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Publié le 09/03/2012
L'abbé de Shaolin envisage d'ouvrir des succursales à l'étranger

Le 5 mars, Shi Yongxin, abbé du temple Shaolin, entre au Grand Palais du Peuple à Beijing pour assister à la cérémonie d'ouverture de la 5e session de XIe Assemblée populaire nationale.

Le 5 mars, Shi Yongxin, abbé du temple Shaolin, entre au Grand Palais du Peuple à Beijing pour assister à la cérémonie d'ouverture de la 5e session de XIe Assemblée populaire nationale.

Le temple Shaolin, la plus célèbre attraction bouddhiste en Chine, envisage, « lorsque les conditions seront réunies », d'ouvrir des succursales à l'étranger, a déclaré l'abbé du temple.

Selon Shi Yongxin, abbé du temple Shaolin, pas moins de 1 000 visiteurs étrangers résident au temple chaque année dans la province du Henan en Chine centrale pour y pratiquer le bouddhisme et le kung-fu chinois, et ce nombre ne cesse d'augmenter.

Par ailleurs, 200 000 bouddhistes étrangers viennent au temple chaque année pour y faire du tourisme, et on y rencontre fréquemment des groupes de pratiquants bouddhistes étrangers, explique Shi, également député de l'Assemblée populaire nationale.

« Le nombre est très impressionnant, car le temple Shaolin est loin des villes et les visiteurs doivent entreprendre un voyage particulier. »

Selon Shi, son style de vie, bouddhiste et traditionnel, et ses palais, restaurés au cours des trente dernières années, contribuent à la popularité du temple.

Maître Xue Cheng, vice-président de l'Association bouddhiste chinoise, rappelle que la pensée rationnelle et spéculative du bouddhisme et la civilisation occidentale partagent des valeurs communes, permettant de favoriser le dialogue entre l'Orient et l'Occident.

D'après lui, le World Buddhism Forum, qui depuis plusieurs années se déroule dans le Jiangsu et à Taiwan, a favorisé l'étude du bouddhisme chinois dans le monde entier et a également permis d'améliorer la communication avec les autres pays.

Le temple, vieux de plusieurs siècles, a cependant rencontré des difficultés après qu'un organisme national de surveillance des attractions touristiques ait prévenu que le temple Shaolin pourrait perdre sa meilleure note s'il ne parvenait pas à améliorer son service et son entretien d'ici la fin mars.

Selon le Dahe Daily du Henan, ce site pittoresque a accueilli 61 000 visiteurs pendant les vacances du Nouvel An chinois, mais les ventes de billets affichent une baisse de 13,7 %.

L'abbé a concédé que le tourisme avait, dans une certaine mesure, influencé les pratiques bouddhistes, mais a ajouté que la pratique religieuse restait la principale activité du temple et que le tourisme venait après.

« Mais de tout simplement fermer le temple ne susciterait que davantage de controverses. Nous devons continuer à améliorer le service », a-t-il expliqué avant d'ajouter que les revenus de billetterie seraient utilisés pour nourrir les moines en résidence.

Xue a également reconnu que les activités bouddhiques en Chine avaient besoin de conseils et d'une réglementation plus claire.

Plusieurs articles de presse et reportages ont révélé que de nombreux temples étaient maintenant loués à des particuliers ou à des entreprises et étaient devenus un moyen comme un autre de faire de l'argent.

« J'ai lu certains des articles et selon moi ils disent vrai. Le problème de la commercialisation des temples et d'imposteurs qui utilisent le bouddhisme pour duper les gens s'est aggravé aux cours des dernières années », rapporte Xue,

Le problème s'inscrit dans une répartition floue des responsabilités, ajoute-t-il.

Shi confirme les propos de Xue, mais affirme que de nombreux temples, en particulier dans le centre et l'ouest de la Chine, ne sont pas ouverts au public mais sous la direction des gouvernements locaux.

En Chine, les temples relèvent généralement de différents organes gouvernementaux, dont les bureaux des affaires religieuses, du tourisme ou du jardinage, aucun organisme n'étant entièrement responsable de la gestion et la supervision.

Dans certaines régions, des entreprises construisent des temples, puis invitent les moines à y installer un monastère. Le temple permettrait aux entreprises de couvrir leurs investissements et de générer des revenus.

« Un temple doit être un lieu pur de culte, non une propriété lucrative », a précisé Xue.

 

Source: french.china.org.cn



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