Alors que le Président chinois Xi Jinping a déclaré que la priorité pour la zone nouvelle de Xiongan devrait être de regrouper les fonctions de Beijing ne relevant pas de son statut de capitale, un expert chinois a estimé que la ville pourrait transférer environ 300 000 à 500 000 personnes vers cet endroit.

Un récent rapport publié par l'Académie chinoise des sciences sociales a suggéré que la zone nouvelle de Xiongan, une nouvelle zone de développement située au Sud de la capitale, devrait maintenir sa population initiale à un maximum d'1 million et à moins de 5 millions à long terme.

Le rapport indique que la priorité pour la zone nouvelle de Xiongan sera de servir de nouveau foyer aux fonctions « non liées au statut de capitale » de Beijing. C'est pourquoi le développement de la zone devra éviter une flambée de population et la « maladie métropolitaine » qui afflige aujourd'hui Beijing.

Il a souligné que la majorité des personnes qui vivront dans le district urbain de la zone nouvelle viendront des universités, des instituts de recherche, des instituts publics ou des sièges sociaux d'entreprises de Beijing.

Le 21 août, Beijing a dévoilé des accords de coopération avec la Province du Hebei pour la construction de la zone nouvelle de Xiongan. En vertu de ces accords, Beijing soutiendra la coopération entre le Parc des sciences de Zhongguancun et la zone nouvelle de Xiongan pour construire un parc scientifique à Xiongan et accélérer la construction d'infrastructures de transport entre la capitale et cette zone, notamment un train à grande vitesse, un chemin de fer interurbain et une voie rapide.

Li Guoping, directeur de l'Institut de développement de Beijing, qui dépend de la Peking University, a déclaré que ce transfert de population de la capitale vers la zone nouvelle dépend principalement des efforts du gouvernement. Il estime qu'environ 300 000 à 500 000 personnes pourraient être déplacées vers la nouvelle zone.

De son côté, l'agence de presse Xinhua avait rapporté qu'au cours des « deux sessions » annuelles de janvier 2016, le maire de Beijing, Wang Anshun, avait annoncé que, dans les cinq prochaines années, la capitale continuerait à déménager des personnes du centre-ville vers des zones de banlieue.

En 2015, Beijing comptait 21,7 millions de résidents permanents. Elle avait pour ambition de limiter sa population à moins de 22 millions de personnes en 2016.

M. Li estime cependant qu'en fait, Beijing ne fait pas face à une énorme pression pour relocaliser sa population et que le problème consiste plutôt à équilibrer sa population entre les différents quartiers.