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Publié le 12/08/2009
Evolution d'une ville à travers l'objectif d'un photographe

Chen Ran

En 1947, Wang Bingci, alors âgé de 13 ans, quitta avec ses parents sa région natale de Wendeng, située dans la province du Shandong. En arrivant à Harbin, chef-lieu de la province du Heilongjiang, il n'aurait jamais imaginé qu'il deviendrait un jour l'un des plus grands photographes du studio de photographie Zhenmei, une ancienne structure locale. Dans les années qui suivirent, il immortalisa avec son objectif l'évolution de cette ville exotique.

Wang Bingci a commencé à s'initier à la photographie dans les années 1950, il a ensuite travaillé pour le studio de photographie Zhenmei, avant de prendre sa retraite en 1995. Sa carrière professionnelle a ainsi enjambé l'ère des photos en noir et blanc et celle des photos en couleurs. « Mes expériences ne sont pas nombreuses, mais intéressantes. Quand j'en parle à d'autres, j'ai l'impression de raconter une histoire », a déclaré Wang en souriant. « Je suis de plus en plus convaincu que j'ai choisi le bon métier ».

Un métier superbe

Après être arrivé à Harbin, Wang Bingci entra dans une école locale sous l'arrangement de ses parents, et s'intéressa progressivement à la photographie. Une fois achevé ses études secondaires, Wang se lança à la recherche d'un emploi.

« En fait, très peu d'emploi s'offrait à moi. Comme je commençais à m'intéresser à la photographie, j'ai finalement décidé d'apprendre ce métier », se remémore Wang. En 1951, après une formation dans le magasin Zhongsheng situé sur l'avenue Zhongyang (avenue du Centre), il a été envoyé dans le département de la photographie du Comité de la Ligue de la jeunesse communiste de Chine pour la municipalité de Jiamusi (province du Heilongjiang). Wang a ensuite travaillé pour un studio d'Etat local. En raison de la richesse et de la diversité du travail, il a pris différents types de photos, telles que des photos de bébé (premier mois sur terre), des photos d'anniversaire, des photos de certificat, des photos de groupe lors de réunion professionnelle ou bien encore des photos de paysage. Grâce à ses nombreuses expériences et à ses efforts assidus, sa compétence s'est largement élevé.

En 1960, il a été recommandé pour entrer dans l'Ecole des services du Heilongjiang (équivalant aujourd'hui de l'école de formation des techniques professionnelles) pour se perfectionner en matière de photographie et pour acquérir davantage de connaissances. Cinq ans plus tard, il intégra le studio de photographie Zhenmei, et fut chargé principalement des photos de portraits.

« A cette époque où il n'y avait pas beaucoup d'appareils photo, se faire photographier était une expérience rare, mais également un plaisir », a expliqué Wang. « Hormis pour les photos de certificat, on ne se rendait dans les studios de photographie qu'à l'occasion du Nouvel An, de fêtes, de réunions familiales, ou bien encore de mariages. Les habitants de certaines régions éloignées n'avaient jamais vu d'appareil photo ».

Jouissant d'une bonne réputation, le studio de photographie Zhenmei est particulièrement populaire auprès de la clientèle, malgré ses prix un peu élevés. « Le logo de l'agence est apposé en bas à droite de chaque photo, et beaucoup de clients viennent spécialement pour ça. Chaque fois que je vois le sourire satisfait des clients, j'oublie ma fatigue », a déclaré Wang Bingci.

Au service de la population

A partir de 1966, Wang Bingci prenait chaque année un mois de disponibilité pour « effectuer des services dans les régions éloignées » avec quelques collègues. Ils se rendaient dans les régions rurales, forestières et minières avec tout leur matériel de photographie et de développement pour prendre en photos les habitants locaux. En raison des conditions difficiles, ils préparaient souvent eux-mêmes leurs provisions pour le voyage, et utilisaient divers moyens de transport pour se rendre nuit et jour sur les lieux de leur destination.

« Aucun règlement ne nous obligeait à effectuer des services dans les régions éloignées, et aucun subside ni récompense matérielle ne nous était versé pour nos services spéciaux, mais nous le faisions tous de bon gré », a déclaré Wang. « Nous le faisions avec enthousiasme. Nos empreintes de pas se trouvaient partout dans la province du Heilongjiang ».

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