Pour de nombreux experts étrangers vivant en Chine, l'obtention d'une «carte verte» ne leur a pas donné tous les droits égaux espérés par rapport aux résidents chinois.

«C'était tellement attrayant pour moi d'obtenir une carte verte chinoise, mais plus tard, je me suis rendu compte que cela ne m'a pas aidé autant que je l'avais pensé dans ma vie quotidienne en Chine», a déclaré Rona Noyan, responsable du bureau de Shanghai de la banque turque Garanti Bank.

Chen Xinhua, directeur du Bureau de travail chinois Statoil Norsk, a lui expliqué : «Même si j'ai la carte verte depuis 2004, je ne peux toujours pas m'en servir pour ouvrir un compte bancaire ou acheter un billet de train.»

En Chine, les permis de résidence permanente, émis à partir de 2004, sont parmi les plus difficiles à obtenir dans le monde en raison des exigences élevées impliquées.

Selon le ministère de la Sécurité publique, plus de 7 300 étrangers étaient titulaires d'une carte verte en 2013, mais plus de 600 000 étrangers vivent dans le pays.

En juin 2015, le ministère de la Sécurité publique a assoupli les exigences et simplifié les procédures pour les candidats étrangers dans certains instituts affiliés au gouvernement et centres de recherche.

Les professeurs et chercheurs adjoints ou plus, qui ont travaillé et vécu en Chine pendant au moins trois ans, avec de bons dossiers fiscaux peuvent demander un permis de résidence permanente.

Le ministère a indiqué que ceux qui ont obtenu une carte verte avaient les mêmes droits que le peuple chinois : pour acheter des biens immobiliers, des billets de train, investir dans une entreprise, demande de permis de conduire ou inscrire leurs enfants dans les écoles chinoises.

«Mais en fait, la politique n'a pas été mise en œuvre efficacement», a fait remarquer Chen Xinhua. «Si le gouvernement chinois veut attirer plus de talents d'outre-mer, il est important d'appliquer la politique et de nous offrir, le même traitement que les citoyens avec des politiques favorables, au lieu d'émettre de tels documents.»

La politique du «sésame vert» de la nation est en retard par rapport aux autres pays en matière de gestion de l'immigration, a déclaré un fonctionnaire du ministère sous couvert de l'anonymat. Notant que les autorités avaient déjà abaissé le seuil pour les candidats, en particulier dans les centres scientifiques et de recherche.

«Ces mesures vont certainement jouer un rôle essentiel pour attirer plus d'étrangers de haut niveau, y compris de nombreux Chinois d'outre-mer, mais il s'agit là seulement d'une première étape», a-t-il souligné.

Wang Huiyao, président du Centre pour la Chine et la mondialisation, a indiqué que certaines des mesures supplémentaires devraient être introduites concernant les applications de la carte verte, y compris sur les modalités, comme l'ouverture de comptes bancaires et l'investissement dans les entreprises en Chine.

Ajoutant que le pays allait gérer la politique de la carte verte «d'une manière raisonnable, ouverte et pragmatique».

Source: Le Quotidien du Peuple en ligne