de la base, Shi Chuntai découvre un squelette de serre abandonné depuis de nombreuses années dans la cour de l'académie. Cette découverte l'enthousiasme. Pourquoi ne pas transformer cette ferraille en trésor ?

Il décide alors d'utiliser ce squelette pour construire des serres végétales. Mais les difficultés ne se font pas attendre.

Le manque d'équipements pose la plus grande difficulté. En général, la construction d'une serre est facile si l'on dispose des équipements et des outils nécessaires. Mais sans ceux-ci, comment raccorder fermement les pièces du squelette ? Comment assurer la pose du filet anti-insecte ? Comment installer la porte de la serre ?

Lu Yangming, le chef du groupe d'experts agricoles, Xie Huidong, chef adjoint et traducteur, ainsi que d'autres collègues de Shi Chuntai se joignent au projet. Avec l'aide des ouvriers locaux, ils fixent le squelette avec du fil de fer ; ils font appel à des entreprises chinoises pour fabriquer les échafaudages en acier, creuser des fosses et même coudre le filet anti-insecte. À la fin juillet, après seulement un mois de travail, une serre végétale entièrement couverte par un filet anti-insecte voit finalement le jour.

Semer les graines de l'espoir 

« De construction simple, ce type de serre peut aider les producteurs de légumes à se prémunir contre les catastrophes naturelles, à augmenter l'efficacité de la production et à accroître le rendement », a affirmé Shi Chuntai à CHINAFRIQUE.

Par ailleurs, la construction de cette serre est parfaitement adaptée aux conditions naturelles et au développement économique de Sao Tomé-et-Principe. Sa charpente peut être construite en utilisant du bois ou du bambou, des matériaux faciles d'accès et abordables. L'investissement principal réside dans le film qui entoure la serre et le filet anti-insecte. Selon Shi Chuntai, ces deux matériaux, qui coûtent environ 220 dollars (1 500 yuans), couvrent environ 8 mètres × 30 mètres pour chaque serre et peuvent être utilisés pendant trois à cinq ans. Le coût de la construction est à la portée de la plupart des agriculteurs. En outre, la taille de cette serre peut être modifiée en fonction des besoins, de sorte que grands et petits planteurs puissent y trouver leur compte.

Wang Wei, ambassadeur de Chine à Sao Tomé-et-Principe, et plusieurs dirigeants locaux ont visité cette serre plusieurs fois, attestant ses avantages. Satisfait, le gouvernement local a invité Shi Chuntai à diffuser l'utilisation de ces serres dans la région.

Januario dos Remos Barreto a, lui aussi, été convaincu. Il a décidé d'améliorer sa serre en suivant les conseils du groupe d'experts. Il est maintenant plein de confiance quant à l'avenir de sa serre.

« Je prévois d'améliorer la structure et construire deux autres serres. En même temps, je vais faire des efforts pour développer les techniques du semis de légumes et la gestion des cultures », dit l'expert chinois.

Shi Chuntai dit vouloir continuer à se consacrer à la diffusion des techniques de la culture légumière et la construction de serres avec l'appui du gouvernement local.