Le 8 janvier, l'Académie des Sciences de Chine a publié à Beijing le « Rapport sur la santé nationale ». D'après ce document issu d'un travail de recherche de dix ans, la Chine se classe au 11^e rang pour son indice de santé nationale, devant les pays capitalistes développés tels que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, le Japon, l'Italie, les Pays-Bas, l'Espagne, occupant la première place parmi les pays « en bonne santé ».

Ce rapport répartit une centaine de pays échantillonnés en quatre catégories : « santé excédentaire », « bonne santé », « santé déficitaire » et « santé fragile ». Les dix premiers pays appartenant à la première catégorie sont la Suède, le Norvège, la Finlande, la Suisse, le Canada, le Danemark, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Autriche et le Costa Rica.

Les pays qui sont en « bonne santé » sont la Chine, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Brésil, le Luxembourg, Cuba, la Russie, la République Tchèque, la Slovaquie, alors que 37 pays souffrent d'une « santé déficitaire », y compris les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, la Corée du Sud, l'Italie, l'Espagne. Parmi les 43 pays à la « santé fragile », les 10 derniers sont l'Ethiopie, le Cameroun, le Nigéria, l'Ouganda, l'Angola, l'Irak, le Kenya, le Soudan, Haïti et l'Afghanistan.

D'après Yang Duogui, chercheur à l'Académie des Sciences de Chine, la santé nationale est basée sur quatre systèmes, à savoir métabolique, immunitaire, nerveux et comportemental. Le système métabolique est un organisme qui assure le renouvellement de divers éléments essentiels au sein du pays et la transformation des matières en énergie. Autrement dit, il est la condition fondamentale pour l'activité vitale du pays. Le système immunitaire sert de protection contre les risques naturels, économiques et sociaux, permettant au pays de se développer de façon stable et ordonnée, tout en maintenant un équilibre en mouvement. Le système nerveux joue le rôle de direction et garantit le fonctionnement normal du pays grâce à la capacité de réaction rapide, de prise de décision scientifique et d'exécution. Le système comportemental se traduit par l'ensemble des caractéristiques internes et des conduites externes du pays au niveau de la mentalité et de la motivation. C'est ce système qui impose le critère pour l'existence et le développement du pays : se concentrer sur l'édification à l'intérieur tout en s'adaptant aux changements à l'extérieur.

D'après les résultats de recherche, la santé de la Chine va de mieux en mieux, grâce à son système immunitaire qui arrive en tête. Cependant, le système métabolique du pays est moins performant et ne se classe qu'au 82^e rang. Quant à ses systèmes nerveux et comportemental, ils occupent respectivement la 9^e et la 12^e place. « Depuis le XXI^e siècle, l'indice de santé de Chine a connu une croissance stable et durable, traduisant le passage rapide du pays depuis l'accent mis sur la richesse et la puissance vers la primauté de la santé », a dit Yang.

En 2003, l'Académie des Sciences de Chine a fondé une équipe de recherche sur la santé nationale, pour évaluer si le pays fonctionnait bien. Vers 2008, cette équipe a publié son premier rapport, lequel classait la Chine au 13^e rang. Selon Yang Duogui, ce genre de document va paraître tous les deux ans à l'avenir.

Beijing Information