1978-1991 : les expériences de la première phase de la politique de réforme et d'ouverture du pays. Grâce à la réforme du système de contrôle et à des procédures commerciales plus souples, le commerce extérieur chinois s'est développé rapidement. Les investissements étrangers et la création de zones économiques spéciales ont apporté de la vigueur au développement du commerce extérieur chinois. Les produits manufacturés étaient les principales marchandises exportées.
La 3e session plénière du 11e Comité central du PCC (Parti communiste chinois) a eu lieu en 1978. C'est au cours de cette session qu'a été établi le principe stratégique de la réforme et de l'ouverture. Le commerce extérieur chinois est alors entré dans une nouvelle étape de pratique et de recherche.
Au cours de cette période, le gouvernement a accordé une grande importance au commerce extérieur, comme jamais il ne l'avait fait auparavant. La réforme du système de contrôle et les investissements étrangers directs ont largement contribué à promouvoir le commerce extérieur chinois. De 1978 à 1991, le montant total de l'import-export est passé de 20,64 à 135,63 milliards de dollars (de 9,75 à 71,84 milliards de dollars pour les importations, et de 10,89 à 63,79 milliards de dollars pour les exportations).
En 1979, le Conseil des Affaires d'Etat a autorisé les régions littorales à développer le commerce de sous-traitance, afin d'attirer les fonds, les technologies ainsi que les équipements, d'élargir le marché international, de créer les revenus de devise et d'augmenter le nombre d'emplois. Au milieu des années 1980, la structure industrielle internationale a connu un nouveau réajustement et s'est transformée. Afin de profiter de cette situation favorable, la Chine a appliqué d'une manière plus poussée la stratégie de développement dans les régions littorales, mettant l'accent sur le commerce de sous-traitance et sur l'exportation des marchandises à forte densité de main-d'œuvre. Le développement rapide du commerce de sous-traitance a permis à la Chine de recevoir le transfert de l'industrie internationale à forte densité de main-d'œuvre, d'accélérer l'optimisation de la structure des marchandises exportées, et de stimuler le développement industriel à l'intérieur du pays. En 1986, les produits manufacturés ont remplacé les produits bruts pour devenir les principales marchandises exportées, réalisant une transformation radicale de la structure de l'exportation. En 1991, ces produits représentaient 77 % du volume total des exportations. Hongkong, le Japon, les Etats-Unis, et la Communauté économique européenne sont alors devenus les plus importants marchés d'exportation et les plus grands partenaires commerciaux de la Chine, alors que la Russie et les pays de l'Europe de l'Est ont été relégués au second plan.
Depuis 1979, la Chine a successivement créé les zones économiques spéciales, les villes littorales ouvertes et les zones d'exploitation, adoptant des mesures particulières plus souples et préférentielles en termes de contrôle de l'import-export, et de la politique sur les devises. En 1980, le volume de l'import-export des quatre zones économiques spéciales, à savoir Shenzhen, Zhuhai, Xiamen et Shantou, représentait 1,1 % du montant total de l'import-export du pays.
Avant 1978, le commerce extérieur chinois a toujours suivi le système centralisé de contrôle et de gestion. Le gouvernement a créé des entreprises d'Etat de commerce extérieur, exécutant le contrôle du plan impératif. En 1979, la Chine a mené une série de réformes concernant le système du commerce extérieur, telles que le rajustement de l'administration, la simplification des plans, la mise en application du double taux de change et du système de licence pour l'importation et l'exportation.
Au début de la politique de réforme et d'ouverture du pays, la capacité de production et la capacité à gagner des devises de la Chine étaient très insuffisantes. Dans ce contexte, le pays s'est fixé pour objectif d'attirer les investissements étrangers. Les entreprises à capitaux étrangers ont alors été autorisées à gérer les importations et les exportations. De 1979 à 1991, la Chine a réellement utilisé 25 milliards de dollars de capitaux étrangers, et la proportion des investissements étrangers dans le montant total du commerce extérieur est passée de 0,1 % à 21,3 %.
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