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Dix ans en dialogue

Liu Yunyun  ·  2016-07-14  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Ban Ki-moon; Chine

Les Nations Unies ont-elles une solution à la crise des réfugiés en Europe ? Quelles sont les causes premières de cette crise ?  

L'afflux massif de migrants et de réfugiés est l'un des problèmes les plus difficiles à régler. De nombreuses raisons sont à l'origine de ces migrations : à cause de crises violentes ici et là, particulièrement en Syrie.  Six années de conflits ont forcé des millions de personnes à quitter la Syrie. A titre d'exemple, 4,5 millions de Syriens ont fui leur pays. [Ensuite] 12 millions de personnes en Syrie ont été affectées. Presque 60 % des Syriens ont été affectés directement. Il y a également de nombreuses personnes fuyant l'Afghanistan, l'Iran, le Pakistan, la Lybie et bien d'autres endroits. [La crise des réfugiés] est donc devenue l'une des crises les plus importantes. J'ai expliqué avec insistance aux leaders de l'Union européenne qu'il ne s'agissait pas simplement d'une crise d'un certain nombre de personnes, mais d'une crise de solidarité mondiale. En faisant preuve de solidarité internationale et d'un leadership humanitaire, nous pourrons trouver une solution au problème.

Les Nations Unies organiseront un sommet le 19 septembre et j'ai demandé aux dirigeants chinois d'y participer en s'impliquant au maximum. Le président Obama et moi allons jouer un rôle très important. L'Assemblée générale organisera une session spéciale sur la crise des migrants et des réfugiés le 19 septembre. Le président Obama participera à un autre sommet le 20 septembre. Avec ses réunions, nous espérons pouvoir conclure un pacte mondial basé sur la répartition des responsabilités. C'est important car certains pays, voire [même] groupes de pays, ne peuvent pas régler ce problème seuls. Un engagement mondial devrait soutenir ces ambitions.

L'égalité des sexes a toujours été l'une de vos priorités, ou l'une de celles des Nations Unies. De nombreuses candidates talentueuses pourraient devenir la prochaine Secrétaire générale des Nations Unies.  Selon vous, quels sont les atouts nécessaires pour accéder au poste ?  

L'émancipation des femmes fait partie de mes priorités. Lorsque je suis devenu Secrétaire général, j'ai lancé des initiatives en tous genres. L'autonomisation des femmes est primordial et j'ai incité presque tous les chefs de gouvernement à inclure le plus de femmes possible dans les postes de prise de décisions.

Une autre [préoccupation] concerne la protection des droits et de la dignité des femmes, comment les préserver des abus et de la violence. J'ai donc créé la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » en 2008. Nous avons également une autre campagne, « HeForShe » [encourageant les hommes à agir pour l'égalité des sexes]. Toutes ces initiatives ont reçu un grand soutien. Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, j'ai créé une grande institution nommée ONU-Femmes, entraînant l'unification de l'agence des Nations Unies pour l'égalité des genres et la lutte contre les violences faites aux femmes. Je trouve encourageant qu'il y ait une forte volonté pour que mon successeur soit sélectionné parmi des femmes compétentes et dévouées. Bien sûr, la sélection du Secrétaire général revient aux Etats-membres et ma position est neutre. Mais en beaucoup d'occasions, dans de nombreux cas et de nombreux domaines, les meilleurs candidats sont des femmes. J'espère qu'il en sera de même cette fois-ci. A présent, plus de 40 % des employés séniors au sein des Nations Unies sont des femmes. Les femmes sont plus souvent présentes au bas de l'échelle. Dans un premier temps, j'ai voulu changé la situation au sein de mon propre foyer. Je leur ai montré. Regardez, nous montrons l'exemple. S'il-vous-plaît, suivez-le.

Etant donné la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne et la demande de réélection présidentielle en Autriche, pensez-vous que le monde se dirige vers une « dé-mondialisation » ? 

Il s'agit là d'une politique interne à l'Autriche, d'un processus constitutionnel interne. En effet, il y a tout juste deux jours, j'ai eu le président autrichien [Heinz] Fischer au téléphone. J'ai collaboré très étroitement avec lui. [M. Fischer a pris sa retraite le 8 juillet, après avoir conduit deux mandats.] Il m'a dit que des irrégularités avaient été constatées lors du processus électoral. Donc la Cour constitutionnelle a décidé d'organiser une nouvelle élection le 2 octobre. Nous respectons cette décision. J'espère que la réélection se déroulera pacifiquement et démocratiquement, en accord avec le processus constitutionnel autrichien.

Il y a cependant des inquiétudes aux quatre coins du monde que certains politiciens appellent le populisme. Cela n'a rien à voir avec les élections en Autriche, on parle ici de manière générale. Les dirigeants devraient avoir un jugement avisé et objectif sur la situation, plutôt que d'évoquer le populisme et de faire des rhétoriques négatives. Qu'importent leurs revendications et leurs différences, ils devraient se montrer patients et flexibles, et essayer de résoudre leurs problèmes pacifiquement, par le dialogue. C'est le meilleur moyen de gérer et de prévenir les conflits. J'espère très sincèrement que, bien que nous nous dirigions vers une période difficile, nous pourrons compter sur les dirigeants, sur leurs décisions raisonnées et sur leur jugement concernant la direction de leur pays. Cela serait d'une grande aide pour le monde et pour les Nations Unies dans la gestion de cette situation.

Un jour, vous avez dit que votre vie était comme une horloge. Tout est en lien avec l'horloge. Qu'avez-vous l'intention de faire après avoir quitté les Nations Unies, après 46 ans de carrière diplomatique ?  

Il faut vraiment que j'y réfléchisse… J'aurai passé 46 ans dans un service public, 36 ans en République de Corée et 10 ans en tant que Secrétaire général des Nations Unies. Tout cela sans pause. J'ai donc d'abord besoin de repos. J'aimerais aussi passer du temps avec mes petits-enfants. La vie avec vos petits-enfants est très différente de celle avec vos enfants. Cela m'inspire plus, m'intéresse et me rend heureux. Ensuite, il faudra que je réfléchisse à ce que je devrais faire.

 

Beijing Information 

  

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