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Publié le 24/09/2009
La République populaire aux yeux des gens du peuple

 

   

A la veille du 40e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, nos journalistes ont interviewé des gens du peuple de divers milieux. Ce qu'ils ont dit reflète le développement de notre république dans divers domaines, notamment les changements apportés par les 10 années de réforme.

«La politique actuelle est excellente»

Interview du maraîcher Zhao Fengkuan

Huan Guojian

UN après-midi du début du mois d'août, je me suis rendu au village de Xingshikou, à 20 km du centre de la ville de Pékin, chez Zhao Fengkuan, un maraîcher. C'est une petite cour composée de six pièces, dont un salon de 20 m2, avec un faux-plafond en plastique et un sol en granito.

«La politique actuelle est excellente et si elle se poursuit, tout le monde va vivre dans la richesse», nous a dit Zhao, assis dans le vent du ventilateur électrique.

L'année dernière, Zhao Fengkuan a pris à bail, avec 16 autres maraîchers, 7,7 hectares de champs et a récoltée 600 000 kg de légumes. Le profit net en a été de 73 000 yuan, soit 4 100 yuan par personne. Zhao nous a dit que cette année le profit allait se multiplier par cinq par rapport à 1986, soit 5 000 yuan par personne. En tant que chef du groupe de maraîchers, Zhao a reçu deux fois plus que les autres membres, soit 8 200 yuan.

«Est-ce que tout le monde est d'accord?», lui ai-je demandé.

«Cela a été décidé par tous les membres du groupe», a-t-il dit. Et d'ajouter:«En plus de travailler comme les autres membres du groupe, je m'occupe aussi des aspects techniques et de la vente, domaines très importants qui influencent la récolte et les profits. Je dois inspecter la qualité du travail et la pousse des légumes pour qu'on fasse à temps les travaux nécessaires: semailles, épandage d'engrais chimiques, pulvérisation d'insecticides et récolte. Nous cultivons chaque année seize sortes de légumes, comme les aubergines, les tomates, les concombres, les courges, les oignons verts et les échalotes, etc. Ces légumes ont chacun ses propres caractéristiques, il faut leur accorder beaucoup d'attention. C'est pourquoi ce mode de répartition s'accorde avec le principe socialiste de rémunération selon le travail fourni, celui qui travaille plus, gagne plus; nous rejetons l'éegalitarisme.»

Le groupe de maraîchers dirigé par Zhao Fengkuan est un des douze groupes de la Société mixte d'industrie, de commerce et d'agriculture de Badachu fondée en 1984, qui était auparavant une brigade de production de la commune populaire de Shijingshan. Cette société dispose de 14 usines, de forge, de galvanisation, de bois, etc. La part des revenus non agricoles est passée de 58 % en 1979 à 70 %. Malgré la baisse de la part des revenus proprement agricoles, la valeur de la production agricole a augmenté d'année en année, atteignant 3,07 millions de yuan en 1988, ce qui représente une multiplication par quatre par rapport à 1979. L'année dernière, la valeur globale de la production industrielle et agricole a été de 14,77 millions de yuan, soit 8,25 fois plus qu'en 1979, où elle avait été de 1,79 million de yuan. La société compte 1 200 employés, le revenu par personne est de 2 830 yuan, soit trois fois plus qu'en 1979.

Le directeur Deng Huaiqing de la société, qui m'avait accompagné chez Zhao, m'a dit que pour encourager la culture des légumes et assurer l'approvisionnement de la ville en légumes, la société a recours à une politique en faveur des maraîchers, c'est-à-dire que, lorsqu'on a terminé les tâches fixées pour l'année, les profits sont partagés entre les maraîchers et non remis à la société. C'est pourquoi le revenu le plus bas des maraîchers est plus élevé que celui des employés de la société.

Zhao Fengkuan, 58 ans, a trois fils et trois filles qui travaillent tous dans la société. A part le fils le plus jeune qui a 24 ans, les autres enfants sont déjà mariés et vivent séparément de leurs parents. Ces dernières années, on devient de plus en plus riche et comme la plupart des paysans du village, Zhao s'est construit une nouvelle maison et a acheté des appareils électroménagers, comme un poste de télévision, une machine à laver et un ventilateur électrique.

Il m'a dit: «Je suis très satisfait de ma vie actuelle et je ne veux que cultiver bien les légumes.» C'est pour cela que Zhao qui n'est allé que trois ans à l'école lit souvent des livres sur la technique de culture pour élever son niveau. ces dernières années, on a commencé à cultiver des légumes du sud, du céleri américain et on s'est mis aussi à utiliser des insecticides japonais, mais Zhao est aussi économie, par exemple il utilise plutôt de l'engrais humain que des engrais chimiques, ce qui permet d'économiser 20 000 yuan par an.

 «Grâce à l'introduction des légumes étrangers et des autres régions et à l'utilisation de la technique de culture sous serre, les variétés de légumes cultivées à Pékin se sont multipliées; on trouve des légumes d'été en hiver tandis qu'auparavant, il n'y avait que des choux, des radis et des pommes de terre», a dit Zhao.

«A part les légumes, avez-vous d'autres revenus?»

«Le travail du groupe m'occupe beaucoup, est-ce que j'ai le temps de faire autre chose? Ce n'est plus comme avant, si nous travaillons bien dans le groupe, nous pouvons mener une vie aisée.»

Zhao m'a raconté son histoire: «Avant la libération de Pékin en 1949, nous avions 1,3 hectare de champs secs affermés à un propriétaire foncier, et nous ne récoltions qu'une tonne de grain par an, dont il nous fallait donner la moitié au propriétaire foncier. A l'âge de 15 ans, j'avais travallé avec mes deux frères aînés à la mine de Jingxi, nous mangions tous les jours de la farine de maïs, des choux sechès et du son. Mais nous avions souvent faim. Après la libération, nous avons obtenu 0,67 hectare de terre et une maison de terre de trois pièces, et cessé de souffrir de la faim. En 1955, nons sommes devenus membres de la coopérative de production agricole. Les paysans ont creusé ensemble des puits, et grâce à l'irrigation, la vie s'est améliorée de plus en plus. En 1958, avec l'établissement de la commune populaire, les biens des équipes de production ainsi que les biens personnels ont été livrés à la commune, ce qui a mis sur le même pied les pauvres et les riches, l'égalitarisme a fait baisser le zèle des gens pour le travail. De 1966 à 1976, pendant ces dix ans de troubles, couper de l'herbe ou élever des poulets, c'était considéré comme «une queue du capitalisme» et critiqué.

Zhao trouve que le système de responsabilité sous forme de contrats de production agricole permet de souligner la supériorité de l'économie collective socialiste. Depuis l'élimination de l'égalitarisme absolu et l'application du régime de répartition selon le travail fourni, les paysans travaillent très fort, Zhao a dit: «Travailler isolément est inacceptable; si je travaillais isolément, je ne pourrais pas bénéficier des avantages de la collectivité. Maintenant, la société se charge non seulement de la fourniture des semences, des engrais chimiques, des insecticides et des bâches plastiques, mais aussi d'offrir gratuitement des camions à la saison de la récolte pour transporter les légumes en ville. S'il se produit des catastrophes naturelles, la société nous accorde des subventions.»

Zhao a estimé que d'ici sa retraite, il allait pouvoir économiser 50 000 yuan.

Beijing Information N° 40 1989

 


 
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