1949
Fondation de la Chine nouvelle
Le 21 septembre 1949, la première session plénière de la CCPPC (Conférence consultative politique du peuple chinois) fut inaugurée à Beijing, avec la participation des représentants du PCC et d'autres partis et groupements politiques. Mao Zedong présida la session plénière et effectua la déclaration suivante devant l'auditoire : « Le peuple chinois qui représente un quart de l'humanité est désormais debout ! » Le premier octobre de la même année, Mao Zedong proclama sur la place de Tian'anmen la fondation du gouvernement populaire central de la République populaire de Chine.
1950
Réforme agraire
La Chine nouvelle a déclenché un mouvement de réforme agraire à travers le pays qui a duré trois ans. La réforme agraire rompit avec le système agraire féodal et libéra les forces productives ; plus de 300 millions de paysans sans-terre ou qui ne possédaient qu'une petite parcelle de terre obtinrent des terres cultivables, cela mis fortement en branle l'initiative de production des agriculteurs.
1951
Administration territoriale nouvellement divisée et nationalisation des biens capitalistes
Jusqu'en octobre 1951, les gouvernements populaires locaux au niveau provincial, municipal, de district et de canton furent structurés à travers le pays ; les régions où les ethnies minoritaires résidaient en groupe commencèrent à pratiquer successivement l'autonomie régionale ethnique. Ces mesures mirent un terme aux divisions et au chaos de l'Etat. Sur le plan économique, la Chine procéda à une vague de nationalisations au moyen de la confiscation des biens appartenant à l'économie du capital monopolistique d'Etat de l'ancienne Chine (qui détenait environ 66 % du capital industriel de l'ensemble du pays) afin de mettre en place une économie d'Etat de nature socialiste.
Libération pacifique du Tibet
Le 23 mai 1951, le gouvernement populaire central et le gouvernement local du Tibet ont signé à Beijing le « Traité sur la libération pacifique du Tibet ». Celui-ci a permis au Tibet de se débarrasser de l'invasion des forces impérialistes ainsi que de leurs entraves politiques et économiques, de sauvegarder la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de l'Etat et de réaliser l'égalité et l'union entre les Tibétains et les différentes autres ethnies du pays ainsi que l'union interne du Tibet, jetant ainsi une base pour l'application de l'autonomie régionale ethnique au Tibet.
1952
Première participation de la Chine nouvelle aux Jeux olympiques
Le 17 juillet, après de vives discussions et conformément au résultat de vote avec 33 pour et 20 contre, le CIO a décidé d'inviter la République populaire de Chine à participer aux XVe Jeux olympiques inaugurés le 29 juillet à Helsinki. Quand cette invitation est arrivée en Chine par télégramme, il ne restait que quelques heures avant l'ouverture des jeux. Alors une délégation de 40 sportifs chinois a été rapidement composée. Finalement, le drapeau rouge aux cinq étoiles a flotté au-dessus du stade olympique. Cette première participation de la Chine nouvelle, pays le plus peuplé du monde, a fait des XVe Jeux olympiques les jeux les plus universels par rapport aux jeux précédents.
1953
Premier Plan quinquennal de développement
Sur la base du redressement général de l'économie nationale, le gouvernement populaire central élabora le premier Plan quinquennal de développement de l'économie nationale (1953-1957) et décida de réaliser 156 nouveaux projets de construction industrielle touchant l'aciérie, l'industrie aéronautique, le secteur des machines-outils, l'industrie automobile, la pétrochimie, ainsi de suite, démarrant ainsi la première initiative de développement industriel d'envergure. A partir de 1953, la Chine démarra dans tout le pays la transformation socialiste de l'agriculture, de l'artisanat, et de l'industrie et du commerce capitalistes ; cette démarche visait à réformer la propriété privée des moyens de production en transformant la propriété privée en propriété publique, et la propriété des travailleurs individuels composés des agriculteurs et des artisans en propriété collective des travailleurs.
1954
Première session de la 1ère APN
En 1954, la première session de la 1ère APN (Assemblée populaire nationale) fut organisée à Beijing, avec la participation de 1 226 députés. Avant la tenue de cette session, les cantons, les districts et les provinces (municipalités du même échelon administratif) élurent les députés par l'élection au suffrage universel et organisèrent les assemblées populaires locales aux différents échelons. La première session de la 1ère APN permit d'élaborer la Constitution de la République populaire de Chine, de discuter et d'adopter le rapport d'activité du gouvernement et d'élire les nouveaux responsables des organes directeurs d'Etat. Mao Zedong fut élu président de la RPC, Liu Shaoqi, président du Comité permanent de l'APN. Zhou Enlai fut nommé Premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat. Dans la Constitution de la RPC, il est ainsi stipulé : La RPC est un Etat démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ; tout le pouvoir en RPC appartient au peuple ; les organes par lesquels le peuple exerce le pouvoir d'Etat sont l'Assemblée populaire nationale et les assemblées populaires locales aux différents échelons ; l'Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine est l'organe suprême du pouvoir d'Etat et le seul organe exerçant le pouvoir législatif de l'Etat ; le Conseil des Affaires d'Etat, c'est-à-dire, le Gouvernement populaire central, assume le pouvoir exécutif de l'organe suprême du pouvoir d'Etat, c'est l'organe administratif suprême de l'Etat. Le régime politique de la Chine nouvelle fut ainsi déterminé.
1955
Les Cinq Principes de la Coexistence pacifique
En 1955, les dirigeants de 29 pays d'Asie et d'Afrique se réunirent à Bandung, en Indonésie, pour discuter sur les moyens leur permettant de renforcer la solidarité et la coopération entre leurs pays. La délégation chinoise conduite par le premier ministre Zhou Enlai, en y menant des activités fructueuses, contribua à l'élaboration des « Dix Principes de Bandung » sur la base des « Cinq Principes de la Coexistence pacifique » ( respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, et coexistence pacifique), apportant ainsi une contribution historique à la cause de la solidarité afro-asiatique.
1956
Nouvelle période de l'édification économique
En 1956, la RPC entra dans une nouvelle période de l'édification générale du socialisme. En septembre de la même année, le PCC organisa à Beijing le 8e Congrès, onze ans après la tenue du congrès précédent. Le Congrès estima que les principales contradictions à l'intérieur de la Chine étaient celles entre la demande du peuple pour l'édification d'un pays industriel avancé et l'état rudimentaire du pays agricole, et celles entre la nécessité du peuple de connaître un développement économique et culturel rapide et la réalité, dans l'impossibilité de répondre de manière satisfaisante aux attentes populaires. La tâche principale du PCC et du peuple chinois consistait pour cette raison à concentrer les efforts pour résorber ces contradictions dans le but de faire évoluer dès que possible la Chine d'un pays agricole arriéré à un pays industriel avancé.
Le premier Chinois à avoir établi un record du monde
A l'occasion d'une compétition sino-soviétique d'haltérophilie qui s'est déroulée à Shanghai le 7 juin 1956, Chen Jingkai a soulevé 133 kilos, améliorant ainsi l'ancien record du monde de 132,5 kilos dans la catégorie des 56 kilos et devenant le premier Chinois à établir un record du monde.
1957
Lutte contre les droitiers
La lutte contre les droitiers menée en 1957 fut erronément étendue. C'était une grave erreur commise dans l'édification de l'Etat dirigée par la théorie de la lutte des classes.
Dans le but de renforcer sa propre édification et de rompre avec le bureaucratisme, le subjectivisme et le sectarisme, le PCC déclencha en mars 1957 le mouvement de rectification du style de travail au sein du PCC afin de corriger les erreurs et de mieux assumer la tâche de diriger la constitution du nouvel Etat. Au cours du mouvement, le PCC invita des personnalités non communistes à des fins consultatives. Des responsables de partis et groupements et des personnalités sans parti donnèrent des avis critiques sur certains problèmes. Cependant certaines personnes profitèrent de cette occasion pour attaquer la direction du PCC et le régime socialiste. Mao Zedong estimait que ces droitiers tentaient de renverser la direction du PCC et le régime socialiste et qu'il fallait lancer une contre-attaque à leur encontre. C'est ainsi que la lutte contre les droitiers fut lancée et, plus tard, étendue. L'élargissement erroné de la lutte contre les droitiers découragea gravement la grande masse des gens de participer à la construction de l'Etat, compromit la démocratie socialiste et engendra des anomalies dans la vie sociale et politique de l'Etat.
1958
Grand Bond en avant
Le Grand Bond en avant de 1958 était une tentative avortée qui visait à sortir rapidement de la pauvreté et de l'état d'arriération pour entrer rapidement dans la période communiste. Les enseignements que l'on put en tirer furent très amers.
Etant donné que le régime socialiste était d'ores et déjà institué et que tout le pays œuvrait avec enthousiasme à l'édification de l'Etat à la suite de l'accomplissement remarquable du premier Plan quinquennal, le PCC estima alors que l'économie pourrait se développer à un rythme plus rapide et qu'il était tout à fait possible de mettre définitivement fin à l'arriération de la Chine dans une courte période et d'atteindre l'objectif de rendre l'Etat prospère et puissant. Pour ce faire, le PCC élabora la ligne générale socialiste et lança successivement le Grand Bond en avant et le Mouvement de la commune populaire. La ligne générale socialiste consistait à édifier le socialisme en déployant de grands efforts, en allant toujours de l'avant et selon le principe de quantité, rapidité, qualité et économie. Elle traduisait intensivement la volonté générale du PCC et des Chinois de mettre un terme à l'arriération de l'économie du pays ; elle reflétait également le sentiment d'impatience et des idées de la progression aveugle, parce qu'elle soulignait de façon excessive le rythme du développement économique et exagérait le rôle de la volonté et des efforts subjectifs de l'homme, sans tenir compte du rôle de la loi objective.
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