Le bus Apollon peut réaliser plusieurs opérations de conduite de manière autonome.

Dans les films de science-fiction comme Mondwest, les robots se réveillent ; dans Blade Runner, ils commencent à prendre conscience ; et dans Matrix, les humains sont enfermés dans un monde virtuel par des robots.

Dans le monde réel, nous n'avons pas encore atteint ces niveaux d'automatisation sophistiquée. Cependant, les avancées rapides dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) au cours de ces dernières années provoquent quelques inquiétudes sur la capacité de la technologie à prendre un jour le contrôle de la destinée humaine.

La puissance de l'IA a été largement démontrée, notamment par les victoires successives et largement médiatisées du logiciel AlphaGo de Google sur les meilleurs joueurs de Go en 2017. Le Go est un jeu de stratégie abstrait pour deux joueurs. Le 18 juin de cette année, pour son 18 anniversaire, le géant chinois du e-commerce JD a lancé ses véhicules de livraison autonome dans les rues de la municipalité de Tianjin et débuté ses opérations de livraison automatisée.

Il est difficile d'imaginer une industrie, qui ne sera pas remplacée voire bouleversée par l'IA au cours de la prochaine décennie.

Avec tant de spéculations et de théories conspirationnistes, la question doit être posée : l'IA peut-elle finir par remplacer les êtres humains ?

Une application extensive

L'IA est employée dans de nombreux domaines. Elle a non seulement libéré les individus du travail trivial et répétitif, mais elle accomplit également de manière satisfaisante des tâches qui seraient autrement impossibles pour des êtres humains, que ce soit à cause de contraintes physiques ou intellectuelles.

La vision par ordinateur, ou la science et la technologie des « machines qui voient », est l'un des domaines connaissant le développement le plus rapide dans l'IA et les chercheurs ont réalisé des avancées fondamentales dans les tâches qui y sont associées.

Les machines dotées d'IA peuvent réaliser de nombreuses tâches nécessitant l'apprentissage et le jugement, incluant la conduite autonome, l'évaluation des assurances, les échanges d'actions, la comptabilité et les ressources humaines.

La technologie employée par Equbot, une entreprise basée à San Francisco, peut traiter plus de données que les gestionnaires de portefeuilles, générant « des décisions impartiales selon un ensemble de critères d'investissement », selon l'entreprise.

Remplacement ou supplément ?

Malgré le développement rapide de l'intelligence artificielle, la question de savoir si celle-ci finira ou non par remplacer les êtres humains n'est toujours pas tranchée.

Elon Musk, le PDG du constructeur aérospatial SpaceX et des véhicules électriques Tesla, a prédit un scénario futur où une « super IA » constituera une menace réelle à l'existence même de l'humanité.

Satya Nadella, le PDG de Microsoft, considère pour sa part l'IA comme quelque chose qui doit être accepté et non craint. Selon lui, la question de savoir si l'IA s'avèrera être une aide pour l'humanité ou si elle finira par la détruire dépend des êtres humains.

Li Feifei, scientifique en chef pour l'IA et l'apprentissage automatique chez Google Cloud, pense également que les êtres humains auront le contrôle ultime sur l'IA et seront capables de la faire fonctionner en harmonie avec les individus : « Les machines n'ont pas de valeurs indépendantes. Les valeurs des machines sont les valeurs des êtres humaines », a-t-elle expliqué lors d'une interview avec l'agence d'information Xinhua.

D'après Lei Yanan, professeur associé à la Faculté de physique de l'Université de Pékin, malgré les accomplissements remarquables de l'IA, son utilisation reste pour le moment limitée à des domaines isolés et manque d'applicabilité universelle. Pour Lei Yanan, l'intelligence artificielle sera donc plutôt un supplément pour les compétences humaines qu'un remplacement.

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