Lors du 7^ème Dialogue des partis sino-britannique l’an passé au printemps, le conseiller économique en chef du maire de Londres avait déclaré à la délégation amicale du Parti communiste chinois que la Chine administrait la seconde entité économique mondiale par un système d’économie fermée, ce qui préoccupait l’Occident.  

C’est évidemment beaucoup plus sage que de dire simplement que la Chine n’est pas démocratique ; la délégation chinoise en a gardé une profonde impression. Les dirigeants chinois connaissent cependant déjà très bien ce fait et cherchent à moderniser la structure d’administration et la capacité de gouvernance du pays, qui sera la cinquième modernisation.  

La Chine s’est assidûment lancée dans la modernisation depuis 1840. Actuellement, la construction d’un pays moderne mérite d’être interprétée dans le contexte de la mondialisation. Pour cela, la modernisation de l’agriculture, de l’industrie, de la défense nationale et des sciences et technologies est le travail fondamental pour la modernisation du pays, travail axé sur les bases économiques et réalisé à travers la réforme et l’ouverture ; moderniser la structure d’administration et la capacité de gouvernance nationale renvoie non seulement à la construction de la superstructure telle que la réforme et l’établissement de systèmes nationaux, mais possède aussi une signification mondiale de compétitivité internationale. Dans la globalisation et le système mondial, la Chine d’aujourd’hui est un participant, un contributeur et un réformateur, la réforme de la Chine véhicule les missions mondiales de l’époque.  

Quand on regarde le monde, tous les pays nécessitent des réformes et effectuent des réformes en ce moment, l’efficacité des réformes est à mettre en relation avec la compétitivité des mécanismes nationaux ; la possibilité de réforme est devenue intrinsèquement un contenu important de la compétitivité nationale. L’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, un des doyens de la politique européenne, disait que l’Occident souhaite que la réforme réussisse en Chine afin de pouvoir trouver une inspiration dans le succès de la Chine, car l’Occident a besoin de la sagesse de l’extérieur pour sortir de son cercle endogène. L’historien britannique Arnold Toynbee, dans son chef-d’œuvre intitulé A Study of History l’avait déjà prédit : la Chine est consciente qu’elle fusionnera sans doute sa culture traditionnelle conservatrice et stable avec la flamme plus dynamique, plus intense  de l’Occident. Si on réussit à procéder de façon intelligente et contrôlée à une fusion appropriée, la culture humaine aura sans doute un tout nouveau point de départ. Il est regrettable qu’actuellement,  le monde occidental ne puisse pas se livrer à une introspection à la hauteur d’Arnold Toynbee. Une fois sortis de la crise, les Occidentaux en oublient vite les affres, faisant de cette crise financière internationale une « crise gaspillée ».  

Pour que cette crise financière internationale ne soit pas « gaspillée », quelle attitude la Chine doit-elle adopter ?  La réponse est qu’il faut réfléchir de nouveau sur les relations entre l’Est et l’Ouest.  L’introduction des classiques de l’Est à l’Ouest pendant la période des Lumières, les sciences de l’Ouest à l’Est depuis les guerres de l’Opium, et après la réforme et l’ouverture avec une nouvelle fois les idées de l’Ouest à l’Est, et actuellement, la réforme version 2.0, avec une inspiration mutuelle Est-Ouest, voire même une ère d'inspiration mutuelle Sud-Nord. Le président de la partie européenne du Forum culturel de haut niveau Chine-Europe disait récemment qu’au XVIIIème siècle, pendant la « sinomanie », l’Europe a perdu l’occasion historique d’établir une relation de partenariat d’égal à égal avec la Chine. Maintenant, il ne faut pas passer à côté de cette occasion.  

La Grande-Bretagne, un ancien empire, joue depuis toujours un rôle directeur en Occident dans le développement des relations avec la Chine. Le premier ministre David Cameron a déclaré à plusieurs reprises ces dernières années que la Grande-Bretagne souhaitait devenir le partenaire le plus actif avec la Chine dans le monde occidental. Les relations sino-britanniques entrent progressivement dans un âge d’or. La signification majeure de la coopération entre ces deux pays qui représentent respectivement l’Orient et l’Occident est une innovation dans l’exploration active pour un modèle de développement mondial et la culture humaine. La diversité des modèles de développement dans le monde est une tendance générale, les modèles de développement de chaque pays sont une inspiration mutuelle, personne ne peut se prévaloir d’être du bon côté de l’histoire, de représenter l’avenir du développement durable de la culture humaine. Au niveau du choix des systèmes étatiques, les pays développés occidentaux sont aussi confrontés à des difficultés dans la réforme du système d’administration et de la capacité de gouvernance nationales. Les Cinq modernisations ne sont pas seulement la modernisation de la Chine, mais aussi la modernisation de la globalisation. L’approfondissement tous azimuts de la réforme en Chine donne à la compétitivité mondiale une connotation de nouvelle ère. La cinquième modernisation de la Chine, qui va continuer à ne pas être menée dans un environnement fermé, se déploiera dans un contexte de globalisation d’un niveau encore plus élevé, et ouvre une nouvelle ère d’inspiration mutuelle entre l’Est et l’Ouest.  

L’ancienne Route de la Soie est un pont d’échanges commerciaux et culturels entre l’Est et l'Ouest, et reflète le charme du croisement. Actuellement, le projet « Une ceinture, une route » ravive le souvenir historique du dialogue entre l’Est et l’Ouest. Par le biais de la coopération internationale dans la capacité de production, la connexion des stratégies, l’ouverture des marchés de tierce-partie, la Grande-Bretagne participe activement à la construction du projet « Une ceinture, une route », et ouvre l’ère où l’Est et l’Ouest s’inspireront l’un de l’autre.  

Beijing Information