Pei Chunliang

Pei Longhui est un paysan de la province du Henan au centre de la Chine. Il a connu la pauvreté, mais il possède maintenant un magasin qui lui rapporte un revenu annuel de plus de 150 mille yuans. Il fait ainsi partie de la classe moyenne.

M. Pei doit sa vie heureuse à son ami Pei Chunliang. A l’âge de 13 ans, il a quitté l’école, sa famille étant trop pauvre. Il a ensuite travaillé comme travailleur migrant dans plusieurs villes comme Zhengzhou et Beijing. Il a ouvert un restaurant et une usine et est devenu milliardaire.

Après son succès foudroyant, Pei Chunliang est retourné dans son pays natal. Elu chef de village, il a permis à tous les fermiers de s’enrichir ensemble en faisant don de 50 millions de yuans pour la construction de résidences, d’un réservoir et d’une route. Grâce à son aide, Pei Longhui possède maintenant son propre magasin, et le revenu annuel par habitant du village est passé de moins de 1000 yuans en 2005 à 11 mille yuans en 2015.

Ces initiatives montrent la confiance inébranlable dans la voie tracée par Deng Xiaoping, initiateur de la politique de réforme et d’ouverture il y a plus de 30 ans. Selon ce dirigeant chinois, il faut laisser certaines personnes s’enrichir d’abord pour parvenir progressivement à une prospérié commune.

Dans les années 1980, l’économie chinoise était peu développée, il était donc nécessaire de permettre à certains de faire d’abord fortune pour faire table rase de l’ancien système égalitariste et favoriser le développement de l’économie de marché.

Grâce à plus de 30 ans de réforme et d’ouverture, l’économie chinoise s’est développée à un rythme accéléré, de sorte que les gens qui se sont enrichis en premier constituent maintenant une « tribu des riches » dans la société chinoise. Il est maintenant temps pour les premiers riches, notamment dans les régions rurales, de jouer un rôle d’exemple et de guider les populations pauvres vers la prospérité commune.

Ces dernières années, les millionnaires et milliardaires comme M. Pei sont de plus en plus nombreux en Chine, mais son expérience fait encore partie des cas exceptionnels. La plupart de ceux qui se sont enrichis ne font pas encore figure de leaders pour guider la prospérité commune. C’est pourquoi le concept de Deng Xiaoping est remis en question et est rendu responsable de l’écart croissant entre riches et pauvres et de la distribution inégale de la richesse sociale. A vrai dire, cette critique manque d’objectivité car Rome ne s’est pas faite en un jour. Les premiers riches ont fait fortune progressivement au cours de plusieurs décennies de réforme et d’ouverture, et il faudra encore du temps pour qu’ ils puissent remplir leur rôle de modèle.