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Relever le défi de l'accès aux anticancéreux

Li Xiaoyu  ·  2018-09-17  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: anticancéreux; IA; Chine

Sortie le 5 juillet, la comédie dramatique caustique Dying to Survive s’est rapidement hissée au sommet du box-office 2018, rapportant près de 3 milliards de yuans (439,87 millions de dollars) en billets vendus. Le film raconte l’histoire vraie de Lu Yong, atteint d’un cancer, qui organise un trafic de médicaments à bas prix depuis l’Inde. Un scénario qui a ému des millions de Chinois et déclenché un débat enflammé sur la disponibilité des médicaments anticancéreux en Chine.   

L’Institut national du cancer a déclaré l’an dernier dans son rapport annuel qu’il y avait en Chine 4,29 millions de nouveaux cas de cancer chaque année, ce qui représente 20 % du total mondial ; à cela s’ajoutent 2,81 millions de décès dus à la maladie. Cependant, le cancer nécessite un traitement coûteux sur le long terme, que beaucoup de familles chinoises ne peuvent pas se permettre. À titre d’exemple, le coût mensuel moyen par patient de l’osimertinib, un traitement contre le cancer du poumon, peut s’élever à plus de 50 000 yuans (7 330 dollars).   

De surcroît, les procédures d’approbation relativement lourdes sont aussi pointées du doigt par le public. L’Administration nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) de Chine estime que cela peut prendre jusqu’à plusieurs dizaines de mois avant qu’un laboratoire pharmaceutique ne puisse commercialiser son médicament sur son territoire. Avec des cas extrêmes : le vaccin Cervarix contre le cancer du col de l’utérus, conçu par GSK, a obtenu une approbation en 2009 aux États-Unis. Or, le laboratoire britannique a dû attendre jusqu’en 2016 pour obtenir le feu vert de la Chine.   

Des mesures s’imposent donc, tant de la part des autorités que des entreprises pharmaceutiques, pour améliorer la disponibilité de ces médicaments et faciliter la vie aux patients.   

Une préoccupation majeure    

Les réactions gouvernementales ne se sont pas fait attendre suite à la sortie du film. Dans un article publié le 18 juillet sur le site internet du Conseil des affaires d’État, le Premier ministre chinois Li Keqiang a donné des instructions précises, en enjoignant aux autorités de renforcer les mesures pour réduire le prix des anticancéreux et assurer un approvisionnement continu de ce type de médicaments. De fait, c’est déjà la quatrième fois depuis le début de cette année que le Premier ministre se penche publiquement sur ce sujet.   

À la suite d’une décision prise lors d’une réunion exécutive du Conseil des affaires d’État présidée par M. Li en avril, la Chine a supprimé les droits de douane sur tous les médicaments anticancéreux importés à compter du 1er mai. Dans la foulée, la taxe sur la valeur ajoutée dans le processus de production et l’importation des médicaments, quant à elle, a aussi été abaissée à 3 % contre 16 % auparavant. Selon une estimation approximative, ces deux mesures devraient entraîner une réduction de 20 % du prix des anticancéreux.   

Les autorités cherchent également à négocier avec des compagnies pharmaceutiques nationales et étrangères pour faire baisser les prix, en ajoutant des anticancéreux à leur catalogue pour le remboursement de l’assurance médicale. Les initiés de l’industrie affirment que, même si le prix du médicament catalogué est réduit, les sociétés pharmaceutiques concernées peuvent tout de même voir leurs bénéfices augmenter à mesure que leurs ventes s’améliorent grâce à des prix plus abordables.   

Le premier cycle de négociations lancé en 2017 a déjà contribué à réduire le prix de 44 % en moyenne de quinze anticancéreux cliniquement efficaces mais chers, tels que le trastuzumab, le rituximab et le bortézomib, ainsi qu’à les ajouter à la liste de remboursement de l’assurance médicale. L’Administration nationale de l’assurance maladie a annoncé en juillet avoir lancé un nouveau cycle de négociations, qui devrait être terminé fin septembre.   

En parallèle, la Chine a pris des mesures pour raccourcir les délais d’approbation pour les anticancéreux importés. Selon les statistiques de l’ANPP, en 2017, le temps moyen d’approbation pour la commercialisation sur le marché chinois des anticancéreux importés était de 111 jours, contre 420 jours en 2014. À preuve, en mars 2017, l’ANPP a autorisé la mise sur son territoire du régorafénib, un traitement du cancer avancé du foie, alors que celui-ci avait obtenu sa première approbation aux États-Unis à peine sept mois plus tôt. Autrefois, le délai aurait pu atteindre entre cinq et huit ans.   

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