1992-2001 : transformation et développement sous l'économie de marché. Les produits à forte densité de capitaux et de technologie ont remplacé les produits à forte densité de main-d'œuvre et de ressources pour devenir les principales marchandises exportées. Les entreprises à capitaux étrangers se sont développées rapidement ; le commerce de sous-traitance a joué un rôle prépondérant ; la balance favorable du commerce a connu une augmentation considérable.
La réforme de l'économie de marché socialiste a été établie au mois de novembre 1993, en prenant en compte l'utilisation suffisante des ressources du marché intérieur et extérieur, l'exploitation des avantages comparatifs, ainsi que la participation active à la division du travail international, à la concurrence ainsi qu'à la coopération internationale. Le commerce extérieur chinois est entré dans une étape de développement rapide.
La crise financière asiatique, qui a éclaté en 1997, a gravement touché l'économie des régions et des pays voisins de la Chine, tels que le Japon, la Corée du Sud et l'Association des Nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN). Le commerce extérieur chinois a connu pour la première fois, depuis la réforme et l'ouverture, un grand revers, et le montant de l'import-export a enregistré un résultat négatif en 1998. Cependant, il est rapidement sorti de la crise et a rapidement retrouvé sa vigueur, réalisant une augmentation de 11,3 % en 1999, et de 27,8 % en 2000.
L'établissement et le développement de l'économie de marché en Chine ont contribué à l'optimisation de la structure des marchandises exportées. En 1995, les produits mécaniques et électroniques ont dépassé les produits textiles pour devenir les principales marchandises exportées, réalisant une nouvelle transformation de la structure des marchandises exportées. En même temps, le rythme de l'industrialisation chinoise s'est accéléré.
Les investissements étrangers ont commencé à jouer un rôle de plus en plus important. En 2001, leur proportion dans le montant total du commerce extérieur chinois a dépassé pour la première fois la barre des 50 %, atteignant 50,8 %.
Le développement des entreprises à capitaux étrangers et du commerce de sous-traitance a contribué à l'internalisation de l'industrie de fabrication de Chine, et a élevé la compétitivité internationale de certains secteurs et entreprises. En même temps, la balance favorable chinoise a présenté une tendance à l'augmentation rapide. De 1992 à 2001, le montant total de l'import-export est passé de 165,53 milliards de dollars à 509,56 milliards de dollars, se classant ainsi à la 6e place du commerce mondial. La balance favorable est, quant à elle, passée de 5,35 milliards de dollars à 22,46 milliards de dollars. Les réserves des devises se sont rapidement accumulées. En 1996, celles-ci ont dépassé les 100 milliards de dollars, et ont atteint 212,16 milliards de dollars en 2001, ce qui a jeté les bases pour la mise en application de la stratégie baptisée « Aller à l'international », lancée en 1999. En 2000, le FDI (Foreign direct investment en anglais) de la Chine dans le domaine non financier ont atteint un milliard de dollars, encourageant l'exportation des technologies.
Dans le cadre des négociations pour retrouver son statut de partie contractante au GATT (Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce), la Chine a préalablement promis d'ouvrir son marché des services, ce qui a accéléré le développement du commerce des services. De 1992 à 2001, le montant total de l'import-export dans le secteur tertiaire est passé de 18,24 milliards de dollars à 72,61 milliards de dollars. Cependant, en raison de la faible compétitivité du secteur tertiaire de la Chine par rapport à celle des pays développés, le commerce des services a présenté une balance défavorable croissante au cours cette période, hormis en 1994.
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