Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
Publié le 27/02/2013
L'environnement sera le sujet brûlant des deux sessions politiques annuelles

En Chine, la question de la pollution de l'eau et de l'air va attirer l'attention «sans précédent» lors des prochaines deux grandes réunions politiques du pays.

Les questions environnementales devraient être les sujets brûlants de l'actualité, au cours des deux prochaines sessions, ont expliqués les représentants qui sont chargés de préparer les propositions et lois.

«Cette année les deux sessions pourront mesurer l'importance des questions environnementales à un niveau sans précédent", a souligné Zhao Jindong, un expert en biologie et universitaire en lien avec l'Académie chinoise des sciences.

«Je travaille sur une proposition concernant la protection des ressources de l' eau du fleuve Yangtze et des deux plus grands lacs d'eau douce du pays : Le lac Poyang et le lac Dongting» , a déclaré Zhao, un membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC).

La pollution des sols est le sujet sur lequel Wang Mingwen travaille actuellement pour pouvoir faire des propositions lors des deux prochaines sessions.

«Avec ce sujet controversé, haut combien d'actualité : la pollution atmosphérique et la pollution des eaux souterraines, le ministère de la Protection de l'environnement doit connaître une grande pression cette année», a déclaré Wang, un expert en droit de la province du Sichuan et membre de l'Assemblée Populaire Nationale (APN).

Les questions environnementales ont suscité fortement l'attention du public, à commencer par les PM2.5, ces particules de moins de 2,5 microns qui peuvent pénétrer dans les poumons et la circulation sanguine.

« La Chine est entrée dans l'ère des "trois P" : PIB, IPC et les PM2.5," a expliqué le ministre de l'Environnement, Zhou Shengxian, lors d'une conférence environnementale au niveau national en janvier.

Pour la première fois, les PM2.5, l'indicateur clé de la qualité de l'environnement, a été mentionné par un responsable au même niveau que le PIB, le produit intérieur brut, qui illustre le développement économique, et de l'IPC, l'indice des prix à la consommation.

«Le public est exigeant concernant une amélioration de la qualité de l'environnement tout autant qu'il demande un niveau de prix stable», a fait remarquer Zhou Shengxian.

Contrairement aux autres formes de pollution, la pollution atmosphérique peut affecter un grand nombre de personnes, indépendamment de leur revenu et du statut social.

De vastes régions du pays ont été enveloppées d'un smog important et ce quatre fois au mois de janvier, pour atteindre plus de 1,4 million de mètres carrés.

Dans certaines régions, la pollution a atteint des niveaux records, notamment, supérieure à 900 microgrammes par mètre cube dans la capitale, le plus haut niveau enregistré depuis que la ville de Beijing a commencé à publier les données au début de l'année 2012.

Depuis lors, les résidents de Beijing sont conscients du fait que la pollution de l'air est inévitable tant qu'il n'y a pas de vent fort.

Les masques vendus dans la ville, et le prix des purificateurs d'air continue d'augmenter. A noter que les ventes des feux d'artifice pendant la Fête du Printemps ont baissé de 35% par rapport à l'année dernière.

Alors que la population essaie par ses propres moyens de lutter contre la pollution atmosphérique, de plus en plus de personnes placent leurs espoirs dans les mesures du gouvernement.

Le remède possible est la prévention de la loi sur la pollution atmosphérique, qui est en cours de révision.

Le projet a été remis au Conseil d'Etat il y a trois ans, mais n'est pas encore cette année sur la liste des législation prévues.

« Comme moi, de nombreux experts, ont appelé à accélérer le processus législatif de cette loi, dans l'espoir de la voir sur la liste l'année prochaine», c'est ce que vient de déclarer à China Daily, Chai Fahe, vice-président de l'Académie chinoise de recherche pour les sciences de l'environnement, qui a participé à la rédaction du projet.

Alors que l'attention du public se porte sur la pollution atmosphérique, les spécialistes de l'environnement ont mis en garde par rapport aux problèmes environnementaux existant dans tout le pays, soit dans: le sol, l'air, l'eau en surface, les eaux souterraines et les terres agricoles.

Le 11 février, les allégations selon lesquelles des entreprises de la province du Shandong pompaient dans le sol l'eau polluée à près de 1000 mètres de profondeur, sont apparues sur Internet, suscitant l'attention des médias locaux et des services environnementaux.

Après une enquête qui a duré une dizaine de jours, ces cas n'ont pas encore été révélés.

Mais la situation de la pollution des eaux souterraines en Chine est toujours préoccupante. Les médias ont rapporté que la qualité des eaux souterraines dans 55% des 200 villes ont été gravement polluées, citant une enquête menée par le ministère du Territoire et des Ressources en 2011.

Les experts estiment que la pollution dans le sol des terres agricoles n'est pas meilleure que dans l'eau et l'air. Les chiffres du ministère de la Protection de l'environnement, dans les années 90, montraient que plus d'un dixième des terres arables du pays étaient polluées. Mais selon les experts, la situation actuelle a certainement empiré depuis ces deux décennies.

Les ministères ont lancé une enquête sur la pollution des sols du pays en 2006, mais les résultats n'ont toujours pas été publiés.

L'autre signe inquiétant est l'augmentation sans cesse des protestations déclenchées par les questions environnementales, environ 29% par an depuis 1996, a révélé Yang Zhaofei, vice-président de la Société chinoise pour les sciences de l'environnement, lors d'une réunion au niveau national en octobre 2012.

2012 a vu des manifestations à Ningbo, la province du Zhejiang, à Shifang dans le Sichuan et à Qidong, la province du Jiangsu, entre juillet et octobre, toutes déclenchées par les inquiétudes concernant les projets locaux pouvant présenter des risques environnementaux pour la communauté et de savoir si les projets ont subi des tests officiels ou non.

Ces trois cas ont finalement vu les gouvernements locaux promettant d'annuler définitivement les projets.

Gao Jixi, directeur de l'institut écologie de l'Académie chinoise de recherche en sciences de l'environnement, a indiqué à China Daily qu'il travaille sur une proposition quant à la manière de résoudre la contradiction entre le développement et l'environnement.

«Les deux sessions cette année peuvent résoudre les problèmes environnementaux, par rapport à plusieurs aspects, comme la contribution des consommateurs et des industries, plutôt que de se focaliser sur les fonctions des services de la protection de l'environnement», a déclaré le membre de la Conférence politique consultative du peuple chinois.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628