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Relever les défis de la gouvernance |
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Zheng Guichu · 2020-03-19 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: défi; COVID-19 |
L’examen de la lutte contre le COVID-19 met en évidence la nécessité de construire une communauté avec un avenir commun pour l’humanité
Les gens signent pour exprimer leur soutien à Wuhan lors du Festival national multiculturel 2020 à Canberra, Australie, le 22 février (XINHUA)
L’histoire de la civilisation est faite de luttes contre les maladies. Les progrès de la science et de la technologie, ainsi que la collaboration internationale, ont considérablement réduit le nombre de décès dus aux pandémies dans l’histoire récente. Mais penser être à l’abri à l’ère de l’informatique pourrait avoir l’effet inverse. Au fur et à mesure que nous nous développons, les virus aussi. Le COVID-19 prouve à nouveau que le spectre des épidémies meurtrières plane toujours.
De plus, dans un monde globalisé, la propagation des épidémies s’est accélérée. Les préoccupations économiques, politiques, sociales et sécuritaires ont amplifié la sensibilité des décideurs et du public à la flambée de maladies infectieuses. Un monde globalisé comprenant des zones urbaines plus densément peuplées et la possibilité de se mouvoir plus facilement pose le problème de la fluidité des virus, qui n’ont pas de frontière, de nationalité ou d’origine ethnique. Cette épidémie nous a encore une fois rappelé que l’avenir de chaque pays et de chaque nation est étroitement lié. La gouvernance mondiale et la coordination internationale doivent être renforcées sans délai.
En examinant la manière dont la bataille contre le COVID-19 est menée, des défis s’annoncent encore, exigeant sagesse, courage, ouverture, efforts concertés du monde entier.
Défi 1 : intérêts communs vs divergence politique
Depuis le début de l’épidémie, le président chinois Xi Jinping a appelé à la confiance, à l’unité, à une approche scientifique et à une réponse ciblée contre les épidémies. La nation toute entière s’est ralliée et a adopté une série de mesures sans précédent pour contenir et atténuer l’épidémie. Le gouvernement et les 1,4 milliard de Chinois sont unis pour vaincre le nouveau coronavirus.
Le gouvernement a mis en place un cadre national inter-institutions d’approvisionnement médical, du gouvernement central aux gouvernements locaux et des zones urbaines aux zones rurales. Des scientifiques et des chercheurs ont isolé la première souche du virus et développé le réactif de test en moins de sept jours. Rassembler plus de 41 000 professionnels de la santé et la coordination d’énormes quantités de matériel médical pour renforcer les systèmes de santé publique à Wuhan et dans d’autres villes de la province du Hubei, a démontré l’efficacité des gouvernements central et locaux, ainsi que la forte capacité de mobilisation et l’efficacité du mécanisme de logistique et d’allocation des ressources.
Des milliers d’ingénieurs et d’ouvriers ont construit deux hôpitaux spécialisés de 2 500 lits en moins de 15 jours. Un système sur mesure a été mis en place pour ne laisser aucun patient sans surveillance.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a estimé que ces mesures extraordinaires avaient été opportunes et rapides, après sa visite en Chine. Et cette bataille globale donne des résultats substantiels, avec un ralentissement de la propagation du virus et une augmentation régulière des taux de diagnostic et de guérison.
La Chine ne se bat pas seule. L’OMS suit de près l’épidémie et coordonne une riposte internationale concertée. Les gouvernements du monde entier ont tendu la main. Les dirigeants de plus de 170 pays et de plus de 40 organisations internationales, y compris l’ONU, ont écrit aux dirigeants chinois et ont publiquement encouragé Wuhan et la Chine. L’Union africaine, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS ont exprimé leur solidarité et leur sympathie.
De telles actions indiquent qu’en période d’urgence mondiale, la solidarité et la coordination internationales, plutôt que la rhétorique extrême et les réactions excessives, sont nécessaires au bien-être de la communauté internationale.
L’incompatibilité politique et idéologique reste un obstacle, très trompeur et fatal aux efforts conjoints. Il s’écarte de la tendance du développement mondial, va à l’encontre des normes et règles régissant les relations internationales et entrave la gouvernance mondiale.
Pour les pays ayant des systèmes différents, tant qu’ils respectent les buts et principes de la Charte des Nations unies, en particulier le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays et respectent la souveraineté des États, la confrontation sera évitée. Les obstacles politiques et idéologiques doivent être supprimés pour le bien commun.
Défi 2 : mécanismes mondiaux vs attaque épidémique
L’épidémie met à l’épreuve la capacité et l’efficacité du système mondial de santé publique et de prévention des maladies dans son ensemble.
Cette crise montre qu’à l’ère de la mondialisation, le monde n’est pas encore prêt à lutter contre les épidémies. Selon l’OMS, il n’y a pas de traitement spécifique pour le COVID-19. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour prendre des mesures concertées et coordonnées afin de faciliter la détection précoce, la notification précoce, le diagnostic précoce, la quarantaine précoce et le traitement des épidémies.
En outre, un système mondial contre les épidémies, une plateforme de gestion des urgences, un mécanisme de laboratoire de santé publique pour un diagnostic rapide devraient être mis en place et renforcés. Il devrait également y avoir un système d’enquête et de contrôle épidémiologique moderne, un système de gestion des fournitures d’urgence des équipements médicaux mondiaux et un mécanisme d’information sur les épidémies.
Dans un sens, la lutte de la Chine contre l’épidémie de COVID-19 fournit à la communauté internationale de précieuses leçons pour l’amélioration des pratiques futures. Comme renforcer les capacités de réponse des systèmes de santé publique, comment rassembler et coordonner les différentes ressources d’une nation pour une prévention et un contrôle efficaces des épidémies. La clé réside dans la solidarité, les mesures de prévention et de contrôle scientifiques et le renforcement de la coopération internationale.
L’épidémie peut se produire dans un pays aujourd’hui et dans n’importe quel autre demain. Des mesures constamment améliorées sont nécessaires dans les années à venir, car de nouvelles maladies pourraient émerger. À mesure que la Chine s’améliore, elle contribuera également au renforcement des capacités d’autres pays qui sont encore faibles dans leur système de santé publique. Par exemple, la Chine a fourni de l’aide à des pays en développement au mieux de ses capacités. Elle a introduit huit initiatives majeures de coopération avec l’Afrique, dont l’une se concentre sur la santé publique. La Chine continuera de promouvoir la coopération en matière de santé publique avec les pays africains, tout comme elle l’a fait lors de l’épidémie d’Ebola.
Une femme tient une pancarte montrant sa solidarité avec la Chine dans une station du métro aérien de Bangkok en Thaïlande le 21 février (XINHUA)
Défi 3 : communauté de destin partagé contre mentalité du jeu à somme nulle
L’épidémie soudaine de COVID-19 nous rappelle une fois de plus que nous vivons à une époque de transformation, où les problèmes de sécurité traditionnels et non traditionnels sont liés, et les problèmes locaux fortement intégrés aux problèmes mondiaux. L’interdépendance croissante permet de comprendre que les problèmes mondiaux ne peuvent être résolus au niveau national.
Ensemble, nous survivons et ensemble nous pourrions périr. Comme l’a déclaré Tedros lors d’une conférence de presse, « la seule façon de vaincre cette épidémie est que tous les pays travaillent ensemble dans un esprit de solidarité et de coopération. Nous sommes tous dans le même bateau et nous ne pouvons l’arrêter qu’ensemble ».
Le virus sera contrôlé, mais les virus politiques dans la manifestation du jeu à somme nulle, de la loi de la jungle et de la pensée hégémonique doivent encore disparaître. La paix et les avantages ne doivent pas être pris pour acquis.