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Publié le 24/06/2009
Le sinologue français Lionel Vairon accorde une interview au Quotidien du peuple

Il n'est pas correct de parler de la Chine à l'intérieur d'un bureau en Europe

Journaliste: Pourquoi certains Occidentaux sont-ils inquiets face au développement de la Chine?

Lionel Vairon: La Chine est toujours héros du monde et noyau de l'Asie. Depuis l'époque moderne, elle a connu toutes les vicissitudes de la vie, l'agression de l'extérieur et l'humiliation impitoyable, mais pendant les trois dernières décennies de réforme et d'ouverture, elle a obtenu de grands résultats dans un milieu historique tout à fait original. Elle peut non seulement suivre sa propre voie de développement, mais aussi assimiler la quintessence de l'étranger en l'adaptant à la situation du pays. C'est un choc pour les préjugés des médias occidentaux qui croyaient que la Chine était sur son déclin et prédisaient son écroulement. Les Occidentaux ne savent que penser du développement et de la montée en puissance de la Chine. La puissance générale de la Chine s'est intensifiée, et même elle peut influencer le monde occidental, sans doute, ce qui rend certains Occidentaux tendus et inquiets. La « théorie de la menace chinoise » exagérée par certains individus et médias occidentaux a pour but d'empêcher justement la Chine de prendre davantage de place dans l'ordre international.

Je m'intéresse particulièrement à la géopolitique de la Chine. Je pense que le problème de la Chine peut être celui du monde. L'émergence de la Chine est le plus important événement du XXIe siècle. Dès que la Chine se dresse, le monde n'est plus comme autrefois. La montée en puissance de la Chine jouera un rôle important dans le changement de l'économie mondiale et le contraste des forces internationales ; nous ne pouvons présumer qu'on peut revenir au passé. A présent, certains pays occidentaux ont imposé leur notion de valeurs aux autres, mais la Chine n'a pas exporté assidûment sa pensée traditionnelle vers l'Occident.

Journaliste: Vous avez été diplomate dans divers pays d'Asie pendant treize ans ; quelle est l'influence de cette expérience sur la formation de votre point de vue?

Lionel Vairon: Treize ans d'expérience en Asie ont beaucoup influencé ma pensée ; elles sont très concrètes, sensibles et pratiques. Nous avons travaillé et observé sur place, et fréquenté les gens de la rue. Nos impressions sont tout à fait différentes des points de vue des gens qui se consacrent uniquement à la recherche théorique.

Comme plusieurs Occidentaux ne sont pas venus en Chine, ils ignorent le développement de la Chine depuis les trois dernières décennies, la situation post-«Grande Révolution culturelle» et le changement du système chinois. Par conséquent, ils gardent un point de vue démodé sur la Chine, et certains ont encore des préjugés stéréotypés. Bien sûr, certains étrangers veulent connaître la Chine en profondeur, mais leur seule voie de renseignement est celle des médias. Cependant, les reportages relatifs à la Chine publiés par plusieurs médias occidentaux sont négatifs et l'on excelle en calomnie, ce qui ne peut qu'approfondir le malentendu des étrangers face à la Chine. Pour connaître la vraie Chine, il faut y venir soi-même et souvent.

Je pense qu'il n'est pas correct de parler de la Chine à l'intérieur d'un bureau en Europe. Si l'on met le pied sur le territoire chinois, et procède en profondeur à des échanges avec la population, on découvrira que la Chine n'est pas une menace.

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