La défense nationale de la Chine en 2006 |
La Chine accorde une grande importance au rôle du forum régional de l'ASEAN. Lors de la conférence ministérielle des Affaires étrangères du 13e Forum tenue en juillet 2006, la Chine a proposé d'approfondir la confiance mutuelle, de respecter la diversité, et de bien régler le rapport entre le Forum et les autres mécanismes. Ces deux dernières années, dans le cadre du Forum régional de l'ASEAN, la Chine a organisé un séminaire sur le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire non traditionnel ; elle s'est d'ailleurs associée avec les Etats-Unis et Singapour pour organiser un séminaire sur la non-prolifération des armes de destruction massive, et a organisé avec l'Indonésie une sous- conférence lors des 5e et 6e Conférences sur la lutte contre les catastrophes, et avec l'Etat de Brunei, une sous- conférence lors de la 4e Conférence pour combattre le terrorisme et la criminalité transnationale. Les coopérations dans le domaine sécuritaire non traditionnel concernant la Chine et l'ASEAN, l'ASEAN et la Chine, le Japon et la République de Corée ont enregistré des progrès considérables. En janvier 2005, lors du sommet spécial de l'ASEAN concernant les tremblements de terre et les tsunamis, la Chine a avancé une série de propositions en matière de prévention et de réduction des pertes causées par les catastrophes. En août 2005, la Chine a été chargée d'organiser un séminaire sur les échanges et la coopération de la police des capitales, entre l'ASEAN, la Chine, le Japon, et la République de Corée, et a signé la Déclaration de Beijing sur le renforcement de la coopération de la police des capitales entre l'ASEAN, la Chine, le Japon et la République de Corée. En octobre 2005, elle a été également chargée d'organiser la 2e conférence internationale sur la coopération dans la lutte contre la drogue entre la Chine et l'ASEAN, où ont été adoptés certains textes, dont la Déclaration de Beijing. En novembre 2005, elle a assisté à la 2e conférence ministérielle réunissant l'ASEAN, la Chine, le Japon et la République de Corée, pour lutter contre la criminalité transnationale, et s'est rendue à la première conférence ministérielle non officielle de la Chine et de l'ASEAN pour lutter contre la criminalité transnationale. La mise en application des conventions internationales sur le contrôle des armements et la non-prolifération La Chine a accompli avec soin le travail préparatoire pour appliquer le Traité sur l'interdiction complète des essais nucléaires. Le Département général de l'équipement de l'Armée populaire de Libération a créé un bureau de groupe de travail préparatoire pour la mise à exécution de ce traité, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Santé publique, l'Administration nationale de l'environnement, le Bureau sismologique de Chine, ce bureau de groupe de travail préparatoire prend en charge la construction de 11 stations de contrôle international installées sur le territoire chinois, et élabore le règlement sur la gestion des stations de contrôle et les règles précises d'application. A l'heure actuelle, deux stations spécialisées dans les séismes, basées à Hailar et à Lanzhou, et trois stations spécialisées dans le radionucléide, basées à Beijing, à Guangzhou et à Lanzhou, ont été construites successivement. Une enquête locale, pour déterminer le siège des deux stations d'infra-son, a été accomplie à Beijing et à Kunming, et l'Etat projette de démarrer prochainement la construction de ce projet. Le Centre national des données et le Laboratoire sur le radionucléide de Beijing ont été construits et sont en période de test. La Chine soutient continuellement les efforts multilatéraux pour renforcer la validité de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques ; elle a assisté de façon active et pragmatique aux conférences de révision de la Convention, à la réunion annuelle des pays parties et à celle du groupe d'experts. Elle a présenté rapidement à l'ONU les documents destinés à renforcer la confiance concernant la Convention sur l'interdiction des armes biologiques. La Chine remplit sérieusement les obligations stipulées dans la Convention sur l'interdiction des armes chimiques ; elle a d'ailleurs présenté à temps et de façon complète ses diverses déclarations annuelles, les déclarations de suivi sur les nouvelles découvertes d'armes chimiques abandonnées par le Japon en Chine, les projets annuels de protection nationale, et a reçu une centaine de visites d'inspection en Chine par l'Organisation de l'interdiction des armes chimiques. L'Armée populaire de Libération, en respectant strictement les exigences de la Convention, contrôle sérieusement le fonctionnement des installations uniques à petite échelle et des installations dans lesquelles sont fabriqués des produits chimiques du tableau 1 dans des quantités globales ne dépassant pas 10 kilogrammes. Pour accélérer la destruction des armes chimiques abandonnées par le Japon, la Chine et le Japon se sont livrés à 42 discussions bilatérales. Depuis 2005, la Chine a aidé le Japon à ouvrir 24 chantiers de déminage, et a récupéré plus de 3 100 pièces d'armes chimiques abandonnées par le Japon. Sur la demande de celui-ci, la Chine a été chargée de la surveillance provisoire de ces armes chimiques récupérées et reconnues par le Japon, qui seront détruites par celui-ci. La Chine a rempli sérieusement les obligations du Protocole révisé sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des mines, pièges et autres dispositifs, protocole additionnel à la Convention sur certaines armes chimiques. L'Armée populaire de Libération pratique activement la sensibilisation sur l'accomplissement des engagements et met en place diverses exigences techniques stipulées par le protocole ; elle a effectué une enquête générale sur les mines antipersonnel non conformes aux stipulations, a détruit, selon le plan, des centaines de milliers de vieilles mines, a réalisé la transformation technique nécessaire des mines anti-infanterie utilisables en stockage afin de les mettre aux normes techniques du Protocole. La Chine continue à mener une opération d'aide au déminage international. De septembre à décembre 2005, elle a envoyé des spécialistes de déminage en Thaïlande pour former du personnel spécialisé dans le déminage et diriger des chantiers de déminage ; elle a également fait don d'un bon nombre d'équipements de déminage. De septembre à décembre 2006, un stage de formation du personnel libanais et jordanien pour les spécialiser dans le déminage a eu lieu à Nanjing et des équipements de déminage ont été fournis à ces deux pays. La Chine adopte une attitude constructive dans la délibération du groupe d'experts gouvernementaux de la Convention sur certaines armes classiques, à propos des mines antivéhicules, et elle s'applique à réaliser les préparatifs nécessaires pour ratifier le Protocole relatif aux restes explosifs de guerre. La Chine s'oppose fermement à la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs ; elle soutient l'ONU dans son rôle dans la non-prolifération ; elle adhère à tous les traités internationaux de non- prolifération et à toutes les organisations internationales concernées ; elle a mis en place un système juridique complet du contrôle de l'exportation des articles et technologies sensibles et de tous les produits d'usage militaire, qui vont des secteurs nucléaire, biologique, chimique, aux missiles ; elle a élaboré une procédure stricte de ratification des exportations, afin d'assurer un contrôle efficace. Les échanges et la coopération militaires La Chine a établi des relations militaires avec plus de 150 pays. Elle a un service d'attaché militaire dans 107 pays, et 85 pays étrangers ont leur service d'attaché militaire en Chine. Depuis deux ans, la délégation militaire supérieure de l'Armée populaire de Libération a fait la visite de plus de 60 pays. Les délégations militaires supérieures de plus de 90 pays étrangers, comprenant le ministre de la Défense, le commandant général de l'armée et le chef d'état-major général, se sont rendus en Chine. Les visites militaires supérieures des armées chinoise et russe ont été fréquentes ; ces deux armées ont organisé les 9e et 10e tours de délibérations stratégiques des états- majors généraux ; les activités militaires dans le cadre de l'Année de la Russie ont enregistré de grands succès. En octobre 2005 et en juillet 2006, les dirigeants de l'armée chinoise et de l'armée américaine se sont rendus visite mutuellement. La Chine et les Etats-Unis ont réalisé des échanges approfondis concernant le mécanisme de délibération sur la défense au niveau du ministère de la Défense, et le mécanisme de délibération sur la sécurité militaire en mer. La Chine a multiplié les contacts supérieurs et les délibérations sur la défense avec les armées de plusieurs pays européens ; les échanges militaires entre la Chine et l'Europe se développent de façon régulière. La Chine entretient également les liens avec l'armée des pays limitrophes, renforce les échanges militaires avec les pays en développement. Depuis 2005 ont eu lieu les séminaires avec les officiers supérieurs des pays d'Amérique latine, des pays arabes, de la Chine et de l'Allemagne, de la Chine et de la France, le forum de l'Organisation de coopération de Shanghai au sujet de la défense et de la sécurité, le séminaire Chine-ASEAN sur le problème sécuritaire de la région d'Asie-Pacifique. Depuis 2002, la Chine a organisé, avec le concours de 11 pays, 16 manœuvres conjointes. En août 2005, les armées chinoise et russe ont organisé les manœuvres conjointes appelées « Mission pacifique 2005 » à Vladivostok en Russie et dans la Péninsule du Shandong et ses environs en Chine. De novembre à décembre 2005, la force navale chinoise a organisé les manœuvres conjointes de recherche et de sauvetage en mer respectivement avec celle du Pakistan, de l'Inde, et de la Thaïlande. En septembre 2006, la Chine et le Tadjikistan ont exécuté les manœuvres antiterroristes appelées « Coopération 2006 ». En septembre et en novembre 2006, les forces navales chinoise et américaine ont réalisé les manœuvres conjointes de recherche et de sauvetage en mer respectivement aux parages de San Diego aux Etats-Unis et dans la Mer de Chine méridionale. En décembre 2006, la Chine et le Pakistan ont opéré un exercice militaire associé antiterroriste appelé « Amitié 2006 ». Depuis deux ans, l'Armée populaire de Libération a envoyé des hommes assister aux exercices militaires engagés en Turquie, en Thaïlande, au Pakistan, en Inde, aux Etats-Unis, et en Australie. En septembre 2005, 41 observateurs militaires et attachés militaires en Chine de 24 pays ont été invités à assister à l'exercice militaire « Beijian 2005 » organisé par la région militaire de Beijing. Les escadres de la Thaïlande, des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, de la République de Corée, de la France, de Singapour, et du Pérou se sont rendues en Chine successivement. L'escadre chinoise a visité le Pakistan, l'Inde, la Thaïlande, les Etats-Unis, le Canada, et les Philippines. Ces deux dernières années, l'Armée populaire de Libération a continué à élargir l'échelle des échanges professionnels et de l'envoi des étudiants militaires à l'étranger ; elle a organisé des visites à l'étranger pour les chefs de département ou les commandants d'échelon de la division et de la brigade de l'armée de mer, de l'armée de l'air, du Second corps d'artillerie, des régions militaires, et des départements généraux ; plus de 500 étudiants militaires ont été envoyés dans une vingtaine de pays. Parallèlement, plus de deux mille militaires de 140 pays sont venus étudier dans les écoles militaires en Chine. La participation au maintien de la paix de l'ONU et à la lutte contre les catastrophes Depuis 1990, la Chine a participé à 16 missions de maintien de la paix de l'ONU, en expédiant au total 5 915 militaires, parmi eux, huit personnes sont mortes et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées. Depuis 2000, la Chine a expédié dans sept zones de mission 893 policiers. Actuellement, la Chine compte 1 487 militaires chargés du maintien de la paix dans 9 zones de mission ou au Département des opérations de maintien de la paix, dont 92 observateurs militaires et officiers d'état-major ; 175 personnes dans l'équipe du génie et 43 personnes dans l'équipe médicale au Congo démocratique ; 275 personnes dans l'équipe du génie, 240 personnes dans l'équipe du transport et 43 personnes dans l'équipe médicale au Libéria ; 275 personnes dans l'équipe du génie, 100 personnes dans l'équipe du transport et 60 personnes dans l'équipe médicale au Soudan ; 182 personnes dans l'équipe du génie au Liban. Elle compte aussi 180 policiers chargés du maintien de la paix au Libéria, dans la région du Kosovo, en Haïti et au Soudan. L'Armée populaire de Libération participe activement à la lutte contre les catastrophes, organisée par le gouvernement chinois. Elle a créé un mécanisme de réaction rapide et de commandement, envoyé des personnes aux équipes spéciales de sauvetage, fourni du matériel et des équipements, et aidé à réaliser l'entraînement en la matière. Ces deux dernières années, elle a envoyé des hommes dans l'équipe chinoise du sauvetage international, qui ont rempli les missions de porter secours aux sinistrés, de soigner les blessés et les malades et de lutter contre les épidémies lors du tsunami de l'océan Indien et des tremblements de terre au Pakistan et en Indonésie. Parallèlement, l'Armée populaire de Libération a aidé le gouvernement chinois à fournir les matériels de sauvetage aux pays victimes des catastrophes.
Annexes Annexe I. Système de direction de l'Armée populaire de Libération de Chine Commission militaire centrale
|